Vocalises : cinq strophes de cinq vers qui égrènent dans l’ordre les voyelles de l’alphabet. La dernière consonne de chaque vers, ainsi que la consonne d’appui, sont identiques pour chaque strophe. Les “rimes” sont féminines.

Raoul: Je n’aime pas plus que toi ces inversions d’adjectifs ou de compléments, cela m’a été rendu parfois nécessaire par la contrainte imposée. Quant au Laboniris, je n’avais pas compris de quoi il relevait. J’avoue ne pas en avoir encore aujourd’hui une claire idée.

Dom 1 : L’écriture est en effet pour moi un sujet inspirant. Peut-être est-ce même le seul que je sache traiter.

Vincendix : L’usage de mots rares peut être agaçant car perçu comme de la pédanterie. On peut aussi considérer cela comme baroque, exotique, amusant, instructif…

Annick : La deuxième strophe ne parle pas de musique ; la guitare est ici à prendre au sens métaphorique, comme la lyre du poète.

Papipoète : une description très juste de ce texte : je crois que pour moi, le projet poétique est une entreprise désespérée.

MissNeko : Comme pour mes volatiles, les contraintes n’ont pas été identifiées d’emblée. C’est un peu jouissif et assez frustrant.

LenineBosquet : J’ai suivi le fil sur les rimes babébines et j’avoue avoir pensé à toi en rédigeant ces vocalises.

Arielle : “Ô qui dira les torts de la rime ?
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d’un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ?” (Verlaine)

Wall-E, Marité et Curwwod : Il y a une contrainte supplémentaire : la consonne qui précède la voyelle de chaque rime doit être identique pour chaque strophe. Cela réduit considérablement le corpus de mots dont on peut disposer.

Alexandre : Ravi de t’avoir fait sourire ; je tâche quand même de ne pas trop me prendre au sérieux.

Pizzicato : Tu as peut-être apprécié ces vocalises parce qu'il y a une connotation de l'art musical, que je place au-dessus de la poésie. J’écris parce que je ne sais pas composer.

Robot : Je crois que tu es le seul à avoir observé le principe de la consonne d’appui (balle, belle, bile, bole, bulle).

Proseuse : Je comprends ce que tu dis. Pour ma part, je pense que la cérébralité n’est pas le contraire de la sensualité. Une construction technique ou une démonstration mathématique peuvent aussi procurer une émotion.

jfmoods : Je lis toujours tes commentaires d’une précision d’entomologiste. Que tu te sois penché sur mon texte me comble. “Désacraliser le projet poétique” : oui, c’est tout-à-fait cela.
Merci pour ce partage !

Cristale : J’apprécie grandement ton commentaire, ton évaluation et ton petit clin d’œil.

Luciole : 16/20… C’est mention “Très bien” ça, non ? Merci madame le professeur (private joke). Merci également pour Tristan Derème, je cours en prendre connaissance.

Vincente : Nul besoin de se perdre en conjectures sur l’exergue : c’est le premier vers du poème “Voyelles” de Rimbaud.

Corbivan : Il est bon qu’une voix discordante se fasse entendre dans un concert de louanges. J’ai bien peur de ne pas savoir faire autre chose que des bulles de savon. Certains trouvent ça joli, d’autres, dérisoire et inconsistant…

Veuillez tous agréer l’expression de mes sentiments très amicaux,


archibald

Oui, vous avez raison pour la consonne d'appui. Bravo à vous !

Wall-E

Bonsoir Archibald,

Oui, c'est vrai, ça m'a passionné ces rimes babébines, mais comme je vous l'ai dit sur un autre fil, je trouve que vous avez hissé le niveau d'un cran avec la consonne d'appui identique, et aussi avec l'ordre de vos rimes, toujours le même.
Donc bravo encore une fois, c'est du bon boulot !