Préambule.

- En France, et en Belgique, il y a plus de gens qui vivent de leurs gains au Loto que de leurs écrits
- Je me suis farci 4 ans de boulot pour écrire ma dernière nouvelle

- Vous avez tous lu des bouquins et vous vous êtes dit : mais bon sang, j'écris mieux que ça et je ne suis pas célèbre !
- Vous savez donc que pour bien écrire, et bien vendre, il faut être un as du marketing, et, mais c'est un détail, avoir une petite plume.
- Mais vous vous êtes aussitôt dit : m'en fous, j'écris pour moi, pas pour aller débattre sur France 5 à minuit.
- à quoi vous avez ajouté : ouais mais bon enfin, quand même... j'écris mieux bon sang !

- évoluer sur Oniris, c'est comme être dans une salle de théâtre ou il y aurait 18 personnes en moyenne, et la plupart rentrent et sortent (alors on peut bien brailler autant qu'on veut).

- et à minuit, je peux pas être sur France 5, je dors.


Ambule.

Partant de là, je n'ai aucun espoir de faire fortune avec "La demoiselle dans le cadre". J'en ai donc profité, comme d'habitude, pour expérimenter.
Pour cette histoire, j'ai mis du suranné, du style XXème. J'ai mis une bonne tranche d'intrigue alambiquée, rocambolesque, pourquoi faire simple franchement ? des personnages urbains (forts urbains, pour nos amis Belges) bien que forts marris par ce qui leur arrive. De l'époque, quoi.

Sur Oniris, comme d'habitude, je commente tous ceux qui ont l'honneur de me commenter. C'est sympa, et ça évite les éternels débats sur pourquoi y a pas de commentaires ? débats qui usent plus de claviers que les commentaires eux-mêmes, soit dit en passant.


Bule.

Et alors je me suis dit, mon vieux, tu vas faire un effet boeuf. Les commentaires en veux-tu en voilà, la gloire, le strass, les femmes faciles, les cravates en or, les 308 bequet sport, les repas chez Léon de Bruxelles (on oublie trop souvent que ce site nous vient du pays des Diables Rouges, alors hop, petit rappel)

Et là... rien.
Quelques commentaires (mes héros, donnez-moi tous vos textes, vos feuilles d'impôt, vos SMS, je commenterai TOUT)
Des déceptions (ce texte est suranné, suranné, suranné, alambiqué, tordu...)

Des larmes.

Moi qui lit tant, qui m'use les pulpes doigtaires ! Qu'ai-je fait pour mériter ça ? pourquoi ? une fois, j'ai même acheté un bouquin d'un auteur de ce site.

Dur.

Aujourd'hui, chez Decitre, à Chambery, je suis tombé sur "les vertus de l'échec". Un bouquin qui se vend bien, sans stratégie commerciale. Je vais peut-être l'acheter.

Allez, c'est pas si grave. Je vais reprendre mon texte en français médiéval. Je sens que je vais cartonner!

Pourtant on vous a bien noté!!

J'ai lu la nouvelle (sans commenter, à ma mauvaise habitude). Je dois dire pour le coup que ça ne me donne pas trop envie de m'amender.

Premièrement, un sincère bravo pour votre travail acharné. Quatre ans pour une nouvelle, ça dépasse mon imagination. Respect. J'ignore si votre "dernière nouvelle" en question est bien celle qui vient d'être publiée. Dans tous les cas, je dirais que, malheureusement ou heureusement, sur Internet ou sur papier, la quantité de travail demandée ne paraît pas forcément (certains diraient même qu'elle se doit de ne pas paraître), et je ne crois pas qu'on puisse exiger que les commentateurs ou ceux qui jaugent la qualité d'un écrivain, richissime ou non, tiennent compte dans leur appréciation d'un délai de travail qui ne les concernent pas.

