Merci à tous pour la sélection de ce poème et les commentaires qui m'apprennent beaucoup chaque fois.

En fait ce poème figurait dans la nouvelle "Le village englouti" publié en 2013. J'ai essayé de l'améliorer un peu.

Au regard de vos commentaires je ne sais pas si le principe de la répétition "Retrouver" est une bonne chose ; certains pensent que oui, d'autres non. Ça a été un problème pour moi dans l'écriture de ce texte ; je ne sais pas ce qui est le mieux. Ce que je sais c'est que chaque année je vais retrouver cette rivière (et d'autres aussi) de mon enfance. C'est un besoin, comme si l'enfant que j'étais n'avait pas tout compris d'elle, où que l'enfant que je suis encore quelque part continuait encore à chercher.

@ plumette : un gour noir ce n'est pas un fromage bien sûr (quoique certains pêcheurs dans les Pyrénées pêchent avec des morceaux de "Vache qui rit" je crois) : c'est un trou d'eau créé à force de temps par le courant et un remous particulier près du bord ; et ce gour a creusé ce qui était friable sous un rocher par exemple (gravier, sable, petites pierres...).
Il faut éviter d'aller vers les gours s'il y a trop de courant : une sorte de tourbillon peut nous coller au fond. Voilà, je crois que c'est à peu prêt ça, je ne vais pas en faire tout un fromage...

Merci beaucoup, vraiment, à tous ; et vivement l'été qu'on aille retrouver nos rivières...

Luz

Je n'ai pas commenté sous le texte, mais j'ai lu et aimé.

Pour la répétition de "Retrouver", je me suis posée la même question. De prime abord, j'ai pensé que répéter était inutile, mais, finalement, je trouve que cela donne une perspective nostalgique qu'on n'aurait pas sans ce verbe-clé...

Merci Lulu.

Oui, c'est sans doute ça.
C'est comme lorsqu'on aligne par exemple une série de haïkus, il est presque impossible de trouver un lien entre eux.
Ce poème pourrait se contenter d'aligner des haïkus, peut-être, mais il n'y aurait pas de ciment entre eux :

Le courant frissonne
caressant les galets gris
l'éclair d'une truite...

...plus d'autres haïkus à la suite ne donneraient pas la même impression que le poème d'origine, je trouve.

Luz