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1 Utilisateur(s) anonymes
Dernière volonté : faire-part de remerciements |
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Merci à tous les commentateurs de ma nouvelle ‘Dernière volonté’. Au CE qui a permis la publication de ce texte, et aux correctrices of course.
Ce texte est inspiré de deux faits bien réels. Le premier concerne le problème financier que peut poser les funérailles d’un proche pour une famille très modeste, et à fortiori pour des SDF. C’est un vrai problème et j’en connais de ces familles, d’assez près. L’autre est un tragique fait divers, lu dans un journal local, qui relatait qu’un jeune homme avait été broyé par un camion à ordures. L’article énonçait que les éboueurs s’étaient demandé pourquoi le bruit de la presse n’avait pas réveillé le jeune homme…donc on peut supposer : soit qu’il dormait, soit qu’il était sonné, soit déjà mort. Issue tragique d’une bagarre ou d’une sortie arrosée ou pas, ou les deux ? Je n’en sais pas plus. Mais un corps humain dans une broyeuse, oui, ça peut passer, presque inaperçu... Un des commentateurs a trouvé un côté un peu manichéen à cette histoire opposant l’attitude des conseillers municipaux pas sympa aux pauvres SDF…et aux éboueurs aussi caricaturés…un peu. De prime abord je me suis dit, oui peut-être, mais ensuite j’ai pensé que chacun des groupes de protagonistes est occupé à un rôle précis. Dans la vie les conseillers municipaux prennent des décisions en fonction de leurs moyens d’action qui sont parfois réduits, et puis une voix dans le conseil municipal pose des questions de faisabilité, demandent (timidement certes) des solutions viables à moyen terme… Ensuite le vote est à l’unanimité…ben oui c’est que Mr le maire est pour… Alors résister…OK mais… Je ne me trouvais donc pas si manichéen que ça… Et puis je me suis dit que si manichéen c’est partager entre le bien et le mal, placer certaines attitudes d’un côté de la ligne de démarcation, alors finalement je persiste et signe. Car si l’on pense qu’un choix est le bon, et l’autre (ou l’absence de choix) le mauvais, choisir fonde le manichéisme, que ce soit d’un individu ou d’un groupe. Ainsi en votant un arrêté pour interdire la mendicité dans certains quartiers, on fait à mon avis un mauvais choix…et donc pour moi c’est mal. En fait, je me demande si à l’instant d’un choix (moralement discutable) nous pouvons être autre chose que manichéen, quand même s’abstenir de choisir est encore un choix. Ce que je veux dire c’est que les personnages de ma nouvelle, je ne les trouve ni bons, ni mauvais, dans leur vie ils doivent osciller entre de bonnes actions et de moins bonnes et de temps en temps pour certains êtres de vrais salauds ou de très chics types…comme tout le monde en est capable parfois (à la nuance près). Dans les scènes de mon histoire qui sont courtes je montre certains moments, et en ces moments-là j’assume que je donne une image simple de la réalité, binaire ou manichéenne, car les choix sont bons ou mauvais. Ainsi Juju pense à sa mort, pas pour lui-même mais pour laisser un endroit de "recueillement" à d'autres que lui, à son enfant en particulier…je trouve cela éminemment éthique de sa part, cet oubli de soi. À propos d’éthique, certains ont tiqué sur ce terme dans la bouche d’un éboueur…c’est vrai dans le contexte du dialogue..mais éthique a l’avantage d’être un terme très abstrait en général et donc de ne pas engager à grand-chose. Personne ne doutant que l’éboueur connaît le terme (j’espère ; o), s’il avait dit ‘ce n’est pas correct’, par exemple, je pense qu’il aurait eu plus de mal à transgresser ce que cela suggère d’interdit. Mais éthique est peut-être moins concret. Et donc plus facilement noyé dans les autres facteurs qui vont pousser les éboueurs à se débarrasser du problème en gardant la monnaie. Le seul truc qui me semble un peu gros c’est pouvoir économiser autant en si peu de temps pour un SDF...mais c’est possible avec du bol. Il y a un passage que j’aimerais relever…quand Steph demande à Juju : on ira où après s’être fait jeter de la rue ? Et si vous permettez, je conclurais sur cette question. A+ Corbivan
Contribution du : 22/12/2016 15:07
Edité par corbivan le 22/12/2016 18:15:04
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Re : Dernière volonté : faire-part de remerciements |
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Organiris
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13/05/2011 14:56 Groupe :
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Bonjour Corbivan,
j'avais lu votre nouvelle, mais vous y apportez un éclairage intéressant. Nous pouvons vraiment juger peu crédible une histoire qui est tout à fait réelle. Je pense que c'est surtout une histoire de forme, autrement dit la façon que vous aurez d'emporter le lecteur avec vous, et non pas la véracité de l'histoire, qui compte. Dans le cas présent, l'ambiance, les dialogues, le rythme, permettent de vous suivre ou vous voulez nous emmener. Mais on peut décrocher, à un moment ou l'autre. Et ensuite, on ne vous suit plus et on ne vous trouve soudain plus crédible. Dans mon cas, c'est le manque d'émotion des éboueurs qui a bloqué. Mais je vais aller relire, car l'ensemble est de belle facture, de mon souvenir.
Contribution du : 23/12/2016 09:25
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Re : Dernière volonté : faire-part de remerciements |
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@matcauth,
merci de votre intérêt. Petite précision : suite au commentaire de Tadiou, je précise que le fait-divers que j'évoque s'est passé à Luxembourg-Ville. On m'avait aussi parlé d'autres faits similaires et tout aussi dramatiques arrivés ailleurs.
Contribution du : 23/12/2016 11:41
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Re : Dernière volonté : faire-part de remerciements |
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@macaron
Merci de votre passage sur ma nouvelle.
Contribution du : 23/12/2016 13:21
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