Deuxièmement, et je ne sais pas si le fait de ne pas avoir publié pour un bout de temps sur le site brouille mes perceptions, mais il me semble que point de vue quantité, sept commentaires après deux-trois journées de publication et une trentaine de lectures, c'est une assez bonne moyenne qui a le temps de monter, ou en tout cas certainement pas une moyenne de déréliction. Je pense que bien des auteurs aux deux commentaires en une semaine (citons par exemple certains textes de science-fiction de Jano, que ses fréquents commentaires n'empêchaient pas d'être laissés esseulés dans le catalogue, notamment par moi) vous envieraient le chiffre. En tout cas, je me l'enviais à moi-même par comparaison avec les autres du temps de mes textes oniriens.



Bon, et puis ça ne me concerne pas. Je ferais sans doute aussi bien de commenter plutôt que de relancer le forum. Ça m'a juste... comment dire? Frappée.



Alice, qui s'en va s'acheter son premier billet de loto

Merci Alice, pour votre gentil message.

Vous l'avez compris, ce message était volontairement exagéré. Je voulais y faire passer l'idée de la réciprocité au sein de ce site, et qu'il fallait tenter, essayer tout ce qu'on peut, parce que, après tout, on ne sera pas payé pour la qualité ou le manque de qualité. On apprend. Et je lirai tout ce qu'on voudra bien me donner, tout se qu'on voudra bien oser.

J'irai faire un tour du côté de chez vous. Merci pour votre lecture.

Matcauth :

J'ai lu votre texte. Je ne vous donnerai pas mes impressions car dans tous les cas je serai un faux-cul ou un attiseur de rancoeur.
Prenez chaque commentateur, selon l'état d'esprit du moment, le sien, il ne tarira pas d'éloges. Pourtant s'il avait lu le texte un peu plus tôt ou deux heures plus tard, il l'aurait trouvé fade, mal écrit, lourd.
Sachant que vous n'avez à faire qu'à des amateurs, écrivez pour vous, en priorité. Vous aurez le temps de proposez vos textes à des correcteurs, qui eux pourront vous dire sans a priori, ce que valent vos textes.
Surtout que les commentaires ne soient pas un motif de renoncement. Au contraire ils doivent vous motiver à écrire toujours mieux. Je finirai en concluant qu'il faut donner de l'importance à ceux qui le méritent, pour les autres : le silence est le plus grand des mépris.

Ce qui ne m'a jamais beaucoup aidé Alice - puisque tu parles de moi - c'est la longueur de mes nouvelles. Arborescence qui reste bloquée à 7 commentaires, comporte tout de même 42 875 caractères. Une histoire pourtant génialissime !

Merci pour votre réponse Matcauth, et en effet j'avais bien senti l'exagération délibérée dont la plupart des artistes se rendent coupables quotidiennement. Du reste je comprends la déception de base. Son expression sur un forum de remerciements m'avait simplement paru un poil mal placée, non que ça me concerne, encore une fois. Aucune obligation de votre part, le contenu de votre forum m'avait simplement marquée après une pause plutôt prolongée d'Oniris; en ce qui me concerne il serait étrange de penser que quelqu'un sur le site me doive une visite.

Jano, oui, la longueur explique bien souvent. La catégorie aussi, les gens se sentent très humbles devant la science-fiction ;) Je t'utilisais simplement sans honte pour poser un point concernant les commentaires en nouvelles (la longueur étant d'ailleurs une notion relative, il m'arrive que le simple fait d'avoir à descendre deux fois le curseur me décourage :P)

A ma grande honte, je n'ai pas (encore) lu cette nouvelle. Mais c'est sur ma "to do list", promis.

J'ai bien aimé l'humour de votre topic et du coup, c'est la meilleur pub pour que j'aille la lire. Ce que j'aurais fait de toute façon : ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de lire des chefs-d'œuvre ;)

Bonjour Matcauth,

j'ai bien aimé le ton caustique de votre post! C'est vrai que c'est plus drôle que de s'interroger pour la ènième fois sur " mais où sont passés les commentateurs de nouvelles"!

Mais cela ne masque pas totalement votre déception... A quelle niveau se situe -t-elle? Le peu de lectures? la teneur des commentaires? Le manque de réciprocité de ceux que vous commentez?

votre texte est original! ça j'ai oublié de le dire dans mon commentaire!

Bonne journée

Plumette