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Un néant pour demain
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Le texte se trouve ici

Bonsoir à tous, et un grand merci aux nombreux oniriens qui ont lu ce texte et à ceux qui ont laissé une trace de leur passage.

Merci aussi -tout particulier à Clem et Es pout leurs pré lectures attentives.

Pour ce texte, j'ai un énorme regret : celui de l'avoir construit en miroir, ce qui a donné l'impression à la majorité des lecteurs que c'était un texte "dual", qu'il opposait de façon manichéenne deux mondes en opposition...

L'intention d'écriture n'était vraiment pas celle-là. L'intention était de montrer différentes faces de la barbarie. Effet raté, tant pis pour moi.

Je voudrais ici remercier Wall-E et Ananas, qui ont eu le courage, en aveugle, de trouver quelques fulgurances à mes mots (ps : Wall-E, le génie, surtout pas).

Noran, cynique, certainement et assumé. Dans certain cercles, ce type de réflexion est courant. Je peux vous en donner un exemple parlant et vécu. Dans l'entreprise où je travaille, il y a un problème structurel avec le système de régulation de la température, qui est sous-dimensionné par rapport au taux d'occupation du bâtiment (plus de 2000 personnes). L'année dernière, il y a eu une restructuration et le nombre d'occupant du bâtiment à été divisé par deux. Un des menbres CIO a déclaré dans une réunion où j'étais présent : "c'est intéressant, non seulement on diminue les charges salariales par deux, mais en plus on ne va pas devoir remplacer le système d'airco ! On règle deux problèmes en uns.

Je pense que le cynisme peut aussi être l'arme des opprimés et j'aime à m'en servir...

Vous pensez que le narrateur est un menteur, c'est votre avis.
Frères de sangs = nous sommes tous humains
Frères de rien = je pense qu'on peut faire autrement que de vouloir tout faire exploser, mais je peut comprendre pourquoi vous le voulez...

Papypoète, merci de votre lecture, mais non l'auteur ne regarde pas deux mondes qui se haïssent. Cela n'est pas dans le texte. Le narrateur décrit deux mondes qui pratiquent une forme différente de barbarie et le narrateur dit aussi quelque part qu'il peut comprendre l'une des deux formes (et regrette de ne pas avoir agit pour empêcher les condition de survenue de cette forme de barbarie) mais absolument pas l'autre car l'autre forme est une forme plus subtile qui détient de fait les manettes du pouvoir.

Pizzicato, voir pour Papypoète, c'est la même chose...

Robot, je suis entièrement d'accord, et merci d'avoir vu dans ce texte une dénonciation de la violence sociale (j'aurais dit des violences sociales). Cela colle bien plus à mon intention.

Merci Plumette, et désolé que vous ayez lu une caricature avec les riches qui sont tous et les femmes qui sont toutes... Ce qui est étonnant c'est que les pauvres / démunis... ont été zappés de votre commentaire de lecture ben non tous les riches ne sont pas, tous les pauvres ne sont pas, toutes les femmes ne sont pas... Ça m'amuse cependant toujours de voir ce qui dérange le plus dans un texte que je qualifierais de pamphlet plus que de caricature (ceci dit, il n'est pas faux que je force le trait)

Merci Larivière, vous avez fait de ce texte une lecture extrêmement proche de mes intentions d'écriture. Je suis très touché, d'autant que votre commentaire vient après plusieurs autres qui m'avaient tordu le cœur.

Widjet, merci pour ce commentaire instructif.

Missneko, il ne s'agit pas de l'opposition de deux monde, même si je comprends pourquoi vous avez fait cette lecture de texte. Tant pis, ce n'est pas vous, c'est moi.

Merci Hersen, ce que je remarque, c'est que l'écriture sur des sujets qui dérangent provoque un effet de dualisation chez le lecteur. Je suppose que c'est une forme d'auto protection, mais je ne pourrais pas l'affirmer.

