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La boîte de conserve. Merci.
Organiris
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Bonjour à tous,

Cette nouvelle, aussi froide qu'une boîte de conserve, a suscité ce que j'en attendais : pas de(s) réponse(s), mais des questions que tous, je pense, nous nous sommes posées un jour.

Le choix de la boîte de conserve est évidemment lié à la place qu'a cet objet dans notre vie, un objet purement utilitaire, qui ne suscite jamais d'envie, voire même l'inverse, un objet passe-partout, moche à souhait et un pur produit de la société actuelle.

J'ai voulu cette nouvelle courte, rondement menée, non pas parce que j'étais fiu de l'écrire, mais parce que je voulais aussi mettre en avant ces projets que nous avons, plus ou moins réalisables et qu'en fait nous laissons vite tomber dès qu'arrive le premier obstacle, sans finalement focaliser sur le but premier du projet que l'on s'empresse d'oublier pour retourner dans notre vie sécurisante.

Car en fait, la question est de se demander pourquoi « il » n'est pas parti, malgré tout, sans sa boîte puisqu'il voulait « accepter l'hospitalité du berger démuni et visiter humblement des bidonvilles ». Dans son rêve-projet, il était même prêt à boire du mauvais alcool sciemment, donc prêt à laisser tomber les joies, plus ou moins durables, que lui procure sa vie. « Il » n'a pas su passer ce cap pour trouver des joies plus grandes.

Il n'y a aucune morale dans cette nouvelle, seulement un constat. La vie est ainsi faite qu'il est facile de se noyer, que tout est à remettre en question constamment. Je suis partie d'un angle matériel parce que la question de savoir ce que nous mettons de nous-mêmes dans ce matériel me semble intéressante à soulever du point de vue d'un transfert que nous pourrions faire sur l'affectif : j'ai un canapé, j'ai des amis. C'est un raccourci, bien sûr, mais c'est l'idée qui est derrière.

L'idée ici n'est pas de maltraiter la technologie, le modernisme. Tous autant que nous sommes, nous en profitons. Mais davantage de se poser la question de savoir si le seul fait qu'il existe rend un objet indispensable dans notre vie. Avec la question qui vient juste après : quel en sera son prix ? (financier, sociologique, affectif, écologique…) Cet objet nous détournera-t-il d'autre chose de plus fondamental, de plus enrichissant ?

Et maintenant, parce que je vous remercie de m'avoir lue, commentée, c'est quelque chose de vraiment important pour moi, donc maintenant, disais-je, un petit mot à chacun !

Socques : vous dites peut-être quelque chose de contradictoire sur mon écriture, en deçà de ce qu'elle devrait être pour vous transporter. Mais vous reconnaissez que c'était ce que demandait le sujet. On me fait très souvent cette réflexion d'écriture simplette sur mes nouvelles. Enfin, avec différents qualificatifs selon les nouvelles, mais c'est l'idée. Personnellement, les frisotis juste pour les frisotis, ça ne me transporte pas trop ; j'aime aller clairement droit au but. Mais peut-être le fais-je de façon trop évidente ? Et puis vous dites pas de coup de coeur. Seulement vous ajoutez que mon texte porte à la réflexion. Et à tout prendre…

Plumette : Vous restez sur votre faim à la fin de l'histoire. Mais oui, Plumette, « il »aussi. Vous ne connaîtrez bien entendu pas tout ce qu'il aurait pu découvrir en se lançant dans une autre vie, puisqu'il n'en a pas le courage ! Et nous sommes là au coeur du sujet.

Robot : je suis contente que, comme d'autres commentateurs, vous souligniez l'interrogation de savoir où l'auteur veut allaer. Et ça, ça me fait vraiment plaisir. Pour l'écriture, un petit tour chez Socque où j'en parle.

