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1 Utilisateur(s) anonymes
A propos du poème "Soir de fête" |
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Expert Onirien
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15/11/2018 14:19 Groupe :
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Un grand merci à Oniris pour la publication de mon poème, aux commentateurs/commentatrices, lecteurs/lectrices.
Compte tenu des commentaires, j’en viens à me poser une question : suis-je vraiment si maladroit, si hermétique ? Ou bien les commentateurs — avec tout le respect que je leur dois — ne prennent-ils pas le temps de pénétrer l’esprit du poème, ne voyant dans ces lignes qu’un simple plaidoyer anti-corrida. Lorsqu'il est publié, un texte échappe toujours à son auteur, on ne le sait que trop. Aussi, vais-je tenter - en quelques lignes - d'éclairer mon intention. Le questionnement central se cristallise autour d’une osmose narrateur/taureau dans une expérience de l’instant — le présent n’est pas celui d’une vérité générale. La douleur du taureau s’empare psychiquement et physiquement du narrateur, qui assiste — un peu malgré lui — à cette fête aux allures d’œuvres d’art. La référence aux Goya ne souffre d’aucune comparaison maladroite avec les spectateurs, elle participe simplement à l’installation d’une atmosphère vertigineuse, festive et quasi synesthésique au cœur de cette Séville surchauffée. Le « peuple fidèle » est constitué d’aficionados, habitués de ces soirées (et non pas de TOUT le peuple sévillan). Tout est beau, lissé, comme pour contenir ou mettre à distance l’horreur qui se prépare, mais les ovations de la foule se transforment bientôt en cris dans la tête du narrateur, accablé par la douleur qui s’accroît, vaincu enfin par l’épée, qui lui transperce le cœur. Aussi, le vers « Quel beau rouge écarlate inonde les gradins ! » doit-il être entendu comme une antiphrase ironique. À noter, le verbe « pleuvoir » connaît une acception figurée : des gifles ou des coups pleuvent — et pas du ciel ;) Critique de la corrida ? Oui mais. Le narrateur s’insurge contre le mal infligé lors de cette mise à mort insupportable, qui l’habille de honte ; la violence infamante de ces jeux et sa participation déshonoreraient-elle la majesté de cette Séville si moderne ? Le mot « citadins » qualifie les jeux de la ville andalouse comme les jeux perpétrés autrefois dans les « cités » antiques (Rome par exemple). Le commentaire étayé de Vincente — auquel je vous renvoie — présente habilement l’évolution de l’expérience intime du narrateur. Formellement, quelques maladresses dans ce poème ont été soulevées par Anje, avec notamment — dans les quatrains — une construction des vers un peu trop systématique : sujet puis verbe après la césure. Autre chose, le rapprochement des mots « Goya » et « fredonnent », critiqué avec raison par certains, m’apparaît en effet bien maladroit lorsque l’on connaît la puissance des œuvres de l’artiste, leur portée historique et symbolique dans une Espagne déchirée. Une faute de goût, certes grossière, mais qui n’entache pas (ou très peu), selon moi, le message véhiculé dans ce texte. De chaleureux remerciements vont à chacun de mes commentateurs/commentatrices ! Davide
Contribution du : 30/06/2019 13:21
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Re : A propos du poème "Soir de fête" |
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Expert Onirien
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15/12/2017 07:55 Groupe :
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Votre Soir de fête, m'a donné l'occasion (et je vous en remercie) de réviser ce que j'ai pu lire, notamment dans le Sorgel préconisé par Oniris, sur la construction d'un vers et de le partager avec vous. Dans l'esprit, me semble-t-il, de ce site.
Je vous ai signalé des imperfections et pas des maladresses. Car on a beau être très adroit, on est toujours perfectible. Voyez moi, je me suis laissé aveuglé par ces hémistiches et j'ai ignoré la richesse de vos rimes. Atteindra-t-on un jour la perfection ? J'avais bien lu "un sonnet anti-corrida ma foi pas si vilain" et pris du plaisir à le lire comme à le décortiquer. Mon appréciation initiale aurait été injuste.
Contribution du : 30/06/2019 14:16
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Sur des pensers nouveaux, faisons des vers antiques. (A. Chénier). |
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Re : A propos du poème "Soir de fête" |
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Visiteur
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Davide,
Je souhaite me tenir à l’écart de toute mousse artificielle au sujet de votre texte. Je vous respecte en temps que poète onirien, je crois que mes précédents commentaires en attestent. Mais chaque fois qu’un poète écrit sur un sujet de société, surtout lorsqu’il porte un jugement sur l'histoire, sur des traditions ou des rites, sur des individus ou sur un peuple, je préfère que le message soit clair. La poétique n’est pas le meilleur support et les tropes ne sont pas les éléments de langage les plus limpides. Les auteurs ont le droit d’expliquer leurs intentions après coup en forum, mais j’ai le droit aussi de ne pas m’y soumettre et de persister dans mon idée. Après tout, lorsque rien n’apparaît vraiment clair dans un texte, pourquoi l’auteur aurait-il le privilège du sens ? Son explication est sans doute intéressante, mais n’a pas plus de poids que celle de son voisin. S’il avait voulu être clair, il aurait fait ce qu’il fallait. Rien dans vos explications ne me fait changer un iota à mon interprétation. Je sais ce que je lis et je sais ce que j’en pense. Lorsque je ne comprends pas un texte il est rare que l’auteur puisse me convaincre de ce que j’aurais dû comprendre. Je ne vais pas reprendre vos explications une à une, j’ai tout dit dans mon commentaire.Les Goya, me paraît être une formule toujours aussi maladroite, le peuple des aficionados ne correspond à aucune définition du mot peuple. Encore une fois le mot peuple porte en lui la notion d’indivisibilité. Parleriez-vous du peuple des alcooliques ? Du peuple des poètes ? Donc pour moi, lorsque vous parlez de tout un peuple, c’est forcément le peuple andalou, voire espagnol. Et puis, si vous vouliez ne pas confondre le peuple andalou et le peuple des aficionados, alors le mieux était de l’écrire clairement : « les aficionados sont venus pour le voir » ou quelque chose de mieux, puisque c’est vous le poète. En vérité, je pense qu’il vaut mieux pour moi ne pas me mêler de textes engagés, moraux ou politiques. Si c’est juste pour dire que les rimes sont belles ou moches, je passerai dorénavant mon tour. Mais croyez bien Davide, que je ne suis pas remonté contre vous après mon interprétation de votre poème. J’étais déjà passé à autre chose. Cordialement FrenchKiss
Contribution du : 30/06/2019 15:09
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Re : A propos du poème "Soir de fête" |
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Expert Onirien
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15/11/2018 14:19 Groupe :
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Anje, merci pour ces précisions. La perfection, peut-être pas. Je lui préfère le terme de "justesse". Apprendre à être "juste" dans ce que l'on exprime.