Merci aussi Pouet. A l'origine, chaque partie comportait le terme barbare mais cela semblait très je te prends par la main dans le sens. Alors évidemment que misère ne signifie pas nécessairement violence, de même que richesse ne signifie pas nécessairement abus... Il n'empêche, ce miroir (car c'est un miroir) me semblait intéressant.

Monsieur F, ouf, tu me rassures !Content de t'avoir offert un bon moment !

Yavanna, merci de m'avoir intrigué (j'ai trouvé) ! Je comprends ta difficulté d'évaluation car effectivement je n'ai pas réussi à rendre le propos suffisamment clair, non manichéen, j'ai quelque part retiré les mots qu'il ne fallait pas et rajouté trop de contraste. Je pensais que la structure du texte (et la mise en parallèle des deux strophes "ils sont là) assez claire pour donner une impression de miroir et non de manichéisme, raté !

En ce qui concerne la valeur poétique, je tiens à remercier tout ceux qui ont mis en évidence le travail sur le rythme, le jeu de l'absence de ponctuation les torsions de syntaxes, les allitérations (merci Widjet, c'était un effet en effet, le poids des ans, en quelque sorte!)

Voilà, ce texte est loin d'être un premier jet, je l'ai beaucoup travaillé (sur la forme et le fond)... Trop ? Je ne pense pas.

Je suis heureux de l'avoir écrit, il y avait un paquet de temps que mon stylo était muet, et mettre des mots sur ces violences, j'ai aimé. Mon seul regret est que cela ait été vu comme deux mondes qui s'opposent alors que ce sont des mondes (il y en a plus de deux) qui cohabitent...

Un grand merci à tous en tout cas.


Contribution du : 02/12/2016 19:54

Edité par corbivan le 10/12/2016 13:22:20
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Dans une poignée de sable de la route, j'ai mis un rayon de soleil qui brille, un murmure du vent qui se lève, une goutte du ruisseau qui passe et un frisson de mon âme, pour pétrir les choses dont on fait les histoires.
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Re : Un néant pour demain
Maître Onirien
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Merci pour ces explications.

Je comprends le "trait forcé". J'ai été plus dérangé par "barbare" de l'incipit qui me renvoie à ce que j'explique dans mon com même si on le sait, ce terme provient du grec "barbaros": étranger. Du coup s'il avait été répété incessamment cela m'aurait fortement gêné. C'est fou qu'une raclure comme Fofana me marque de la sorte mais c'est ainsi... Je conçois la connerie de mon ressenti mais bon.

Bien à toi.

Contribution du : 02/12/2016 20:04
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Re : Un néant pour demain
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framato a écrit (même réponse qu'à Papipoète) :
<< mais non l'auteur ne regarde pas deux mondes qui se haïssent. Cela n'est pas dans le texte.>>


Je n'ai jamais écrit que ces deux mondes "se haïssent " mais qu'ils sont aux antipodes. C'est quand même différent, non ?

Cordialement

Contribution du : 03/12/2016 11:17
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Re : Un néant pour demain
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framato a écrit :
Mon seul regret est que cela ait été vu comme deux mondes qui s'opposent alors que ce sont des mondes (il y en a plus de deux) qui cohabitent...


Slt,

Le verbe "cohabiter" ne me semble pas forcément adéquat, tout dépend du sens qu'on lui donne.

Le premier sens étant: "État de deux personnes qui habitent ensemble." Du coup là ça ne veut pas dire grand chose si ce n'est que ces "deux mondes" dont tu parlent habitent le même pays.

Le deuxième sens:" État du mari et de la femme, qui vivent ensemble.
Se dit aussi de la vie en commun de deux personnes libres."

Là on est plus sur le sens de la "famille", du coup ça peut marcher pour la "famille humaine". Ensuite pour ce qui est de la "liberté", c'est plus compliqué, on sait par exemple que de nombreuses familles qui débarquent en France ne "choisissent" pas leur lieu d'habitation, en règle générale on les place dans des cités où les personnes sont logées dans des quartiers, souvent selon leur nationalité. Il y aura ainsi, par exemple, le quartier des maliens, celui des turcs et celui des sri lankais. C'est un fait. Après on nous rebat les oreilles avec le communautarisme mais on omet de nous préciser que celui-ci est la plupart du temps subi même s'il est vrai que cela peut faciliter les échanges.