Pouet : Vous soulignez le côté absurde et vous avez bien raison. Car j'adore cet aspect de l'écriture ; Un jour peut-être je proposerai un texte barré de chez barré...à mes risques et périls. Par contre, pour le coup de la femme, de la boîte, enfin, je n'ai pas compris. Je sais qu'en poésie je flirte souvent avec l'érotisme mais une boîte de conserve, voyez-vous Pouet, je vous le dis tout net, l'idée ne m'en était pas venue. Disons que je vous la laisse...Quant à l'émission de télé dont vous me parlez, non Pouet, je ne connaîs pas. Je suis d'une inculture phénoménale sur ce plan là et je m'en porte très bien. Tout bêtement, je n'ai pas la télé et ne l'envisage pas.

MissNeko : Si je devais reprendre un seul commentaire pour résumer la nouvelle, je prendrais le vôtre. Il est si juste que vraiment, ça me fait un super plaisir !

Personne : vous parlez de la lourdeur de la boîte. Et c'est toute la question. Car au final, plus la boîte est lourde et moins on partira. Mais il faut comprendre : moins on se réalisera. Puisqu'un environnement matériel ne « nourrit » pas. On devrait le mettre à notre service alors que c'est l'inverse qui se produit. Nous sommes asservis à l'objet. Nous sommes bien d'accord qu'il y a des degrés, mais l'idée est là, oui, sur tous les plans. Qu'il y ait un peu de vécu dans le texte, ça se pourrait bien ; Mais on le fait sans y prendre garde...Enfin, vous êtes le seul à souligner ce « il » pronom impersonnel, nous dit la grammaire !

Cat : Vous n'avez pas cru, quand même, que je ne ferai pas de fil sur mon texte ! Enfin, Cat, je le fais toujours, tout comme vous faites vous-même toujours l'effort de laisser un commentaire. Un manque de confiance, peut-être, hmmm...vous semblez être au coeur du problème, en tout cas de le connaître bien. Vous soulignez vous dans l'écriture ce que j'explique chez socque, à savoir que chacun a sa place, auteur et lecteur ; Et ça, c'est rudement positif. Vous utilisez le mot « superflu » et je pense que ce mot illustre admirablement bien l'idée. Un mot qui veut tout dire de ce qui ne sert, au final, qu'à nous encombrer sans nous apporter un réel bénéfice, qu'il soit de nous faciliter la vie ou de nous rendre durablement joyeux. Vous dites n'avoir pas encore fait le tour de la question, des questions que le texte suscite. Et bien, Cat, nous sommes au moins deux. Peut-être allez-vous me trouver gonflée de vous proposer un texte alors que je ne sais encore rien sur le sujet, à l'échelle cosmique ! Mais si j'attendais d'en connaître tous les tenants et les aboutissants, je n'écrirais pas...et c'est trop un plaisir pour moi pour m'en priver bêtement.

Wigjet : je vous rejoins sur les sujets où tout a déjà été dit...mais ça n'empêche pas de recommencer, ne serait-ce que pour se faire plaisir. Sans oublier que l'écriture est avant tout, pour la plupart des auteurs je pense, un moyen d'expression. Quand j'écris, oui, en principe je sais où je vais...mais je m'autorise un tas d'écarts, vous n'avez pas idée ! Et peut-être que c'est ce que j'aime le plus : seul maître à bord et les idées qui grouillent. Mais c'est la même chose pour tous les auteurs, je pense. Il m'arrive d'être dépassée par mon texte et qu'il ait sa vie propre. Et moi, je suis là, à écrire, on dirait un arpète sur un chantier, le travail se fait sans qu'il en ait conscience. Jubilatoire, n'est-ce pas ?

GilleP : Oui, GillesP, un vide existentiel ne saurait se combler par des objets ; vous évoquez Perec et on est effectivement au coeur de ce que vit ce couple qui pense pouvoir achter leur bonheur (un voyage s'il en est!) en s'entourant d'objets.

Alcirion : « Il y aura toujours une boîte de conserve pour vous retenir » Sauf si nous y prenons garde ?...merci quant à vous de souligner le style simple et clair qui est selon vous bien utilisé pour cette nouvelle.

