Un grand merci aux lecteurs qui ont bien voulu s'arrêter sur ce texte pour le commenter.
Ce poème m'a beaucoup embarrassé, et je l'ai proposé essentiellement pour tenter d'obtenir des pistes d'amélioration. Je suis bien conscient qu'il comporte des faiblesses que je n'ai pas su améliorer dans un premier temps. Chacun a je crois bien compris le propos. Je souhaitais composer un texte sur l'ambiguïté des trois premiers quatrains (la séparation pouvant être due à de multiples causes : infidélité, rupture, abandon,,,) d'où leur brutalité volontaire, d'ailleurs soulignée par plusieurs lecteurs, la raison ultime ne devant se révéler qu'a la fin du quatrième, produisant un effet de surprise (un peu sur la construction du « Dormeur du val » de Rimbaud). C'est seulement à ce moment que l'on devait pouvoir comprendre que la colère, la révolte se tournait contre la disparition et la mort, non contre l'être aimé, que le « reniement » des souvenirs et des sentiments était peut-être le seul moyen de survivre à cette épreuve. Je visais la concision du propos et l'absence de pathos trop lourd pour justement créer cette forme de surprise en toute fin de texte..
Je suis particulièrement mécontent de cette 4ème strophe qui ne parvient pas à traduire la profondeur des sentiments (encore que quand on regarde quelqu'un dormir, on le déteste rarement) la tonalité restant trop charnelle. A cet égard Mokhtar a parfaitement résumé mon sentiment et mon insatisfaction personnelle quant à ce texte.
Je compte bien le retravailler à la lumière de ce qui est remonté de ces commentaires dont je remercie Papipoète, Fantin, Myndie, Anje, Léni, Lulu, FrenchKiss, Senglar, Hersen, Pizzicato, Cristale, Castelmore, Corto, Jfmoods, Hananke, Mokhtar et Quéribus. que je veux assurer de mon amitié et remercier à nouveau pour leur indulgence et les perspectives que m'apportent leurs remarques.

C.

PS : le renjement était effectivement une faute de frappe passée inaperçue. Merci aux correcteurs.

Citation :

Le sens de votre reniement est tout de même très utile à une meilleure compréhension. Il apparaît effectivement comme le plus évident. J’avoue avoir eu du mal à le situer mais j’apprécie d’autant mieux ce sentiment mêlé de rupture et d’éternité que dégage votre poème.

Comme quoi, en prolongement d’une de mes interventions sur un autre forum, là encore, je préfère pour ma part juger un texte sur une juste représentation plutôt que sur un malentendu. Au beau du faux je préfère le beau du vrai, même si celui-ci a parfois moins de noblesse que l’autre. Mais il est vrai aussi que la plupart des artistes pratiquent le mensonge de l’Art, qui consiste à valider le contenu d’un compliment et à réfuter l’interprétation d’une objection.
Merci encore.

FrenchKiss

Bonjour Curwwod.

J’ai compris juste avant la publication de votre poème et puisque vous en avez donné l’explication en forum, que la fameuse faute de frappe du titre m’avait envoyée sur une fausse piste.
En même temps et pour être totalement honnête, j’ai eu un petit moment de surprise en découvrant que vous en étiez l’auteur. Parce que celui-ci n’est peut-être pas la meilleure illustration du talent et de la finesse d’écriture auxquels vous nous avez habitués.
Il y manque si peu.
Merci en tout cas pour vos explications et..je suis impatiente de le re-découvrir.

Amicalement,

myndie

Pour moi, la surprise du dernier mot a marché…
J'avais pressenti qu'il s'agissait d'une telle absence et l'effet n'a pas été aussi fort que pour Le Dormeur du val, il est vrai, mais tout de même…

J'ai bien aimé cette idée du reniement envisagé comme une nécessité pour faire le deuil.

J'aime beaucoup cette sensibilité qui court dans vos poèmes, tout comme dans celui-ci.