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AU NOM DU PERE, remerciements et précisions
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Oui…bon…je sais. La vanne sur le « site littéraire » n’est pas bien passée. Pourtant j’ai hésité mais, que voulez-vous…ado, je suis passé directement du club des cinq à Hara-Kiri et San Antonio. Alors, parfois, je ne peux retenir une petite rechute iconoclaste et je sors des codes. J’aurais du prendre mes comprimés.

Si certains ont eu une impression de déjà vu, c’est qu’effectivement ce texte n’est passé qu’à sa seconde présentation. J’en profite pour remercier les 6 commentateurs initiaux (dont Asrya, Tadiou et Plumette).

Pour construire mon personnage, j’ai choisi de m’amuser à le situer quelque part dans le siècle précédent. Bien sûr, comme cela a été relevé, mon attachement à Maupassant y est pour beaucoup. Honoré, je l’ai voulu pas méchant, puisque hyper sociable. Mais n’ayant pour idéal que de lire dans les yeux d’autrui l’image de sa respectabilité irréprochable.

Si je l’avais imaginé contemporain, je l’aurais bien vu collé à sa page Facebook, bobo peaufinant son look avec soin. À sa bien-pensance religieuse, j’aurais substitué la bienséance moraliste du « politiquement correct » qui gangrène la libre expression et génère des génuflexions mécaniques devant ces truismes psychorigides qui nous préparent une société de mormons. Et je l’aurais fait chuter pour fraude fiscale.

Comme dit Hersen : « Quand l’image se déchire, il n’y a plus rien derrière ». La vie parait alors inenvisageable, et c’est le désespoir. C’était mon premier thème : peut-on mourir de ridicule ?

Le second le prolonge. Il suggère l’absurdité de nos vies, qu’un simple détail peut faire basculer: c’est le grain de sable dans l’uretère de Cromwell.

Et j’en viens à ce qui m’a un peu chagriné dans les commentaires : la scène de la bretelle, parfois ressentie comme une facilité un peu légère, une faiblesse de scénario. Parce que tout peut arriver. Et si De Gaulle, en hurlant son : « je vous ai compris », avait expulsé son dentier ? Et si la reine d’Angleterre avait laissé échapper une flatulence dans le micro de la chambre des lords lors d’un discours du trône ? Totalement inimaginable ? On connaît tous des politiciens barrés à vie pour un malheureux lapsus qui leur colle à la peau.

La bretelle d’Honoré, c’est ce qui sépare le rationnel de l’absurde. Le sensé de l’insensé.

Oui, la vie est grand guignolesque. Si l’on y réfléchit bien. Et c’est pourquoi j’ai voulu terminer dans le déjanté, le loufoque. Le grain de sable de Cromwell, l’écharpe d’Isadora Duncan, la glissade de ces « gens-là »…Est-ce vraiment sérieux de mourir comme çà ? La vie a-t-elle toujours un sens ?

Enfin j’ai aimé faire contraste entre la première partie, guindée et convenue, et la seconde, déjantée et loufoque.

Fin du SAV.

Je remercie tous ceux qui œuvrent sur ce site (mention particulière pour le laborieux qui compte les caractères dans les textes), et, bien sûr, les commentateurs :

MONSIEUR F : Je suis ravi de votre irritation pour la petite phrase qui gâche tout. Cela laisse à penser que le reste ne vous a pas laissé totalement indifférent.

PLUMETTE : Merci pour vos deux commentaires. La première version s’arrêtait net au suicide, chute brutale. J’ai développé pour expliquer que ce suicide était plausible, et rajouter la partie loufoque.

SYLVAINE : « Boyard » était une marque de cigarettes, comme « gauloises » ou « gitanes ». Les boyards étaient proposées avec du papier maïs, de couleur jaune, qui se consommait plus lentement, et s’éteignait souvent. Votre culture vient de faire un bond. Merci d’avoir souri à ma petite histoire : c’était quand même sa vocation première.