Vincente : merci de souligner qu'effectivement, la boîte de conserve offre tous les atouts de la « sécurité », seule chose au fond qu'on ait peur de perdre. Vous parlez d'autre part du voyage en lui-même, sous-entendant qu'un voyage n'est pas toujours aller si loin ; Il y a l'idée ici qu'un projet n'est pas forcément un voyage au loin ; Il peut être plus prosaïquement quelque chose à changer dans sa vie.

Vincendix : « régler ses affaires » comme vous l'écrivez justement, n'est pas toujours simple ; jeter ou garder, nécessaire ou superflu ? Le choix n'est pas toujours facile et l'inconnu fait toujours peur malgré son côté exaltant.

Vendularge : et bien oui, Vendularge même si vous pensez que tout a déjà été dit dans les autres commentaires, j'apprécie que vous ayez eu envie de laisser un mot...comme une empreinte sur mon texte…

A tous, un très grand merci d'avoir fait vivre mon texte, que ce soit la publication/correction ou les lecteurs/commentateurs.

hersen

Contribution du : 31/07/2016 15:11
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Re : La boîte de conserve. Merci.
Visiteur 
Bonjour hersen.

C'était juste pour vous dire merci de prendre le temps de répondre à vos commentateurs. J'avais envie de dire la peine, mais ça aurait eu un caractère péjoratif, quoi que...

En effet, je trouve agréable que l'auteur donne son avis sur les commentaires, en tous cas, moi ça m'intéresse de savoir. Alors merci.

Contribution du : 31/07/2016 17:35
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Re : La boîte de conserve. Merci.
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Je suis contente que mon commentaire ait bien résumé ce que vous vouliez nous transmettre. Et merci d avoir pris le temps de nous répondre à chacun.

Contribution du : 31/07/2016 18:06
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"[...] laissez-moi vous dire quatre mots magiques, véritable « Sésame ouvre-toi de l’enfance » :

Il était une fois…..

Jean Cocteau
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Re : La boîte de conserve. Merci.
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Bjr hersen,

Oui je suis un peu neuneu, veuillez me pardonner.

Loin de moi l'idée de comparer la femme à une boite de conserve, ce ne serait guère élégant...

Je ne sais pas trop pourquoi j'ai écrit ça dans mon commentaire, je ne me comprends pas moi-même.

Bien cordialement.

Contribution du : 01/08/2016 08:51
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Re : La boîte de conserve. Merci.
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Bonjour Bidis,

merci Bidis de vous être arrêtée sur la boîte de conserve. Vous êtes une de mes fidèles...

je pense qu'on a tous une boîte, elle est juste plus ou moins lourde.

Merci aussi à personne, Missneko et Pouet.

Pouet, côté pardon, je ne sais pas si je suis trop douée, j'ai toujours peur que ça m'embarque trop loin. mais pour une boîte de conserve, ça devrait pouvoir le faire.
Ah, attendez !
Je relis votre post et finalement, je me demande si vous ne voudriez pas que je vous pardonne d'être neuneu. ça oui, c'est dans mes cordes.

bonne journée à vous tous.

hersen

Contribution du : 01/08/2016 10:40
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Re : La boîte de conserve. Merci.
Maître Onirien
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La dernière phrase: "Pas un instant il n'a l'idée de partir sans elle." a fait ressortir mon côté romantique et mon esprit appertisé a entraperçu tel un mirage de fer blanc une femme dans ce "elle".

Alors pourquoi me direz-vous? Oui pourquoi alors que ce "elle" renvoie bien évidemment à une boîte de conserve... Ma foi je n'en sais rien.

Je crois que je vais donner des coups de pied dans une petite boîte en fer, dans ma tête y a rien à faire.

Contribution du : 01/08/2016 12:39
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Re : La boîte de conserve. Merci.
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Pouet,

J'ai débusqué le problème : tout n'est qu'une question d'intransigeance de la langue française qui n'a point de neutre. Et c'est bien dommage car cela nous éviterait sans doute d'interpréter "elle" comme une chose et "il" comme un objet.

Donc, vous ayant trouvé une excuse, je me vois quasiment obligée de vous pardonner; Mais je voudrais juste que vous n'en profitiez pas !

hersen (non, pas d'émoticone bouquet de fleurs. je vous pardonne, mais faut pas exagérer non plus !)

