Merci aux lecteurs et aux commentateurs, ainsi qu’au CE d’avoir sélectionné le texte pour le concours.

Je suis heureux que l’histoire ait plu à Hersen, Mistinguet et SQUEEN pour le caractère de la narratrice féminin et la façon de l’aborder. Mon intention était de donner à voir un personnage aux antipodes des stéréotypes de notre époque consensuelle. Toute la nouvelle repose sur elle, les autres personnages ne prennent corps qu’à travers ses idées ou ses préjugés.

Pour le reste, Plumette, Hersen, Socque, Wancyrs et Thimul l’ont relevé, l’intrigue et le décor ne sont pas d’une grande originalité. L’anticipation post-apocalyptique est le genre que je préfère en SF, j’en ai lu des quantités quand j’avais vingt ans. J’ai écrit le texte en trois semaines et j’ai un peu manqué de place pour la fin avec la limite des 20 000 caractères, même après avoir épuré le développement. Tadiou a raison de penser que j’ai manqué de recul, je prends d’ordinaire plus de temps avec mes textes et je suis content que les amateurs de SF (Jano, Thimul, Socque) aient apprécié à des degrés divers cet essai sans prétention.

Pour Bidis, sans être un prophète de malheur, je vois plutôt le siècle qui vient comme une longue décadence - démographie, réchauffement climatique, ingérence impérialiste déstabilisatrice, produisent déjà des problèmes qui deviendront ingérables si nous conservons le mode de production capitaliste. Un souvenir de mes années ethnologie : l’étude des derniers groupes humains pratiquant une économie de subsistance donne parfois des résultats inattendus. Un certain nombre de tribus d’Amazonie ou de Nouvelle-Guinée, par exemple, ont renoncé il y a un ou deux siècles à l’agriculture à cause d’évolutions climatiques ou de conflits avec d’autres groupes. Les derniers groupes de chasseurs-cueilleurs observés au XXème siècle montrent que certains ont fui ou ont été refoulés dans des zones hostiles (montagnes, déserts, forêts) et s’y sont adaptés. Mes "post-modernes" sont devenus cannibales pour les besoins de l'histoire...


Pour vb, vos appréciations sont légitimes, je comprends tout à fait que vous n’ayez pas aimé mais certaines de vos remarques sont des projections : la religion de l’ermite est juste un motif : pourquoi aurais-je du développer ? Pourquoi mes personnages n’auraient-ils pas gardé une partie des connaissances de notre époque – pour le rythme de marche des légionnaires romains  notamment ? (…) s’exprimant dans un langage prolétaire sans la truculence qu’on retrouve dans le Voyage au bout de la nuit(…) Juste pour la blague, si c’était le cas, j’enverrais mes textes à la NRF :)

Enfin, le thème du concours m’a amusé puisque le premier roman « lisible » que j’ai terminé en 99 racontait les mémoires d’une sorcière du XVIe siècle : je disais je à sa place pendant 50 000 mots, et dans une autre époque et avec un autre style, elle avait déjà le caractère hardcore de Marie (j’ai d’alleurs gardé le même prénom).

Merci à vous !

Salut Alcirion,

Marie, c'est pour la version française, non ?

parce que je n'en démords pas : C'est Hope tout craché !

Il faut croire que j'aime bien les personnages féminins... un peu vifs !
Hope m'avait amusé. @Martin :)

Je n'ai pas voté parce que je n'avais lu que la moitié des textes, je m'en vais lire ta nouvelle et celle de ta collègue Ananas.

Bonjour Alcirion,
je viens de relire mon commentaire à propos de votre texte. Ouf! Je dois avouer ne pas avoir mis de gants pour le critiquer.
À propos de la religion : la question n'est pas de savoir si vous auriez dû développer ce sujet de manière plus approfondie mais si vous auriez dû l'aborder du tout. Je trouve personnellement qu'il n'apporte rien à l'intrigue. Si vous supprimez ce passage, le texte ne change pas de sens. Vous dites avoir eu difficile de vous limiter aux 20 000 caractères. Voilà donc une idée pour mieux occuper l'espace et resserrer le récit.
À propos des légionnaires : évidemment, les personnages peuvent avoir conservé une partie des connaissances actuelles ; mais, si j'ai bien compris, votre héroïne est orpheline et n'a pas fait d'études (son vocabulaire prolétaire le souligne assez). J'ai donc été surpris qu'elle sen souvienne d'un tel détail (surtout qu'elle considère les technologies de l'époque que nous vivons comme des technologies antiques). Par ailleurs, la question se pose aussi de savoir si cette remarque à propos des légionnaires est vraiment essentielle.
Bon c'est vrai, je n'ai pas aimé la nouvelle, mais je trouve en tant qu'auteur on apprend souvent plus des lecteurs qui n'aiment pas que des autres car ceux qui aiment se laissent aveugler par la passion qu'ils ressentent pour l'intrigue et négligent les détails qui sont parfois importants si l'on veut améliorer son texte.
À bientôt,
Vb

Tout à fait d'accord avec votre dernière idée. Qui plus est, la SF, comme le Fantastique ou l'Epouvante sont de petits mondes, des univers spécialisés qui fonctionnent avec un certain nombre de codes, c'est pourquoi j'apprécie d'avoir des avis extérieurs.
A une prochaine lecture peut-être.