Tout d’abord, je remercie infiniment les membres du Comité Editorial qui ont bien voulu donner leur feu vert quant à la publication de mon petit poème « Solenn, à Kerbellec ».

Je remercie non moins infiniment tous les commentateurs épris - peut-être - de la Bretagne.

Je n’oublie pas les lecteurs qui ne se sont pas manifestés mais qui, en règle générale, apprécient embruns et air du large.

Et enfin, je pense à celles et ceux qui, en catimini, se sont dits : « Bof ! Encore un texte évoquant la corne de brume, la mer déchaînée, etc… ».

Il y a longtemps, précisément l’été 1969, une violente tempête souffla en Bretagne. Le port de Camaret, sa petite chapelle de Rocamadour, sa tour Vauban, son cimetière marin sont devenus, en quelques minutes, invisibles. Il fallut vite se calfeutrer à la coopérative des marins, de l’autre côté du quai, et, en attendant un minimum d’accalmie, acquérir un grand ciré. Je me souviens de notre logeuse (sur les hauteurs de Camaret) tiquant à ce genre de propos : « J’aime bien, la nuit, entendre le vent souffler »… Oui, dans une maison, dans un lit douillet, c’est agréable. Mais en Bretagne, cela ne se dit surtout pas car il y a toujours un marin en mer, un pêcheur, un être cher ou un voisin risquant de ne jamais revenir… Bref, c’est donc cette tempête en particulier qui m’a inspiré l’histoire de Solenn et de son jeune garçon, mousse sur L’Astérie. J’ai emprunté le nom du hameau de Kerbellec à Belle-Ile-en-mer, et ai alors songé au bateau du courrier. Voilà pour le décor. Pour le reste, une vieille chanson bretonne, « Les trois marins de Groix », a sans nul doute laissé son empreinte dans ma mémoire (la pauvre mère de la chanson était allée, comme Solenn, prier Sainte-Anne).

Mais où vous remercier, chers commentateurs ? Eh bien,

- Dans la petite chapelle où mon cher Papipoète (qui fait toujours de jolis commentaires) a vu la clef battre la chamade, et où Senglar (que je fus particulièrement ravie de retrouver) a, en grand connaisseur, admiré le vitrail et lancé un appel aux maîtres verriers.

- A Kerbellec où mon cher Alexandre (qui connaît mieux que personne la douceur et la violence de la mer) a eu la chair de poule en entendant la prière de Solenn et où est venue de tellement loin, pour notre plus grand plaisir, notre amie Ameliamo.

- Sur le port où Vincendix, charmant, a été remarqué humant les parfums d’iode, de poissons, de varech.

- Auprès du phare de tribord qui a salué Hananke en baissant, bien sûr, son abat-jour.

- Devant le spectacle de la mer déchaînée dont Francis, grand amoureux de la Bretagne et d’authenticité, ne se lasse pas.

- En chantant, au bistrot du phare, avec mes musiciens et paroliers préférés, à savoir : Leni, Pizzicato, Funambule, Bipol, Madawaza. Ce fut un très grand moment.

- A côté du peintre de la pluie séduit, évidemment, par l’adorable Cristale, ô combien célèbre à Lagatjar et dans toute la presqu’île de Crozon.

- A côté du jeune mousse bravant houle d’Islande, que Lala, mine de rien, apprivoisait.

- Dans le calme juste avant et après la tempête que Cervantès, toujours aussi charmant, appréciait.

- Sur une route, très loin de Camaret, où Pimpette s’était complètement égarée.

Chers commentateurs, lors de la prochaine tempête, n’oubliez pas Solenn, à Kerbellec !

Automnale

Bonjour Automnale,

Un grand merci pour vos remerciements !
Vous avez eu la délicatesse d'écrire un mot personnalisé à chacun... Mais je n'ai pas compris celui qui m'est adressé !
J'avais relevé "braver houle" sans article, pour la métrique...
Quand un texte a plein de qualités, les commentaires sont plus pointilleux !
Félicitations une nouvelle fois pour votre tableau mélodieux.