POUET : « Une vie, un petit rien de vie, une vie pour rien, rien qu'une vie. » Bien résumé. Parmi les raisons justifiant le rejet de ce texte figurait « l’écriture désuète ». C’est pourquoi j’ai cru bon expliquer mon choix dans la seconde présentation.

PIZZICATO : Merci d’avoir apprécié mes « petites vannes ». Je pense que ce texte aurait été indigeste s’il avait été trop sérieux, trop premier degré.

HANANKE : Eh oui ! Personne n’est à l’abri d’un petit accident de la vie. Comment pensez-vous que m’est venue l’idée de la bretelle qui lâche ? Merci de vous êtes intéressé à…de la prose.

IZABOUILLE : Mon texte n’a d’intérêt que si on l’aborde sous son aspect humoristique. Merci de l’avoir pris par le bon bout.

SQUEEN : Vous trouverez plus haut quelques justifications à ma « pantalonnade ». Oui, il y a bien suicide. Je passe directement de la proximité de l’arme à l’enterrement, ce qui laisse sous-entendre le drame. Merci pour votre commentaire.

CAT : Tu es bien gentille dans ton commentaire. Tu es trop fine mouche pour ne pas avoir compris que c’est surtout en brossant le portrait de mes personnages que je prends mon plaisir à écrire. Tu verras plus bas que j’ai amputé cette partie pour ne pas faire trop long. Le scénario n’a pour but que de répondre aux critères de la nouvelle, avec son mort réglementaire. Encore merci.

JFMOODS : Vous qui habituellement vous préoccupez si soigneusement de mes pieds, ce sont mes chevilles que vous sollicitez ici. À une époque, dans le monde du Théâtre, les gens se précipitaient le lendemain des premières pour lire dans le Figaro la critique de JJ Gautier qui faisait autorité. Moi, j’ai un bon JFMOODS : c’est le bonheur. Que vous vous départissiez un temps de vos habituelles analyses pointilleuses pour confier avoir été amusé par ce texte n’est pas ma moindre fierté. Mille mercis.

HERSEN : Il n’y a pas que le portrait du cantonnier qui n’apporte rien à l’histoire. Bien des descriptions de personnages sont dans ce cas. Mais tu auras certainement compris que c’est pour mon plaisir d’écrire que je digresse.
Sache quand même que, pour faire court, j’ai du élaguer. Tu as échappé :
- au concessionnaire du porche. Personnage simple d’esprit (on disait : « l’idiot du village). A qui le dimanche l’on donne la pièce avec quelques mots aimablement condescendants. Mais qui toute la semaine souffre des quolibets des adultes, et des méchantes farces des morveux…
- à la vieille mère du cafetier vissée derrière son tiroir caisse, et dont l’œil de rapace surveille le nombre des tournées. Fustigeant du regard les bâfreurs de cacahuètes et se ruant sur les soucoupes pour phagocyter la monnaie négligée…
- à la douairière octogénaire un peu sourde qui tient l’harmonium, avec sa fâcheuse tendance à laisser échapper ses partitions et son dentier… etc. etc.
Merci de m’avoir dit-t’être amusée en découvrant le portrait de mon personnage.

IN FLIGHT : A propos de la bretelle, j’ai essayé de répondre plus haut. Mais je note et respecte votre ressenti. Merci pour votre avis.