Alors je ne sais pas ce que tu entends par "cohabiter". Est-ce plutôt dans un sens positif, ou négatif?

Cohabiter comme deux étrangers qui ne se parlent pas ou bien "vivre ensemble"?

Ce qui est certain, pour prendre un exemple que je connais un peu, c'est qu'entre Clichy-sous-bois et Le Raincy qui sont séparés de quelques kilomètres, il n'y a pas de "cohabitation", je ne le crois pas, j'en suis sûr même. Et ce principe s'applique à bien des endroits, le plus souvent à l'intérieur de la même ville d'ailleurs, il y aura le "centre ville" et les quartiers périphériques, ces deux ensembles "cohabitent-ils"? Je n'en suis pas persuadé.

Le plus souvent, les "quartiers", les cités isolées vivent en vase clos. Sortir du quartier, c'est changer de monde, c'est trimbaler son étiquette.

Contribution du : 03/12/2016 13:21
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Re : Un néant pour demain
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Désolé pour les fautes, "dont tu parles" bien sûr.

Il y en a sûrement d'autres toutes mes confuses.

Contribution du : 03/12/2016 13:41
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Re : Un néant pour demain
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'Tain, j'aurais pas dû t'offrir un Robert pour Nowel ! Depuis t'es chiant !

Co-existent, ok ? (c'est ça que je voulait signifier!)

N'en fait t'as raison !

(ce qui prouve que c'est un chouette cadal)

Contribution du : 03/12/2016 20:24
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Re : Un néant pour demain
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En même temps, si on est deux à habiter une ville, on peut dire qu'on cohabite, non ?

(ok, je sors) - de mon propre fil, quand même, ce que t'arrive à me faire faire

Contribution du : 03/12/2016 20:27
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Re : Un néant pour demain
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Il me semblait juste que le terme "cohabiter" pouvait avoir un sens soit positif, soit négatif, selon le contexte. La 'cohabitation" en politique par exemple. Ce verbe me semble revêtir un sens plutôt négatif, si tu dis que tu cohabites avec ta femme, bon ça sent pas le ménage heureux si?

Coexister tu dis, alors:

"Exister simultanément, en même temps que quelqu'un ou quelque chose d'autre"

"Exister simultanément avec un groupe, une collectivité"

"Vivre ensemble, exister de manière concomitante"



Ce qui semble ressortir de ces définitions est l'aspect temporel.

Donc oui, pourquoi pas.

Mais... Le littré nous dit, de façon assez évasive: "Exister ensemble", donc...

Surtout que pour "exister", il faut en avoir les moyens...

Ou alors s'inscrire à Secret Story.


Contribution du : 03/12/2016 20:36
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Re : Un néant pour demain
Visiteur 
Avec plaisir Framato 😉

Sinon ils évoluent en parallèle au lieu de co-quoique ce soit... ou existent sous le même ciel... je suis assez d'accord avec Pouet sur la cohabitation (et j'ai pas de dico)!

Un FORT joli texte !

Contribution du : 03/12/2016 22:18
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Re : Un néant pour demain
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Un grand merci corbivan d'avoir commenté ce texte et de l'avoir aimé. Hé oui, vous avez raison : ce n'est pas parce que le texte à un côté binaire que les réalités qu'il évoque n'existent pas.

Un grand merci aussi à Lylah et je retiens cette idée de faire deux textes distincts. Je pense bien que vous avez raison, cela donnerait plus de force à la seconde partie. reste à lui trouver un titre aussi fort que celui de la première partie et le tour sera joué. Je pense important d'éviter l'effet miroir...

Contribution du : 10/12/2016 11:25

Edité par corbivan le 10/12/2016 13:20:39
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