Bonjour Automnale... N'ayant pas trouvé mieux dans mon répertoire, je reprends le terme de lala ! Merci pour ce retour de commentaires personnalisé et tout en délicatesse.
Je m'en vais de ce pas, comme chaque matin, retrouver l'estran sous un ciel gris et pluvieux. Je songerai à Solenn et à son fils en fredonnant les "Les trois marins de Groix"...
Bonne journée et encore merci !

Bonjour automnale,

Pour vous remercier de vos attentions particulières et si touchantes, permettez-moi de vous offrir ces quelques vers du poète de Camaret-sur-Mer dont la demeure en ruine surplombe le site de Lagatjar :

Saint-Pol-Roux (1861-1940)
Extrait de "La rose et les épines du chemin"

"À l’aurore, voici, par delà l’Île Longue aux carrières de pierre, jaillir en bûcher les ors, les nacres, les roses, l’hyacinthe et l’émeraude des sacres et des songes, cependant qu’argentin tinte l’angélus au puéril clocher qui semble encore un bigorneau volumineux comme un rocher. "

Extrait de "Bretagne est Univers"

"Elle sculpta dans le granit un fier domaine
Où les âmes venaient s’allaiter de candeur
Et les bardes épars de l’allégresse humaine
Alimenter leur gloire à sa vieille splendeur.
Elle eut des rois, elle eut des saints, elle eut des fées,
Elle émit des chefs-d’œuvre au constant devenir.
Chère à la France, où ses légendes sont greffées,
La Dame de sa proue sourit à l’avenir. "

Au plaisir d'une prochaine rencontre, sur la presqu'île, ou sur vos plages poétiques :)

Cristale

Coucou Automnale
Voilà une façon fort élégante et originale de remercier.
Je suis ok pour faire le boeuf en ta compagnie et les "potes" que tu cites.
Bon weekend.
Yves- Pizzicato

Bonjour Automnale… Vincendix charmant, c’est peut-être vrai ? ! Quant à me voir sur un port, c’était il y a un certain temps ! Pourtant, curieusement, mon dernier texte envoyé confirme votre vision…

Bon week-end

A mes chaleureux remerciements, je tiens à associer vendularge, qui est arrivée par le bateau du courrier (si elle était venue par le train, j'aurais quand même eu un peu la frousse...). Bienvenue parmi nous, vendularge ! Sous votre grand ciré, je crois avoir deviné une jeune fille, ou une jeune femme...

Lala - Vous n'avez pas compris les propos contenus dans mon petit mot. Ne vous cassez pas la tête... Occupez-vous, plutôt, du petit mousse !

Alexandre, mon ami, j'espère que tu n'as pas trop forcé ta voix, dans l'estran, en chantant "Les trois marins de Groix" ! Les oiseaux de mer ont dû te trouver un peu étrange ! Certes, répliqueras-tu, ils sont habitués !

Cristale - Merci pour les jolis extraits de poésie de Saint-Pol-Roux. Ceci est vraiment magnifique : "Cependant qu'argentin tinte l'angélus au puéril clocher qui semble un bigorneau volumineux comme un rocher"... Jamais je n'aurais pensé comparer un clocher, même breton, à un bigorneau ! Mais il est vrai que, face à l'immensité, l'idée est excellente... Quant aux fées qui peuplent notre pays, j'en connais, à présent, une... Même que, là, je lui écris...

Pizzicato - Plus que d'accord pour le bœuf... Nous inviterons également Jean-Marie... J'ai complètement omis de l'évoquer précédemment. Il était tellement évident, pour moi, que son interprétation de "Solenn, à Kerbellec" avait donné un supplément d'âme à mes mots... Pizzicato, je le confesse, j'ai un faible pour les musiciens en général !

Vincendix - Vous, charmant ? C'est l'évidence même...

Allez ! Je vais fermer les volets... Il fait frisquet, le soir, à Kerbellec !

P.S. - Vos fleurs ont trouvé bonne place dans ma maison... Grand merci.

Automnale

Bonsoir Automnale... Pour en finir, après "Les marins de Groix", j'ai chanté "Les filles de Camaret" à mes potes les goélands... Certes moins poétique mais ils en rigolent encore !

Et après, il ne faudra pas s'étonner que les mauvaises langues médisent du répertoire salé de la chorale des goélands et garzettes de Pen ar Pont !

Automnale