WANCYRS : Je ne suis pas certain d’avoir bien compris tout ce que vous exprimez, mais je crois avoir senti que mon récit a quelque peu heurté votre sensibilité dans vos convictions chrétiennes. Si c’est le cas, je le regrette, et vous certifie que cela n’était pas mon but.
Mon texte, qui se veut un peu « chronique de mœurs », se passe à une époque où la pratique religieuse était encore très active, surtout dans les petites villes de province. Les messes et cérémonies occupaient une place trop importante dans la vie sociale pour que je les ignore. Par ailleurs, j’avais besoin, pour la confusion de mon personnage, que son humiliation se fasse devant un large public. Je n’avais guère de choix autre que celui de l’église.
Mes essais d’humour et d’ironie, dont j’admets parfaitement qu’ils vous laissent insensible, porte sur les rites. Pourquoi ? Parce qu’ils sont révélateurs de la personnalité de ceux qui les pratiquent. Quand je me moque des grands gestes d’Honoré lorsqu’il se signe, ce n’est pas la signification profonde du geste qui est en cause, mais la théâtralité du personnage qui surjoue sa piété. Quand je liste ses dons successifs, ce n’est pas la charité chrétienne que je blâme, c’est l’affichage ostentatoire que le personnage fait de sa générosité.
Dans cette histoire l’église, les rites, les cérémonies et la religion ne sont que cadre et décor, où j’observe des comportements humains. Les valeurs chrétiennes, dans leur esprit, ne sont ni concernées, ni remises en cause.
Pourquoi : « au nom du père » (In Nomine Patris… à l’époque) ? Parce que ce sont les premières paroles accompagnant le signe de croix, prononcées par Honoré au moment précis de sa mésaventure. C’est du premier degré. Il n’y a aucune autre signification à chercher.
« L’autodérision » ? Art de ne pas se prendre au sérieux. C’est mon cas, et c’est valable pour mon texte, qui n’est qu’une pochade. Merci de le prendre comme tel. Bien à vous.

DAMY : Très heureux que cette petite fantaisie vous ait plu. Honoré est atteint dans sa dignité, plus que dans son honneur. Ce qui n’enlève rien à la justesse de votre remarque.

Contribution du : 13/08/2018 13:25
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Re : AU NOM DU PERE, remerciements et précisions
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@ MIGUEL

Oui Miguel, je retiens la suggestion. Vous ne proposez pas vraiment la même chapelle, mais là aussi on ne dédaignait pas les grand-messes; et le rituel avait sa place. Moins drôle ? Pas sûr…au deuxième degré...
Je veux bien essayer quelque chose, ne serait-ce que pour comparer et décompter ici les émois du rouge et du noir.

Ne voyez aucun irrespect dans mon texte. Ma première partie ne s’attachait qu’à « croquer » des comportements humains. La seconde est trop invraisemblable pour être prise au sérieux.
Et, à l’époque où je situe l’histoire, je n’avais que peu de choix pour réunir la foule
Merci de votre passage M.

Nota : Voltaire croyait en Dieu. On l’oublie souvent

Contribution du : 14/08/2018 16:00
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Re : AU NOM DU PERE, remerciements et précisions
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Citation :

Mokhtar a écrit :
Quand je me moque des grands gestes d’Honoré lorsqu’il se signe, ce n’est pas la signification profonde du geste qui est en cause, mais la théâtralité du personnage qui surjoue sa piété. Quand je liste ses dons successifs, ce n’est pas la charité chrétienne que je blâme, c’est l’affichage ostentatoire que le personnage fait de sa générosité.


Salut Mokhtar,

Je pense ne vous avoir pas donné beaucoup de substance pour comprendre mon intention ; désolé !
Je n'ai jamais pensé que vous vous moquiez de l'église, des rites et cérémonies religieuse (quoique cela m'aurait fait sourire, car ces éléments sont si loin du VRAI Christianisme...), ou bien du Christianisme. C'est exactement ce que vous citez ci-haut qui me dérange. La charité chrétienne, la Vraie charité demande de faire usage de compassion. Tout du caractère de Honoré montre qu'il a vécu un déséquilibre psychique (du moins si je le psychanalyse c'est ce qui ressort) soit dans son enfance, adolescence ou âge adulte, parce qu'une personne "normale" est authentique et ne joue ou ne surjoue pas un rôle... Puis il y a eu un suicide au bout de tout ça ; puis l'attitude des gens, si j'interprète à ma façon, est cette position froide qui veut signifier : c'est bien fait pour lui ! Un suicide c'est quelque chose de tragique non ? Pensez-vous qu'un homme équilibré se suicide ? Voilà pour mes réserves quant à l'intrigue. Si j'avais noté j'aurais mis "Vraiment pas" mais c’eût été injuste en raison du travail abattu à écrire votre texte.