Contribution du : 01/08/2016 14:04
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Re : La boîte de conserve. Merci.
Visiteur 
Hello, Hersen,

Ouvrir un fil suite à vos publications est une élégance que vous cultivez à chaque fois, Hersen, c’est pourquoi je me suis permis cette petite taquinerie, me doutant très bien de la suite qui n’allait pas manquer (emoji : large sourire).
Mais pas une taquinerie gratuite, davantage une façon de souligner cette marque de déférence à vos lecteurs/commentateurs, qui moi, perso, me touche toujours beaucoup et qui est le but d’un site comme Oniris. Si non, à quoi bon publier pour ne pas laisser place à l’échange (qui sera drôle, de préférence, ce qui n'enlève rien au sérieux... ) ?

Avec « La boite de conserve », vous soulevez une réflexion que je qualifie volontairement de profonde et à laquelle, parmi tant d’autres du même acabit, je m’adonne bien souvent.

Pour répondre à Widjet, même si elle est rabâchée depuis la nuit des temps, la réflexion a ce côté profond dès lors que nous nous interrogeons sur tout ce qui touche à notre humanité, sans que personne n’ait encore su en guérir. Et puis aussi, parce que dans votre nouvelle, cela dépasse – du moins, il me semble - le cadre des choses purement matérielles que nous entassons parfois à outrance. Allez savoir, nous sommes peut-être nous même THE boite de conserve, celle que nous lestons méthodiquement de considérations et de jugements aussi vains qu’inutiles en croyant toujours faire pour le mieux.

Comme vous, Hersen, je creuse le sujet sans connaître grand-chose des tenants et aboutissants de la dimension cosmique, mais je ne suis pas loin de penser que ce tourner autour du pot est peut-être ce qui convient le mieux à ceux qui comme vous ou moi, aiment écrire, rêver, et que sais-je encore… Alors, non, vous n’êtes pas gonflée d’avoir osé, c’est même tout le contraire. Je crois que j’aurais été déçue si vous m’aviez donné les réponses. Car voyez-vous, je suis persuadée que ce ne sont pas les réponses cherchées qui sont souvent les plus intéressantes, mais bien davantage tout le tralala qui se fait autour des questions soulevées (mais non, je ne suis pas compliquée !).

J’espère ne pas vous paraître un poil trop sérieuse avec ce petit pan de pensée dévoilé. En fait je suis plutôt du genre rigolo dans la vie, un rien m’amuse, vous savez.


Il me reste à vous remercier d’avoir prêté vos mots si bien agencés, pour que d’autres puissent s’y appuyer pour réfléchir, et à vous souhaiter encore beaucoup, beaucoup, des tonnes et des tonnes de plaisir pris à écrire tout ce qui vous passe par la tête. Ce sera autant de plaisir pris pour moi à vous lire et à vous commenter (et jamais une peine, soyez-en certaine !). ^^

A bientôt.


Cat

Contribution du : 02/08/2016 13:59
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Re : La boîte de conserve. Merci.
Organiris
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Bonjour Cat,

j'allais presque dire : c'est bon de se revoir ! comme quoi, une petite visite virtuelle peut compter autant qu'une autre;

j'ai bien aimé lire votre petit bavardage, dans le bon sens du mot, celui qui nous fait parler assez librement des choses que nous aimons partager.

vous parlez de votre côté rigolo : je suis preneuse quand vous voulez !

Donc, rendez-vous sur ma prochaine nouvelle puisque de vous, rien de rien de ce côté-là ! (ce n'est ça aussi qu'une taquinerie, je comprends aisément que l'on ait envie d'écrire pour soi, et uniquement pour soi ).

très cordialement,

hersen

Contribution du : 02/08/2016 14:43
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Re : La boîte de conserve. Merci.
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Merci, Novi, de votre passage sur " La boîte de conserve"; j'ai vraiment apprécié votre enthousiasme pour en parler.

Bien cordialement,

hersen.

Contribution du : 02/08/2016 20:01
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