Merci à tous les responsables et acteurs du comité éditorial d’avoir publié ce poème. Je remercie également les lecteurs et les commentateurs auxquels je réponds ci-dessous. J’aime beaucoup répondre individuellement, cela me donne l’impression de converser avec chacun. A la base de cet écrit, une sensation de lassitude pour le quotidien à laquelle se sont greffés les souvenirs de diverses lectures faites il y a une trentaine d’années … je détaille un peu dans les commentaires.

@Bipol : c’est effectivement l’appréhension (au sens littéraire) de ce grand fantasme : la mort qui a suscité l’écriture de ces vers. Quand un ressenti se manifeste trop souvent, mieux vaut l’empêcher de devenir une obsession n’est-ce pas et s’en libérer. C’est ce que j’ai fait en écrivant ce texte.

@Myndie : bien vu ... les perspectives, l’infinité d’univers, les souvenirs, les émotions et LA question existentielle ... On peut user d’artifices et de dérision pour faire taire les peurs mais c’est si inutile … à mon sens.

@Corbivan : Heureuse que ce thème vous ait intéressé. En fait, ce n’est pas moi qui l’ai choisi, c’est lui qui s’est imposé à mon esprit aussi curieux que cela puisse paraître et l’écriture m’a libérée de son emprise. C’était une nécessité pour passer à autre chose.

@Leni : oui c’est bien résumé : je veux m’évader, presque tout est en ordre … enfin façon de parler. Alors quoi de nouveau à faire, à découvrir, si ce n’est cet Ailleurs ? Désolée pour la « larme à l’œil » car moi je ne l’ai pas eue du tout, au contraire, je me suis sentie soulagée avec le dernier vers et … je n’y pense plus.

@Condremon : désolée je ne connais pas les auteurs que vous citez. Les ouvrages sur « Les énigmes de l’univers » aux éditions Robert Laffont, les croyances et philosophies asiatiques ont fait mon bonheur pendant plusieurs années … ça ouvre des horizons passionnants, illimités.

@deep : C’est peut-être le fait de s’engager dans la dernière ligne droite de l’existence qui amène à ce genre de « rêverie » face à une échéance que personne n’est en mesure d’esquiver, alors … pas de mélancolie mais on essaie d’apprivoiser. Les beaux souvenirs ? Oui bien sûr mais, totalement incapable de me soumettre à une discipline d’écriture (ce n’est pas faute d’avoir essayé), je n’écris que pour retrouver le calme intérieur et être disponible à demain ...

@Papipoete : Il y a très longtemps, j’ai lu un récit de science-fiction dans lequel, des appareils permettaient à tout un chacun de quitter son corps physique, l’esprit allant voguer dans l’univers. Mais il fallait quand même rentrer nourrir le corps physique resté étendu sur Terre. Finalement, de moins en moins de gens revenaient car ils préféraient rester dans cet Ailleurs. Je ne me souviens plus du titre ni de l’auteur mais le thème est resté gravé dans ma mémoire jusqu’à ce jour car je trouvais ça génial. Délirant … c’est vrai mais la poésie le permet n’est-ce pas ?

@Francis : n’est-ce pas un beau rêve Francis ? Essayer seulement apprivoiser l’inconnu à petits pas avant de s’en aller rejoindre les comètes.

@Alexandre : « l’Absolu » c’est tout à fait le terme qui convient. De plus c’est une connexion gratuite, qui fonctionne 24h/24h et 365 jours par an alors pourquoi ne pas l’utiliser ? Si tu as pu me suivre dans cet Ailleurs sans réticence alors ça me plaît bien car ce n’est pas évident avec ton côté rationnel et pragmatique. ..
Plaisanterie mise à part, j’ai utilisé le masculin car je m’embrouillais, les « e » muets à l’intérieur des vers avec « emporté … libéré » et la rime « lassé » avec « passé ».
Tu sais que je pensais à la catégorie classique au départ puis néo-classique. Finalement il a été publié en « contemporain », donc je pourrais rajouter ces « e » muets.
Oui … là, je crois que mon imagination s’est offert un tour de manège fantasque, inédit et plaisant.

@Automnale : Très heureuse que ce poème vous ait plu et le compliment au sujet de l’écriture est un réel bonheur car, je doute toujours … Bien sûr rien n’est certain mais ce n’est pas une raison pour ne pas y songer, surtout arrivé à une certaine étape de la vie. J’ai seulement trouvé une façon d’entretenir la sérénité.

@Pimpette : Comme tu le dis Pimpette c’est écrit « à la Marité ». Je suis confuse que tu aies été gênée et aussi perplexe. Est-ce parce que j’ai utilisé cette expression « ultime seconde » ? J’ai retrouvé ton poème « Le moment venu » publié en février 2014. Très sincèrement, bien que l’ayant lu et commenté à l’époque, je ne l’avais pas mémorisé. Cette expression m’est venue spontanément lorsque j’écrivais sans que je ne fasse une quelconque recherche. Elle traduisait seulement ce que je voulais exprimer. Si tu souhaites que je la modifie je le ferai mais tu sais, je n’ai aucune intention d’éditer un quelconque recueil de poèmes, trop dilettante pour cela.