Maintenant, libre à vous et à toute autres personnes de trouver cela drôle, cela n'engage que vous et eux... N'oubliez pas que j'ai trouvé l'écriture belle, et c'est avec plaisir que je vous relirais.

Bien le bonjour !

Wan

Contribution du : 14/08/2018 18:31
_________________
L'homme est comme de l'herbe, et son éclat, comme la fleur des champs ; l'herbe sèche, la fleur tombe, mais la Parole de Dieu subsiste éternellement !
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Re : AU NOM DU PERE, remerciements et précisions
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@ASICQ

Ce texte vous a amusé. C'était son but premier. Je m'en réjouis donc.
Le style et les circonstances de ce récit "parlent" mieux certainement
aux plus anciens ici. C'est surtout vrai pour les scènes d'église qui seront imperméables à tous ceux qui ne fréquentent pas ce lieu.
Merci pour votre passage et votre commentaire.

Contribution du : 16/08/2018 06:22
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Re : AU NOM DU PERE, remerciements et précisions
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@ Aldenor
Merci pour votre commentaire et vos observations. Je crois que vous avez raison sur l’écriture. La référence au siècle dernier n’est pas probante, car le style de ce siècle n’est pas (encore) clairement caractérisable. Sinon peut-être qu’il se situe avant « l’invasion » anglo-saxonne. « Vieille France » aurait été plus pertinent.

Personne n’a relevé mon clin d’œil au film : « La vie est un long fleuve tranquille » qui vient de repasser à la télé. Ma construction d’Honoré doit beaucoup à l’image du père Le Quesnoy.

Contribution du : 18/08/2018 06:22
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Re : AU NOM DU PERE, remerciements et précisions
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Citation :

Mokhtar a écrit :
CAT : ... c’est surtout en brossant le portrait de mes personnages que je prends mon plaisir à écrire....


Sans blague ? :))
ça m'a à peine sauté aux yeux.

Bon, je te l'ai déjà dit, tu recommences quand tu veux, n'est-ce pas ?

Pour le père Le Quesnoy, c'est moins évident. Peut-être parce que ce n'est pas la même époque... Sinon j'adore tes pantalonnades et ton sens très fin de l'observation croque tes personnages d'une façon délicieusement savoureuse.

Encore, Mokhtar, steuplêt !


Cat

Contribution du : 20/08/2018 15:22
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Re : AU NOM DU PERE, remerciements et précisions
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@ Cat
Il ne t'a pas échappé que ce brave Honoré n'est plus de ce monde.
Impossible de prolonger ses aventures. Laissons le reposer en paix.
Et, si l'envie m'en prends, je lui trouverai bien un cousin digne d'intérêt.
En attendant, je retourne compter mes pieds. Merci de ta flatteuse sollicitude. M.

Contribution du : 21/08/2018 13:59
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Re : AU NOM DU PERE, remerciements et précisions
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@LénineBosquet


Je suis sensible à vos appréciations, où je trouve un lecteur en phase avec mes objectifs, et mes choix d’écriture.

Vous êtes bien le seul à ne pas être révulsé par ma référence au site, pirouette finale pour un retour au monde moderne et pour réduire ma petite histoire à ce qu’elle est : un simple exercice d’écriture pour un site littéraire.

Chacun son type d’humour. Mais le fait que le lecteur soit choqué et contrarié par l’hiatus qui « débranche » une histoire lui inspirant un peu d’intérêt n’est pas pour me déplaire.

