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"Le poète" - Réponses aux commentaires
Expert Onirien
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23/06/2011 17:15
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En préambule, je remercie celles et ceux qui ont pris le temps de lire mon petit poème et d’y laisser un commentaire.

Michel 64 : merci pour votre appréciation. La forme du poème étant le sonnet classique, je ne pouvais malheureusement pas scinder un vers en deux.

Annick : merci ! Oui, j’attache une réelle importance à la musicalité de mes vers. Parfois, je parviens à vraiment la placer en tête de mes préoccupations lorsque j’écris, parfois c’est plus ardu. Ici, comme vous vous en êtes aperçue, j’y suis arrivé. Et oui, la répétition de l’injonction « Révez ! » est voulue pour insister sur l’urgence de s’extraire mentalement d’un monde où le rêve n’a plus sa place.

Silvieta : oui, c’est vrai, le quatrain qui ouvre le sonnet vise à moquer les poètes soient disant « maudits » ou ceux qui écrivent en ayant cette image d’Épinal à l’esprit. Cela m’a toujours amusé.

Hananke : aujourd’hui le poète est connecté et je le suis. Parfois, il m’arrive de prendre un stylo et une feuille de papier pour y coucher des vers et je dois bien l’avouer la sensation en est agréable. Comment faisaient les poètes anciens ? Ils ne faisaient pas autrement. À leur époque, pas d’écran, pas de dictionnaire de rimes à portée de main, seul leur imaginaire pour les porter. Le rêve/l’imaginaire constituent les fondements de la poésie et non le réel, beaucoup de poètes oublient cette réalité et veulent à toute force décrire le quotidien et la réalité des choses. C’est un choix ; ce n’est pas le mien.

Francis : merci ! Oui, c’est de ce constat que part mon poème : écrire pour s’extraire d’un réel peu engageant pour « embellir » la réalité et la transformer en quelque chose de différent.

Grange : Merci ! « La poésie est définie par sa métrique et ses rimes ! » Hélas, oui, du moins en ce qui concerne la poésie classique. On ne peut y échapper. Le passage « haine immonde » ne fait que suivre la concordance des rimes définies au début du sonnet, je ne peux échapper à celle-ci. « Révez ! Ce monde est triste ! Écoutez les oiseaux ! » est effectivement volontairement antithétique.

Zorino : Merci pour votre lecture. J’écris beaucoup pour humblement apporter un peu de joie à ceux qui me font le plaisir de me lire. Ce fut dès le départ l’un des moteurs de ma poésie et ça l’est encore.

Cristale : Merci d’avoir débusqué le trimètre au cœur du poème. Vous êtes la seule à vous en être aperçue. En fait, la répétition d’un même mot dans un sonnet n’est pas interdite et maints grands auteurs l’ont utilisée (souvent la règle est mal interprétée. En fait, c’est la répétition d’un mot à la rime qui est déconseillée avant que ne s’intercalent entre les 2 mots identiques, 12 vers). Oui, le rêve est la clé d’entrée du sonnet et vous l’avez trouvée.

Vincendix : le 3e vers comme l’a remarqué juste au-dessus Cristale est un vers d’un type particulier, le trimètre qui se découpe en 4/4/4. Il est l’un des plus beaux vers de la langue française (pas facile à réussir, mais, lorsqu’il l’est c’est un cadeau pour celui qui parvient à le donner à ses lecteurs). Le 7e vers vous perturbe sans doute, car, il est la 2nde partie d’un enjambement et débute à la fin du vers précédent. C’est une autre technique de la poésie classique, qui je le concède perturbe de nombreux lecteurs peu accoutumés à cette pratique. Quant au 11e vers, il est absolument valable, c’est un dodécassylabe ! Aucune référence n’est inutile selon moi, elles permettent de mieux expliquer la genèse du poème.

Plumette : merci ! Désolé pour la gêne occasionnée par la ponctuation.

Papipoète : bonjour à vous ! Merci pour votre lecture et ces mots déposés.

Cox : tout le monde prend le matériau de ses devanciers. Vous comme moi et le malaxe, le travaille selon sa sensibilité. Mes poèmes ne cherchent jamais la facilité, malgré votre impression. Il y a du travail sous chaque vers, rien n’est aisé, rien n’est gratuit ! « J’ai eu l’impression de lire un poème datant de quelques siècles… ». Oui ! Et c’est sans doute le style qui vous a fait cette impression. Je préférerai toujours la beauté de l’écrit des anciens au style abscons et souvent sans beauté des modernes.

Pizzicatto : Merci ! Oui, en effet. Cette image m’insupporte et ceux qui la font leur me font rire.

Alexandre : Merci ! Le vers m’est venu instantanément sans que je n’ai à aucun moment à y réfléchir. Les découpes hasardeuses aux hémistiches que vous évoquez sont parfaitement valables et constituent des dodécasyllabes, vers de 12 syllabes dont le respect strict de la césure (comme dans le cas de l’alexandrin) n’est pas obligatoire.

Lulu : oh oui ! Etre fluide ! Faire couler les vers sans à-coups, sans que le travail sous-jacent ne soit perçu. C’est bien là, l’un des travaux parmi les plus délicats de la poésie classique. Oui, le monde ne rêve plus, happé par sa course à l’argent, à l’amour, à la possession des choses qui le dévore.

Jfmoods : merci pour votre analyse étayée.

Klint : merci à vous !

Donaldo 75 : et c’est exactement l’impression que je voulais laisser…

Contribution du : 23/02/2017 09:57
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Re : "Le poète" - Réponses aux commentaires
Expert Onirien
Inscrit:
12/06/2014 08:51
De Pyrénées-Atlantiques
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Post(s): 4851
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Bonjour TheDreamer,

Désolé mais je me suis trompé dans mon commentaire. J'ai voulu dire que votre alexandrin :
"Nulle bougie auprès de moi ; c’est lamentable !"
même s'il est correct dans l'absolu, aurait mieux sonné à mon oreille avec une césure à l'hémistiche, comme par exemple :
"il n'y a point de bougie ; tout ça est lamentable !" ou autre.

Au plaisir de vous relire.
Michel

Edit: mon exemple trop vite trouvé et écrit comporte 13 pieds, mais sur le principe vous m'aurez compris.
j'aurais du écrire :
""je n'ai point de bougie ; tout ça est lamentable !""

Contribution du : 23/02/2017 11:02
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