@Pizzicato : j’opte pour « la réponse que chacun veut y apporter » car finalement, nous sommes seuls à décider n’est-ce pas. Je vais bientôt terminer ma sixième décennie et entamer la septième … ce n’est pas « petit ». Il y a bien des comprimés magiques pour étouffer les angoisses et supporter les malaises en découlant mais on peut aussi y faire face et s’en accommoder le plus confortablement possible. C’est un choix qui n’appartient qu’à chacun et j’ai fait le mien.

@RB : je ne parle pas de l’envie de mourir mais de l’envie de faire un petit tour de reconnaissance dans cet Ailleurs afin de savoir comment cela se présente, histoire de ne pas être trop déboussolée quand je m’y retrouverai. Ce n’est qu’un « songe délirant » RB.
En quoi ne serait-ce pas respectable de « l'écrire parce que l'on y pense - en commun ? » comme vous dites. Faut-il se cacher pour imaginer ? Rêver ? Serait-ce interdit ?
Je croyais que la poésie était un espace de liberté qui offrait d’immenses possibilités d’expression serais-je dans l’erreur ?
Au sujet des mots que vous qualifiez de « creux », peut-être le sont-ils pour vous et votre histoire de vie. Je respecte votre ressenti sans porter de jugement mais, pour moi, ils ont vraiment un contenu et un sens. N’est-ce pas ce que l’on appelle la diversité humaine ?

@Emilia : Si la « musique des mots » vous a transportée vers cet Ailleurs j’en suis heureuse Faire face à cette échéance incontournable sans fanfaronnade est ce que j’ai choisi de faire car c’est une réalité. A chacun de gérer cela comme il peut et comme il veut n’est-ce pas ?

@Wall-E : méditons alors … merci de vous être arrêté sur cette « subtile rêverie ». Après avoir envoyé ce texte je doutais pas mal, le fait que vous trouviez que les images soient poétiques et les mots fluides me rassurent.

@Boudune : c’est curieux que cette rêverie vous ait donné une sensation de « heurt » mais après tout « prendre son élan pour sauter » histoire de ne pas rater le grand saut … peut-être ? Merci de votre passage. Je viens de lire votre poème en prose publié ce matin. C’est aussi, je crois, le même thème mais dans votre cas il est subi alors que pour moi je m’y prépare c’est peut-être pour cela que vous avez eu cette sensation de « heurt ».

@Pussicat : Pour ce texte, je me suis simplement posée en prenant le temps pour m’exprimer.
Ne soyez pas embarrassée, je n’affirme rien et n’impose à personne de me suivre dans mes divagations car ceci n’est qu’une fiction délirante en rêverie, tout aussi subjective que votre propre conviction sur le sujet. Chacun suit un chemin différent en fonction des évènements que la Vie lui fait traverser.
« De l’ultime seconde pour un dernier envol … »
J’aurai pu dire « … dernier soupir » mais j’ai modifié en pensant à la critique des « clichés »

Merci Fanch pour votre commentaire. En effet, c'est un thème que votre sensibilité n'a dû avoir aucun mal à décrypter. En fait ce sont des mots qui me sont arrivés de je ne sais où et qu'il m'a fallu extérioriser pour passer à autre chose.
Le mot "subtile" m'est venu spontanément, j'aimais ses sonorités et il s'accordait bien à ce qui m'avait envahi lors de l'écriture Après j'ai quand même cherché les significations dans le dictionnaire et ... il convenait parfaitement. Entre autres sens il y avait " difficile à saisir par l'esprit et les sens" ...
Disons qu'il est aussi nécessaire de "se poser" pour l'aborder et peut-être se trouver das un état d'esprit particulier pour le comprendre. Je n'aime pas beaucoup et ne saisis pas toujours les affaires de "degrés" dans la compréhension des mots mais là ... je pense qu'il y a une affaire de "degré" pour saisir le sens qui correspond réellement à ce que j'ai éprouvé quad j'écrivais.

Merci pour votre passage et votre commentaire Papillon 26. Mais voyez-vous, avec le temps, j'ai fait "la paix avec mon passé". Seule la curiosité, uniquement suscitée à certains moments par l'instinct, me donne envie de "jeter un oeil" dans cet "au-delà" dont personne n'est revenu nous dire ce qu'il pouvait être. Et puis aussi, peut-être le besoin de me familiariser avec le fait qu'un jour ... il faudra tout quitter pour s'en aller mais vers quoi ? vers où ? Nul ne le sait n'est-ce pas. Par contre je n'ai aucune envie de tenter l'expérience d'une NDE car je n'en vois pas l'intérêt et puis, il y a encore tant de choses à découvrir ici-bas

Je viens de lire votre réponse et je suis heureuse que vous soyez en paix avec votre passé.
Ma NDE n'a pas été une recherche, loin de là. J'en suis ressortie heureusement, grâce à ma fille. Et depuis je ne crains plus la mort.
A bientôt.

@Papillon26. Pour comprendre cela, je pense qu'il faut avoir traversé certaines expériences de la Vie en ayant acquis et accepté une perception intuitive qui permet d' atteindre un certain niveau de sérénité intérieure. Très bonne fin de semaine à vous.