Merci

Contribution du : 22/08/2018 06:37
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Re : AU NOM DU PERE, remerciements et précisions
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@Larivière

Je suis très admiratif de la qualité de votre analyse profonde et exhaustive de ma petite histoire. Et je vous suis reconnaissant du temps et des soins que vous y avez apportés.

Sans que cela soit volontaire, nul doute que l’influence des écrivains que l’on a beaucoup lus vous colle à la peau. Dans le cas précis de ce récit, l’époque, l’ambiance et la petite histoire doivent bien plonger dans l’univers de Maupassant, puisque l’on me l’a souvent dit. Dernièrement, j’ai relu « la Ficelle » où même si je retrouve l’ambiance de mon petit bourg, je mesure ce qui sépare un grand écrivain d’un amateur débutant.

La « portée parabolique » de ce texte ? Au départ je voulais rédiger une nouvelle sur le thème « Peut-on mourir de ridicule ? ». Pour construire ma « victime », j’ai donc voulu créer un personnage un peu hautain, imbu de lui-même, distant parce que se sentant de l’élite. Un peu le père Duquesnoy du film de Chatiliez. Mais je me suis vite aperçu que ce mec, dont cependant l’archétype subsiste, était quand même un peu anachronique. De plus, j’ai constaté que mon écriture était quelque peu ampoulée, comme par mimétisme avec mon personnage.

C’est alors que je me suis souvenu d’un notable de mon enfance, dans le petit village de campagne où j’ai vécu. J’ai donc recadré l’histoire, en m’appuyant sur des souvenirs pour bâtir inconsciemment une sorte de chronique villageoise que j’ai pris beaucoup de plaisir à écrire. Le cantonnier, je l’ai bien connu. Le « salopard » encensé (dans tous les sens du terme) aussi. J’ai du me réfréner, et même un peu amputer pour revenir à la nouvelle telle qu’envisagée.

La première version de ce texte, refusée par Oniris, était identique jusqu’à la sortie d’Honoré de l’église. Après, en deux lignes, je le suicidais pour créer un effet de chute brutale.

Le CE, bien que se disant partagé, n’avait pas aimé le style désuet de l’écriture. Contrairement aux commentateurs qui l’avaient souvent apprécié. Par contre ces derniers ont été nombreux à me reprocher la chute, considérée comme invraisemblable.

C’est dont la chute que j’ai remaniée, en essayant d’expliquer que, dans un contexte défavorable, une détresse paroxysmique pouvait entraîner un geste irraisonné. Ce faisant, j’ai perçu une autre lecture de mon histoire, qui montrerait comment la vie peut être absurde. D’où mon idée de fin déjantée, un peu happening, exagérant le trait du comique.

Cette conscience de l’absurdité de la vie me gagne parfois. Ce qui fait que j’ai parfois un certain recul sur les choses qui se traduit par des saupoudrages d’humour sarcastique que, parfois, j’ai eu le bonheur de voir relevés ici.

Voila pour mes essais d’explications un peu plus poussées pour ce texte dont la« portée parabolique », comme vous dites, est toutefois limitée au ressenti de chacun. Mon intention d’essayer d’amuser le lecteur par un texte divertissant est surtout ce qui prévaut ici.

Merci encore pour votre sollicitude.

Contribution du : 22/08/2018 14:02
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Re : AU NOM DU PERE, remerciements et précisions
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@Donaldo75

Merci, Donaldo, de votre commentaire qui me réjouit quand vous dîtes avoir passé un bon moment de lecture. C’est la petite chronique provinciale que vous retenez : vous aurez certainement deviné que c’est surtout là que j’ai trouvé le plaisir d’écrire.

Honoré est mort, mais les m’as-tu-vu de tout genre abondent. J’ai dans mon entourage quelques bobos auxquels je commence à m’intéresser…

Ma difficulté est que mon goût du descriptif doit s’accommoder du genre de la nouvelle (nécessité d’une histoire), si je veux être publiable.

Encore merci pour votre com encourageant.

Contribution du : 22/08/2018 20:53
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