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Remerciements pour : PERE ET FILS
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Bien que venant un peu tard, je viens ici faire les remerciements de rigueur, et tout d’abord aux organisateurs, au CE, et aux correcteurs, bien sollicités pour le texte que vous trouverez ici : [http://www.oniris.be/nouvelle/mokhtar-pere-et-fils-4508.html]

L’ÉCRITURE :

Ce texte à l’origine était écrit de façon plus conventionnelle, reprenant les pensées des protagonistes de façon réfléchie et exprimant leurs sentiments de façon rédigée.
Je l’ai démantelé pour adopter une écriture nouvelle pour moi, profitant d’Oniris (qui est quand même fait pour ça) pour tester cette mouture, qui me gênait un peu « aux entournures » dans ce qu’a parfaitement analysé Jano dans son commentaire.
Il y a bien, sur la fin, hiatus entre le « monologue naturel, spontané » et les réflexions « littéraires » du fils, reprises de l’ancien texte, mais qui font effectivement rupture de ton. Il aurait fallu trouver une forme incluant des apartés, peut-être avec des astuces typographiques. Il n’en demeure pas moins que l’on a ici la faiblesse prioritaire à traiter lors d’une éventuelle refonte.

LE THÈME :

« éternel » ou « vieux comme le monde »…Peut-être. En tout cas, il est souvent concentré sur les crises, conflits et affrontements de l’adolescence. Ici, les deux sont comme en évitement, à cours de communication, mal liés, tout au long de leur vie commune.

Trois clarifications me semblent nécessaires :

1°) « le tradaire », relevé par Plumette, In-flight, et surtout Jano, qui y voit un mépris pour le père que je peindrais « dépassé ». Or l’orthographe choisie voulait exprimer une déception et une sorte de moquerie ironique pour une profession qu’il juge peu noble, comparée à la sienne. (il en dit d’ailleurs quelques mots prouvant qu’il n’est pas complètement ignare). Est-on forcément ringard si l’on n’admire pas l’activité de trader, les voitures de sport, ou les meubles Ikea ?
Je regrette toutefois que l’image que je donne du père n’insiste pas assez sur la lourdeur de son accaparante tâche professionnelle, qui fait « bouillir la marmite » (Hersen).

2°) Il me semble que je n’ai pas réussi à faire percevoir la frustration du fils quand ses réussites n’ont pas eu le retour escompté d’un père fruste en ses enthousiasmes. Il me semble qu’un fils peut mieux se construire ou s’affirmer si parfois il ressent la fierté de son père à son égard. C’est pourquoi j’ai créé le personnage du grand père qui, lui, surjoue l’admiration pour « grandir » son petit fils. J’avais pourtant l’impression d’en avoir fait des tonnes sur ce thème que je considère comme central dans le texte.

3°) La chute ne se veut pas vraiment un « happy end ». Elle essaye de saisir l’instant où le père fragilisé par l’âge s’apprête à être en besoin du soutien de son fils ; L’instant charnière où le besoin d’assistance et la responsabilité s’échangent.

REMERCIEMENTS A :

PLUMETTE : Merci d’avoir bien saisi le virage pris par le jeune garçon quand il perd son grand-père, seul à le valoriser. Vos autres observations ont réponse plus haut.

IZABOUILLE : Je comprends votre commentaire, mais mon but était d’opposer père et grand père dans leur façon de valoriser le garçon. Et d’expliquer la frustration de l’enfant du fait de l’attitude de son père. Merci de votre intérêt qui me touche.

LOUISON : « incompréhension », »manque de communication », « non-dits » : Vous avez relevé l’essentiel avec justesse. Merci

ZORINO : Oui, on regrette un jour ce que l’on a dit, et ce que l’on n’a pas dit. Quand il est trop tard. Merci d’avoir bien compris mes derniers mots, et de témoigner de l’intérêt pour ce qui les précède.

HANANKE : Merci d’avoir exprimé votre bon accueil de ce texte. Votre opinion fait partie de celles qui comptent pour moi.

LUZ : Je me suis un peu amusé avec l’épisode du grand père. Il m’arrive de me laisser aller à ce genre de détours. Vous n’avez pas trop apprécié la fin. Peut-être certaines explications, plus haut, influenceront-elles votre jugement ? Merci pour votre bonne appréciation.

IN-FLIGHT : (dont j’ai admiré le dernier texte). Je suis très flatté de votre intérêt. J’ai précisé plus haut pour le « tradaire » et le « choumachaire », qui sont des moqueries. « Deux parallèles s’aimaient, hélas ». Cela dit tout de ce texte. Pour rester dans la blague, j’ai pire : du supplice chinois : « une droite asymptote était amoureuse de sa courbe… »

JANO : Je vous remercie pour vos observations techniques, dont j’ai expliqué plus haut en quoi je les trouvais fondées et essentielles.
Par contre, je pense que vous vous être fourvoyé sur l’interprétation à donner à l’orthographe des mots employés par le père. Nulle volonté de « ringardiser » celui-ci, mais celle d’exprimer ironiquement son mépris. Enfin vous trouvez « mièvre » l’épisode du grand-père (qui avait son utilité). D’autres en ont été émus. Chacun a sa sensibilité. Qui peut d’ailleurs varier avec l’humeur du jour. Et l’état d’esprit avec lequel on aborde un texte, ou un auteur.

