Bonjour à tous et merci à tous les commentateurs de mon poème 'Tes mots' et sélecteurs et correctrices.

J’ai été agréablement surpris par l’accueil que vous avez réservé à ce poème.
Et aussi de constater qu’il a été compris pour ce qu’il est (par exemple la fin de commentaire de Pimpette est hyper juste à ce niveau, car c’est cela que je voulais dire).

À la fois un hommage et l’histoire de mon rapport à Ferré, surtout pendant l’adolescence et aussi après.

À la remarque de Robot sur le “tutoiement” je ne peux que répondre que d’un point de vue formel il a sans doutes raison, l’effet d’un “Tu” final aurait été plus “fort”, mais Ferré est un mort à qui je dis “tu” naturellement dans ma tête. Peut-être comme à un proche parent décédé…

Il y a un autre mort célèbre que je tutoie, malgré moi, c’est Arthur Schopenhauer, que j’ai rencontré beaucoup plus tard… dans la force de l’âge.
Je me demande si l’ordre de ces rencontres avait été inversé si le chemin de ma vie aurait suivi un autre parcours. Lui, entre nous, à part moi, je le nomme même Papy Shoppi, c’est vous dire mon sans-gêne… ; o)

Car j’aime Ferré comme artiste, comme homme aussi il me semblait sympathique, pas spécialement commode mais amical, il me semble. Je l’aime cet artiste, mais je ne suis plus d’accord avec tout ce qu’il disait… ainsi de la morale quand il chantait 'tout ce qui est mal, c’est bon..alors damne-toi', etc., avec les années ces mots ont pris une autre résonance pour moi et je ne suis plus d’accord avec cette assertion, entre autres. Car j’ai appris à mes dépens que tout ce qui est mal est loin d’être bon. La morale n’est pas toujours celle des autres, la morale est comme la poésie, un bien commun, une des créations de l’humanité vivante, c’est comme les recettes de cuisine… et c’est fait de réflexion, d’expériences répétées, de tâtonnements sur de longues périodes et de transmissions de générations en générations parfois, avec de temps à autres de bons résumés rédigés par quelques philosophes, écrivains, moralistes ou poètes…cuisiniers, et ça dans le sac à dos du marcheur c’est précieux, pour refaire le chemin, le refaire autrement, mieux, pour ne pas se fourvoyer autant, mais ça c’est impossible…n’en parlons plus !

À la remarque de Pouet sur le côté un peu bateau de 'sans espoir et sans but' et d’autres passages, je ne peux que répondre que dans ce poème tout est strictement authentique et j’en suis d’ailleurs assez content, car il retranscrit de façon très réaliste ce qui a été mon passé, ma jeunesse, une traversée du désert, sans boussole, au hasard, peut-être pas tout à fait sans espoir sinon je ne serais pas là à bavasser… et puis y'a eu cette découverte de la poésie grâce à Ferré, et à une machine à écrire… et aussi l’amitié d’un “vrai” ami…ça compte, ça peuple.

Pour les interrogations de Plumette sur 'ce ventre bleu' et cette 'blessure de craie'… alors j’aime bien ses explications possibles… surtout de 'Un ventre tout neuf', d’autant que je n’en ai guère de plus satisfaisante, ce poème ayant été écrit avec mes tripes pour 30 %, mon cœur pour 40 %, ma mémoire pour 22 % environ, ma mélancolie pour 0 ,5 % et le reste au hasard des palpitations de mon cerveau et du cliquetis de mon clavier… au final à 100 % de moi tout entier… enfin de ce dont je dispose pleinement, de temps en temps…

Craie se rapporte peut-être à “Gray” (commune française située dans le nord-ouest de la région Bourgogne-Franche-Comté dans le département de la Haute-Saône) car en fuyant les halles j’y suis passé en auto-stop… c’était ailleurs, c’était nulle part et il ne s’y ait rien passé que ce nom qui s’est imprimé là dans cette zone de mon cortex… juste là, regardez ! Vous ne voyez pas ? Pas grave…

Encore merci à tous de vos mots sur mes mots sur ses mots.

A bientôt.

Corbivan

Bonjour Corbivan,

c'est drôle que vous parliez de Gray, cette si discrète commune que je connais un peu pour la traverser de temps en temps, étant de la région... Je trouve drôle aussi ce lien que vous avez établi entre "Gray" et "craie"... Le lien était improbable, mais tant que l'inspiration est là... En tout cas, cela vous a fait écrire un très beau vers.

J'ai relu votre texte avec plaisir.