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1 Utilisateur(s) anonymes
Ανάμνησις - quelques explications |
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Onirien Confirmé
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25/07/2017 02:40 Groupe :
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Mes remerciements à l’équipe qui a accepté cette poésie ainsi qu’aux lecteurs et commentateurs qui ont pris la peine de lui accorder un peu de temps.
Je ne ferai pas un commentaire de mon propre texte, ça n’aurait que peu de sens, mais je voudrais au moins exposer mes inspirations et l’idée générale que j’ai voulu véhiculer. Le poème, je l’ai écrit il y a quelques années déjà après avoir m’être plongé dans l’oeuvre de Cioran, en particulier de l’inconvénient d’être né, un recueil d’aphorismes qui en gros suivent l’idée du titre. J’ai voulu alors mélanger deux concepts éloignés dans le temps : la réminiscence platonicienne comme il l’a développe dans le Ménon et l’inconvénient de la naissance selon Cioran, c’est en particulier cet aphorisme qui m’a le plus plus inspiré « Il fut un temps où le temps n’était pas encore … Le refus de la naissance n’est rien d’autre que la nostalgie de ce temps d’avant le temps » d’où le vers dans mon poème « vague réminiscence d’un monde joyeux » - j’ai d’ailleurs écrit le second quatrain avant le premier - . En ce qui concerne le texte, je ne l’ai voulu aucunement pessimiste, et il n’y a pas de rejet de la vie, mais le rejet d’une vie suivant les préceptes judéo-chrétiens, ou religieux plus généralement. Il est clair que pour un croyant, le texte semblera pessimiste voire blasphématoire. Pour finir, le premier distique, je l’ai écrit comme un aphorisme, et il n’y est pas question de réduire les souffrances de la mère, mais de les nier – attention, là est la nuance – selon la vision de la Genèse, je cite la traduction de Louis Segond : « Il [Dieu] dit à la femme: J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. » En soi, j’ai même pensé l’aphorisme dans une optique phylogine. Si je venais à faire une traduction intralinguale de l’aphorisme, ça donnerait quelque chose du genre : « Dieu, la mère est forte, elle ne souffre pas, mais regarde ce gosse, lui il souffre. Elle est d’ailleurs tellement forte qu’elle ressent la souffrance de son enfant ». J’espère que ces explications vous feront voir le texte – que j’ai certes voulu cynique – d’un angle moins pessimiste, voire pas du tout. @Damy : Je trouve votre lecture intéressante ; je n’ai pas du tout pensé mon poème ainsi, mais c’est là un des charmes de la littérature : entre le lecteur et l’auteur, la lecture est tout autre. J’espère du moins que mes quelques explications vous feront voir le poème d’un œil différent. @Papipoete : Le poème n’est pas porteur de la voix d’un ado avec une lame de rasoir à la main et la corde au cou. Il y a trois voix dans le poème, la première est celle qui prononce les deux quatrains, elle s’adresse à l’enfant ; la deuxième est celle du premier tercet, c’est celle de l’enfant qui ne rejette pas la vie mais se pose des questions. La troisième est celle du second tercet, c’est la voix de la religion qui répond à l’enfant en le considérant comme vide et plein de rancoeur (l'enfant ne se considère pas vide). « Un tiens vaut mieux, prends donc ! car à deux tu te lasses. » = « Dieu est unique, c’est la parcimonie parfaite, il explique tout, te pose pas de questions, cherche pas d’autres solutions, il n’y en a qu’une et c'est Dieu » @Pizzicato : j’ai expliqué mes intentions plus haut ainsi que la signification que j’ai voulu donner aux vers que vous avez cités. Je vous remercie en tout cas tous les trois d’avoir pris la peine de lire et de laisser un commentaire. Bien à vous, Anomel
Contribution du : 31/08/2017 23:11
Edité par marimay le 1/9/2017 9:09:28
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