Un grand merci à Plumette, Veldar, Corto, Papipoète, Jean-Claude, Emju, In-flight, Malitorne, qui ont adhéré au texte. Un merci tout particulier à Jfmoods dont les commentaires sont toujours d'une grande finesse littéraire. Hersen, merci pour votre intervention. Il arrive que les textes ne fonctionnent pas avec certains lecteurs et c'est ce qui s'est passé pour vous. Merci aussi à Néojamin, mais je ne crois pas qu'il faille trop développer une nouvelle, le genre reposant en grande partie sur l'art du non-dit. Sinon, on écrit un roman.
Stony, ce que vous appelez "écriture convenue", je l'appelle "classicisme". Nous ne devons vraiment pas aimer les mêmes auteurs !) Et je sais très bien que le Spitzberg est en Arctique. Le héros y est allé, et rêve à présent de l'Antarctique, où il n'ira pas. FrenchKiss, toute nouvelle "à chute" n'est-elle pas un peu une escroquerie ? Le lecteur se sent "bien eu" et c'est sur quoi repose une partie de son plaisir. Cela dit, tout ce que vous me reprochez est précisément ce que j'ai consciemment recherché. Je n'aime pas trop les textes dont le seul intérêt repose sur la fameuse chute. On est alors, comme vous le dites, dans le domaine de la blague de comptoir. Je voulais que le lecteur s'intéresse à la nouvelle même s'il découvrait rapidement le pot aux roses. Ca n'a pas fonctionné pour vous, mais ça a fonctionné pour pas mal de lecteurs. Un dernier point : ce texte exige un prérequis, comme jargonnent les pédagogues : il suppose qu'on attache a priori une certaine importance à la vie d'un chien. Faute de quoi tout tombe à l'eau, pour reprendre votre expression.

Vous me dites : « Un dernier point : ce texte exige un prérequis, comme jargonnent les pédagogues : il suppose qu'on attache a priori une certaine importance à la vie d'un chien. Faute de quoi tout tombe à l'eau, pour reprendre votre expression. »

Pardon, Sylvaine, mais quel rapport ???
De plus, ai-je laissé quelque part le sentiment que je n’accordais pas d’importance à la vie des chiens ?? Je crois même dire le contraire dans ma phrase « Une narration un tantinet ennuyeuse et narcissique du personnage d’Olivier au regard de ce qui se joue, la mort du chien… » qui signifie clairement qu’à mon avis vous n’accordez pas au chien la place qui lui revient dans le récit.

Ou alors faites-vous allusion à cette autre phrase : « Malheureusement, le manque d’intérêt de l’intrigue ne permet pas ici de vous pardonner cette usurpation. »
Mais ce manque d’intérêt de l’intrigue n’a rien à voir avec l’aspect dramatique de la mort du chien. Ce n’est pas parce qu’on parle de la fin de l’humanité qu’une intrigue est forcément intéressante, il me semble ? Ici il n’y a aucun ressort dans votre intrigue, à part la chute, puisque l’issue fatale est annoncée dès le départ.

Vous avez l’air de vous en défendre, mais il me paraît évident que vous avez écrit votre texte pour créer la surprise à la fin. Le terme docteur pour soigner un chien n’est quand même pas une bévue de votre part ? Il a bien été choisi pour tromper le lecteur dès le début, non ? D’ailleurs, la grande majorité s’y est laissé prendre, insistant beaucoup, pour ne pas dire surtout, sur cet aspect du récit. Je pense qu’il existe d’autres moyens, notamment l’omission, plutôt que la fausse information, procédé que je considère déloyal et facile. Dans un roman d’Arnaldur Indridason on ne découvre que vers la centième page qu’on s’est trompé sur le sexe du narrateur, sans aucun mensonge de sa part ! Après coup on vérifie qu’effectivement l’auteur avait pris soin d’éviter les conjugaisons ou les adjectifs qui auraient vendu la mèche. Là je dis bravo.

Ma critique dénonçait un procédé visant à créer un effet de surprise, qui n’a d’ailleurs pas fonctionné avec moi, en utilisant une écriture qui du coup m’a parue trop stylisée, notamment au niveau des descriptions, et donc mal adaptée à ce genre de nouvelles. Ce n’est que mon avis. Par ailleurs j’ai salué votre « professionnalisme » littéraire, qui peut-être me séduirait dans d’autres types de récits.

Cordialement

FrenchKiss
qui a eu trois chiens

Bonjour, Sylvaine,

Merci de votre retour sur le retour.

Citation :

C'est marrant, la semaine dernière, mon petit neveu, cinq ans, me montrait la maison qu'il venait de réaliser en pâte à modeler. Je lui ai dit que c'était chouette et comme je suis soucieux de ne pas briser son élan artistique, je lui ai aussi demandé de m'aider un peu pour identifier les différentes parties car je n'y voyais qu'une sorte de monolithe.
Mais Tonton, c'est du Bauhaus ! qu'il m'a fait.
Je n'ai pu que m'incliner.

Citation :

C'est effectivement une hypothèse que j'avais envisagée, alors j'ai relu pour confirmer (ou pas):

Quand il repensait à la sauvagerie intacte du Spitzberg, il avait honte d’avoir entamé par sa présence ces sites de roc et de glace peuplés de phoques et d’oiseaux marins où débarquaient aujourd’hui des hordes de croisiéristes. S’il était encore parfois tenté par l’Antarctique, il y renonçait très vite, autant par crainte d’en violer les paysages que parce que l’appétit lui manquait.

Je regrette de ne pouvoir confirmer mon hypothèse et je crains que le classicisme n'y soit pour rien. Et je suis certain que le choix du mot "encore" n'est en rien une maladresse ;)


Ah oui, au fait, comme FrenchKiss, j'avais songé à vous faire part du fait qu'une bonne part de votre artifice repose sur la substitution du mot correct "vétérinaire" par le mot incorrect "docteur".
Vous auriez pu choisir un mot moins typé, valable tant pour l'homme que pour l'animal. De là à songer à une escroquerie, il n'y a qu'un pas, un petit.

Mais, Stony, >FrenchKiss, quand j'emmène mon chien chez le vétérinaire, je m'adresse audit vétérinaire en l'appelant "Docteur", titre auquel il a parfaitement droit!!!! -)))

C’est vrai, je suis con, j’appelle bien mon toubib Véto, pour blaguer.
Et donc, qui pourrait m’interdire de l’appeler comme ça dans un récit, pendant qu’il parle à mon chien ?
Franchement Sylvaine, vous n’avez jamais essayé la catégorie Humour/détente ?

Mais je suis SERIEUSE !!! Les vétérinaires sont titulaires d'un doctorat !!!
Demandez à Google, si vous avez un doute.

Vous avez raison, Sylvaine, il est parfois très divertissant de s'écarter du classicisme en substituant des mots à d'autres.

Ce soir, j'ai mangé du copain avec des pommes de terre et de la compote de pommes.

Bonjour Sylvaine,

Je me permets pour ma part de vous saluer, maintenant que je sais qui vous êtes ! J'ai été touché par votre histoire que je me suis permis d'aller lire sur votre site personnel. Une histoire touchante... et inspirante. Merci pour le partage.

Il est vrai que votre nouvelle ne m'a pas particulièrement séduit... mais j'attends la prochaine avec impatience.

Au plaisir,
Benjamin

Merci, Neojamin !

Merci, Fantin, pour votre commentaire.