Je commencerai par proférer un cri d’indignation : comment se fait-il qu’Oniris m’ait octroyé quatre plumes pendant quarante-huit heures et que, sans qu’aucun nouveau commentaire n’intervienne pour le justifier, l’on me soustraie une rémige ? Ce sont des procédés révoltants, arbitraires et brutaux, qui ne sont pas sans rappeler les heures les plus sombres de notre histoire.
Bien, je fais fi de cette cruelle amputation et en vient à mon propos.
Je remercie tout le monde : l’ingénieur du son, le chef éclairagiste, la maquilleuse et les commentateurs qui ont bien voulu embarquer dans mon train.

Grange : Merci pour ton commentaire enthousiaste. Si j’ai pu faire œuvre de quelque pédagogie, j’en suis heureux. Ce texte n’est l’illustration littéraire d’aucun standard particulier. On peut quand même songer à Thelonius Monk pour la roue à côté du rail et le principe syncopé.

Proseuse : Je serais mal fondé à reprocher à d’autres les erreurs d’aiguillage ; j’en suis moi-même tellement coutumier que plus personne n’arrive à me suivre. Merci à toi de l’avoir fait.

LenineBosquet : A part Marley, Morane et l’éponge, je ne connais pas d’autre Bob. Mais j’imagine que “Stop that train, I wanna get on !” est du premier de la liste. Salut à toi.

Arielle : “Comme kaléidoscopé” ? Ah ! moi, c’est marrant, ça coule tout seul. En tout cas, un immense merci pour ton soutient récurrent.

Bipol : Merci pour ton commentaire aéré et ton appréciation élogieuse. L’idée de jouer ce texte est alléchante, mais le paradoxe est que la forme régulière conviendrait mal à une mise en musique version jazz. Qui en serait capable aurait toute mon admiration.

PIZZICATO : Eu égard à ton pseudo, j’espérais bien un commentaire de ta part. Bravo, tout est bien vu, le bop est en effet l’une de mes religions. Mais Parker n’a pas dû rougir ; il jouait certains morceaux en 320 pulsations minute.

BeL13ver : Grand merci pour ce juste commentaire et cette très belle appréciation.

Zorino : Je sais plaquer des accords de guitare et chanter faux par dessus, mais je ne suis hélas pas musicien. Ç’aura été le grand regret de mon existence… Merci à toi.

Cristale : Tes commentaires sont toujours plus poétiques encore que les textes dont ils traitent ; ta première phrase a quelque chose de proustien. Merci de me laisser une marge de progression. Je tâcherai d’être digne des espérances que tu portes en moi.

Francis : J’ai moi aussi souvent eu envie d’une trompette ou d’un sax. Ces instruments entre les mains, j’ai été infoutu d’en sortir le moindre son. C’est sans doute pour cela que j’écris ; pour compenser. Merci à toi.

Antinoos : Merci pour tes recherches documentaires. Je suis frappé par le fait que les gens avouent souvent ne “rien connaître en jazz”, comme s’il s’agissait d’une science à étudier. Non, non, c’est juste de la musique, à aimer ou non, il faut juste essayer. La culture vient après, et malgré soi, en quelque sorte.

Personne : Duke Ellington, voilà une belle entrée en matière pour ceux qui voudraient découvrir le jazz. “Take the A train” est un standard incontournable. Tu l’as écouté ?

Mystère Moods : Merci pour cette fine et complète analyse. Ce poème est le développement d’une métaphore, en fait assez banale, filée de bout en bout. C’était là mon projet. Je n’illustre aucun titre en particulier, aucun musicien non plus, pas même un genre précis. On peut donc y mettre ce que l’on veut. Le free peut convenir - quoi qu’il soit fait mention du “thème” dans le texte, ce que ce style a banni-, mais aussi bien le New Orleans ou Django Reinhardt, le hard-bop ou le Modern Jazz Quartet, le ragtime ou le jazz contemporain. Toutes les interprétations ont leur pertinence. La tienne est argumentée pat cet “Interstellar Space”, que je ne connaissais pas. Je t’en remercie.

Luciole : Du free, pourquoi pas (cf. supra). Mais j’ai souvent remarqué que vous vous y entendez mal en matière de jazz, vous autres les femmes. Vous préférez l’opéra ou la musique de chambre. C’est bien aussi, remarque. Merci en tout cas pour ton passage.

emilia : Merci pour la sensibilité de ton commentaire. Tes interventions me plaisent toujours beaucoup, ainsi que ta délicatesse à refuser de donner des notes.

Merci à toi, Queribus. J’attendais ton chant royal avec curiosité. L’ayant lu, je m’étonne que tu déplores la longueur de mon texte et sa forme régulière. Ton poème est une belle réalisation et j’apprécie le travail conséquent qu’il a dû te demander. Je le trouve pourtant, tu me pardonneras, un peu “scolaire”. Mais je suis très heureux de rencontrer un confrère jazzophile. J’ai l’impression que nous ne sommes pas si nombreux que ça sur Oniris.

Bien amicalement,

archibald

Pas du tout, my dear archi. J'ai écouté du free pendant des années, à en faire devenir dingues mes voisins de l'époque. Pharoah Sanders, Art ensemble of Chicago, des choses à peu près inaudibles, une musique particulièrement couillue...
Et maintenant j'écoute Frédéric François.

Frédéric François... Je vois que madame apprécie les chanteurs à textes.

Comme toute bonne ménagère.