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1 Utilisateur(s) anonymes
Jibaku Tero-Han |
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Maître des vers sereins
Inscrit:
11/02/2008 03:55 Groupe :
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Bonjour à vous,
Ce sujet concerne bien mon poème du concours n°23 : Le mot nu ment Merci aux lecteurs et à toute l'équipe qui ont accompagné la publication ! Le "mot nu" qui "ment", c'est "triomphe", dans le sens où est célébré sous cet arc l'armistice de la guerre de 1914-1918, et je pense que personne au monde ne la qualifie d'un "triomphe" français. Bien sûr le monument tire son nom des conquêtes napoléoniennes, un véritable triomphe nationale, mais aussi celui d'un nouveau monde plus républicain contre les absolutismes monarchiques. C'était un triomphe pour la peste et la syphilis également, à travers l'Europe dans le sillages des armées de la liberté. Un mot lourd à porter, et juste en dessous du monument repose la tombe du soldat inconnu : Est couché en travers du passage de l'arche un héros qui n'aurait été qu'un bâtard de plus dans un monde disparu dont il semble garder l'entrée. Plus besoin de titre ni de patronyme, bienvenue en république ! Il y a un autre mot qui m'était important dans le poème, c'est "kamikaze", et en titre de ce sujet, j'ai pris sa traduction du japonais au japonais pour ce qu'il a qualifié, au surlendemain d'un autre 11 novembre, à l'occasion de terribles attentats qui bousculèrent encore le "triomphe" tout juste célébré, par de nombreuses victimes. "Kamikaze" se traduit par "vent divin" alors que Jibaku tero-han signifie "le terroriste qui se fait exploser", si on tient absolument à le dire en japonais. Ça change rien, ça ne relèvera personne. C'est juste un poème. @Pizzicato : Bravo pour la lecture, c'est effectivement comme tu le dis, et j'ai pu un peu cherché la rime avec "pelle le jonc", ou bien j'ai voulu réglé la température du poème. J'ai parlé du "bâtard" plus haut. @Papipoète : Bravo également pour la lecture, j'ai associé l'attentat de Charlie hebdo au monument, par association et ce n'est pas forcement évident à suivre. J'ai joué d'une expression que j'ai découverte sur internet pour clore le poème : qu'est-ce que pouvait vouloir dire "C'est Charlie/c'est pas très Charlie" et je l'ai mise dans la bouche du soldat inconnu, en imaginant qu'il aurait pu avoir son idée là-dessus. Et j'ai eu la maladresse de proposer mon texte en "classique", malgré d'évidents écarts que je vois mieux grâce à toi, merci encore. @Eccar : Un peu de mal avec ce texte qui part bien, écrivais-tu, j'ai apprécié :) Plus haut j'ai traduit du japonais en japonais, et je ne veux pas ironisé en traduisant du français en français, c'est normal en poésie, je pense. Ce "long prolégomène" est effectivement un pléonasme, mais je ne peux traduire mot à mot du français au français, j'espère que ce que je dis plus haut fera l'affaire : C'est le symbole du monument que je tentais d'évoquer ainsi, le passage de l'absolutisme, l'aristocratie, le paternalisme à la république, la citoyenneté, la nation ; pour la forme, c'est juste une insistance comme pour un "long périple" ou bien "au jour d'aujourd'hui". C'est volontaire de ma part de mettre en scène le poème de cette façon, qui t'a perdu, c'est ma relation à la poésie qui est comme ça : Ce sont des sensations conjointes avec des liens diffus. @Gemini : Je ne pouvais pas écrire le "mot" du titre, qui est "triomphe" que je qualifie de menteur, ou que je questionne comme tel, et c'est le sens du demi proverbe en exergue : "(bien mal acquis) ne profite jamais". Je tente de résoudre cela à travers "kamikaze" d'une façon quasiment alchimique j'ai pu pensé, mais plus simplement en plongeant dans l'écriture de ce poème. Le sens d'un mot est en balance constante avec son contraire, le "soldat inconnu" n'est pas terroriste mais peut-être kamikaze. Je crois effectivement que j'aurais écrit "mais s'est-il retourné quand on cria kamikaze !" donc j'avais bien choisi le passé simple :) J'avais plusieurs mots sous PTS dont ceux que tu cites, le troisième pour "jusqu'onc". Je n'ai pas voulu évoquer le nazisme avec "naze" mais un vocabulaire plus adolescent, comme au vers 4, pour amener la chute sur l'expression "pas très Charlie". Mais c'est une lecture bien entendu. @Bidis : Je suis désolé du malaise, ce poème joue de noirceur et de cynisme en surface au moins, et ne verse donc pas vers l'harmonie très directement. Je recherche en écrivant des émotions pas tranquilles qui vont à l'encontre fréquemment de ce que chacun peut attendre de la lecture d'un poème. Il n'y a assurément rien de scolaire ou de désuet à ne pas l'apprécier. @Queribus : J'ai apprécié la chute de ton commentaire, c'est précieux la curiosité et son intensité peut être difficile à partager, source de dépit, donc j'apprécie vraiment la tienne dans ces quelques mots. Le sonnet est un moyen de ne pas trop en abuser justement, j'espère que l'introduction de ce sujet éclaircira mes intentions si c'est nécessaire, ou je compléterai sur ce sujet ouvert éventuellement. @Solo974 : Merci pour ton commentaire, ça m'a fait sourire le "Bonjour concours", c'est bien vu :)
Contribution du : 12/11/2017 15:24
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Un Fleuve |
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Re : Jibaku Tero-Han |
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Maître Onirien
Inscrit:
23/07/2017 04:41 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Correcteurs Membres Oniris Groupe de Lecture Post(s):
28614
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Bonjour David,
J'ai beaucoup ri - rétrospectivement - de ma bévue ! Le pire est que j'ai récidivé avec le poème de Wasche ... Merci de l'avoir bien pris ! Il reste - et c'est cela qui compte - que j'ai beaucoup aimé votre poème . Très cordialement, Solo974
Contribution du : 13/11/2017 23:39
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Je suis le capitaine de mon âme. (Nelson Mandela) |
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