CAT : Ce texte était un peu expérimental. Faut savoir un peu varier.
« Deux rails », c’est tout à fait cela. Je te trouve sévère pour le père. Il en est qui se « défoncent » au boulot, au point de perdre de vue l’essentiel. Tout n’est pas simple.
Deux fois le père… certes. Mais pas au même grade. Merci pour ton passage.

HERSEN : C’est vrai que le père a le mauvais rôle, et des excuses. Mais je ne peux laisser dire que le grand père n’a pas de rôle éducatif : c’est lui qui sauve…les meubles.
« Pour ne pas qu’un jour j’aie des remords » concerne la phrase précédente («…et pour qu’on parle un peu… »). Quand on perd un être cher, on s’en veut souvent pour ce qu’on lui a dit, ou pas dit. Car c’est tout le problème de mes deux protagonistes : les non-dits.
La prise de conscience des nouvelles responsabilités par le fils me semble teintée d’affection, alors que tu sembles y voir un cynisme qui n’est pas du tout dans mes intentions.
Merci d’avoir exprimé ta vision de ce texte, qui m’est très utile.



Pour conclure, je me permets d’insister sur la gratitude et la considération que tout auteur doit aux commentateurs. Celui qui lit et relit, ordonne ses pensées, et prends la peine de rédiger mérite respect et gratitude. Et seul le contenu de ses coms devrait pouvoir être discuté et mis en cause.

La personne même du commentateur ne devrait souffrir d’aucun préjugé. Qu’il doit débutant ou expérimenté, doué ou besogneux, cultivé ou en découverte, « plumé » ou pas, sa lecture apporte toujours à l’auteur. Que ceux (celles) qui cataloguent (à quel titre ?) les commentateurs réfléchissent à l’inanité de leurs mépris.

Contribution du : 14/11/2018 07:39
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Re : Remerciements pour : PERE ET FILS
Organiris
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Bonjour Moktar,

Le rôle du grand-père : je n'exprimais pas qu'un grand-père n'a aucun rôle, il en a même un très grand. Et le temps passé avec un grand père ou une grand-mère sont souvent des souvenirs impérissables parce que justement, ils sont très enrichissants et que bien souvent, l'enfant bénéficie d'un point de vie d'adulte qui a déjà surmonté beaucoup d'orages MAIS le grand-père est un refuge pour un enfant qui a des difficultés d'échange avec ses parents, et cette connivence entre les deux, petit-fils et grand-père, est débarrassée des contingences matérielles et, je dirais même, légales; Ce sont les parents qui devront décider certaines choses dans une atmosphère quelquefois houleuse. C'est ce que je voulais dire par rôle éducatif; Mais naturellement qu'un enfant qui va à la pêche avec son grand-père, par exemple, va apprendre des milliers de choses.
J'ai relu mon commentaire et je n'avais sans doute pas assez développé mon point de vue.

"Pour que je n'aie pas de remords" : j'en ai fait une lecture différente de ce que tu as voulu dire. Je suis allée relire la fin et, malgré tes explications, je reste un peu sur le même sentiment. Je comprends maintenant ce que tu voulais dire. En quelque sorte, tu prends le positif du mot remords tandis que j'en prends le négatif.

Ce mot de "remords" est à double tranchant, je crois. Et dans ton texte, sur ce passage, je ne lis pas la notion de regret de la part du fils, regret de tout ce temps perdu à ne pas se comprendre. Et ce, bien qu'il se rende compte que son père vieillit et qu'il aura besoin de lui. C'est ce que tu veux dire, je pense ?
Pour moi, le regret vise les faits, comme ici ce temps perdu. le remords vise la conscience de celui qui le ressens et pour moi est plus discutable...car on sait si bien s'arranger avec sa conscience !

Peut-être est-ce expliqué de façon un peu indigeste, je m'en excuse.

Merci pour ton fil de remerciement.

Edit :il me semble que le lien que tu mets dans ce fil pour ta nouvelle ne fonctionne pas.

Contribution du : 14/11/2018 08:33
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Re : Remerciements pour : PERE ET FILS
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27/04/2016 18:43
De Rhône
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Bonjour Mokhtar,

ce retour sur nos commentaires est super intéressant et je comprends mieux le décalage formel entre le dialogue et la fin .

tradaire est donc de l'ironie, c'était ma deuxième hypothèse. Pour moi, le texte ne permettait pas de trancher car je n'ai pas senti cette ironie ailleurs dans les pensées du père. mais peut-être est-ce un manque d'attention dans ma lecture.

je suis sensible au thème, peu importe qu'il soit vieux comme le monde, ce qui compte pour moi est la manière dont il est traité, et l'humanité qu'il révèle.

Plumette

Contribution du : 14/11/2018 09:46
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Re : Remerciements pour : PERE ET FILS
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A Camille-Elraki

Je viens de prendre connaissance de votre commentaire, dont je vous remercie.
Pour moi, le dernier § est important, et j’y tiens. Mais vous avez raison : on ne sait pas qui parle. Je pense qu’il faut le reprendre à la troisième personne, et que l’on sente que c’est le narrateur observateur qui parle, et qui conclut.
OK aussi pour « cà » au lieu de cela, et d’autres maladresses pour rendre l’oral crédible.
« C’est humain le bois » ; forme d’insistance, courante quand on s’exprime.
« évacué des spermatozoïdes » : Allusion à la « crise d’évacuation » (DH Lawrence L’amant de Lady C).
Tradaire, pour marquer le mépris du père pour cette procession (comme choumachaire).
Encore merci. M.

Contribution du : 02/04/2019 16:51
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