Bonjour,

merci au CE d'avoir publié ce texte, merci aussi aux correcteurs car je crois avoir laissé traîner un "s" à indigo...

Merci aux lecteurs et plus particulièrement à ceux qui m'ont laissé un commentaire: Lulu, papipoete, Ombhre, Ananas, PIZZICATO, leni, Donaldo75, Robot, myndie, plumette, Annick, sympa, Jema, Cat

D'habitude je n'écris le titre qu'après avoir terminé le texte. Ce coup-ci ça a été l'inverse. J'ai toujours trouvé cette qualification donnée aux paludier - "cueilleur de sel" - un peu étrange et poétique et cela m'a fait dériver sur cueilleur de ciel un peu comme ça, bref.

Les commentaires laissent à penser que le poème serait une description, une évocation du métier de paludier, du travail dans les marais salants... J'accepte bien évidemment cette interprétation même si dans mon esprit ce n'est pas (du tout) cela.

En réalité, enfin il n'y a pas de réalité, dans mon esprit, dans mon intention, j'écris un texte "noir", ce "paludier d'azur" est une sorte de divinité désabusée, de démiurge à la retraite qui s'amuse à mélanger le ciel et l'océan, qui "tresse les racines d'un futur oublié", qui peut-être par le passé a été solaire et joyeux, a connu "des passions indigo" mais qui à présent a "l'âme crevassée" et "son cœur comme une peau étendue sur l'absence", il est censé être le maître du destin pourtant "le miroir du monde se gorge de hasard" car son règne semble achevé, mais il "demeure penché", scrutant de son œil cynique la petite humanité et assurément c'est au sens propre qu'il "se nourrit d'orgueil et de miettes d'aurore".

Voilà ce vers quoi le terme de "cueilleur de ciel" m'a emmené, mais bon, le lecteur a bien évidemment toujours raison!

Bonjour Pouet,

J'ai bien aimé lire votre intention d'écriture. Si elle diffère de nos lectures, il est vrai qu'il est bien intéressant de voir ce que vous avez voulu dire, et ressenti par les mots...

J'ai relu ce poème que je trouve vraiment très beau.

Le titre était déjà en soi si évocateur... Cela ne pouvait donner qu'un joli poème... Et vous avez bien réussi le pari !

Ce qui est amusant, c'est que j'ai toujours ces premières images qui m'étaient venues quand j'ai initialement lu votre poème... Elles sont tenaces, en dépit de la révélation de votre intention au moment de l'écriture...

Et ce n'est pas un mal, je pense, car ces images sont très belles. Je vois toujours ces fameux marais avec un personnage qui ne rechigne pas de faire un travail qui lui plaît...

Cela dit, j'ai bien noté ce que vous nous avez finalement signifié, et j'en tiens compte.

Bonsoir Lulu,

merci pour votre réponse et votre intérêt.

C'est parfois "bizarre" la "construction" ou la déconstruction d'un poème.

J'avais en effet ce "jeu de mots" cueilleur de sel/de ciel" dans la caboche. Du coup je me suis (peut-être) "senti obligé" de parler de paludier - d'azur- et de tresser autour pour coller au titre et je me suis laissé embarquer par la suite.

Mais mon intention est bien celle que j'ai signifié plus haut, une sorte de métaphysique cynique qui, je crois, colle parfois bien à mon état d'esprit et à ma vision d'une "divinité" que je puisse décemment visualiser.

Les derniers vers, de "Le miroir du monde" à "miettes d'aurore" sont sans doute les plus représentatifs de ce que j'ai voulu évoquer.

Il ne me serait par ailleurs jamais venu à l'esprit de décrire un "vrai" paludier en écrivant "il se nourrit d'orgueil", en quoi ce métier, cette passion, cet état, serait-il plus pourvoyeur d'orgueil qu'un autre? Non, je ne me serais pas permis ce terme un peu surplombant et gratuit concernant une fonction que je connais au demeurant fort peu mis à part quelques escapades en Vendée et en Loire-Atlantique.

L'ensemble est une image, image qui est sans doute restée à l'intérieur de mon crâne, mais tant pis ou tant mieux, peu importe.

Citation :

Bah, pas moi ! J'étais dans la métaphore pur jus jusqu'au cou

Ah ah Cat...

Et Goelette, merci beaucoup pour votre passage.

Merci à jfmoods et BlaseSaintLuc d'être passés me livrer leurs impressions.

J'avais pas vu ton sujet...

Dis,c'est un parallèle évident (paludier/divinité), selon moi tellement qu'il n'était pas nécessaire de le développer ... c'est comme le texte de Lari que je te cite en commentaire :)

Enfin, juste pour te rassurer quoi...

Buenas tardes Gringolito !

Merci Gabrielle pour votre passage sous mon texte.