FrenchKiss, merci pour ce retour. Après relecture de mon poème, je comprends mieux votre interprétation. Loin de moi l'idée de vous faire changer d'avis, au contraire. Tous les points de vue sont enrichissants. Je découvre la poésie depuis peu, vous le savez, et la fougue de ma jeunesse m'amène à me poser beaucoup de questions... Le mot "polémique" ne faisant pas partie de mon vocabulaire, je lui préfère les échanges amicaux. Cela dit, le mot peuple peut tout a fait désigner un ensemble de personnes ayant un aspect ou un intérêt commun : le peuple des étudiants comme le peuple des aficionados. Merci à tous les deux pour votre passage, Davide
Contribution du : 30/06/2019 15:46
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Re : A propos du poème "Soir de fête" |
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Visiteur
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Bonjour Davide.
Je viens seulement de découvrir vos remerciements sur votre texte. Ne vous laissez pas influencer par les grincheux, les jaloux ou autres coupeurs de cheveux en quatre. Votre poème est magnifique et basta ! Je l'ai découvert en E.L. sans savoir qu'il était de votre plume et je ne retire absolument rien (moi non plus !) de mon commentaire. Continuez donc de nous en proposer des semblables, vous aurez, bien sûr, la horde des médiocres à vos trousses comme je la connais moi-même, parfois, mais tant pis. Bonne continuation et bonne fin de journée. H
Contribution du : 03/07/2019 18:43
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Re : A propos du poème "Soir de fête" |
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Maître Onirien
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09/03/2013 09:32 Groupe :
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Merci Hananke pour cette leçon d'humilité, d'acceptation de la diversité des opinions. C'est assez édifiant. Forcément vous et vous seul détenez LA vérité en matière de poésie... Ce post dessert à mon sens complètement l'auteur du texte qui, lui, me semble faire preuve d'une grande ouverture d'esprit.
Bravo à vous donc, Davide pour votre pondération, votre capacité à prendre en considération l'autre et sa vision des choses.
Contribution du : 04/07/2019 13:19
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La compréhension n'est pas nécessaire à la poésie, mais la poésie est nécessaire à la compréhension. |
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Re : A propos du poème "Soir de fête" |
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Expert Onirien
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24/08/2018 12:05 De Près de ceux que j'aime
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Bonjour Hananke
Je suis très étonné de ce que je viens de lire sous votre plume... Ainsi ceux qui ne partagent pas entièrement vos vues en formulant quelque critique sur les poèmes qui ont vos préférences ne seraient que grincheux jaloux et médiocres chassant en hordes ? ... non seulement dans le passé... mais aussi dans le futur ! Avez vous aussi quelque avis sur ceux qui après une telle affirmation vont s’abstenir de les lire ?
Contribution du : 04/07/2019 13:51
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Re : A propos du poème "Soir de fête" |
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Visiteur
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Castelmaure, bonjour
Oui, vous m'avez très bien lu. Et je le réaffirme haut et fort, ceux qui n'ont pas apprécié ce texte magnifique ne sont que jaloux, médiocres ou grincheux. Mais, depuis maintenant 6 ans que je fréquente le site, croyez-moi, j'ai la peau tellement dure que ce ne sont pas les petites fléchettes de tel ou tel qui peuvent m'atteindre. Comme je l'ai déjà dit, il y a quelque temps, dans ma réponse sur Communion, les détracteurs systématiques du classique me trouveront toujours sur leur route, soit sur mes propres textes, soit sur d'autres. Bonne continuation mais perso, je descends du train, Pouet ayant tiré la sonnette d'alarme, j'étais venu défendre un poème et non pas guerroyer contre les jaloux, médiocres et grincheux, etc... Et puis je ne veux pas squatter le post d'un autre. H
Contribution du : 04/07/2019 15:47
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Re : A propos du poème "Soir de fête" |
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Maître Onirien
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09/03/2013 09:32 Groupe :
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Citation :
Dois-je comprendre que vous me traitez de jaloux, médiocres, grincheux? Allons allons, venant de vous cela me fait plutôt rire et puis vous connaissez l'adage se terminant par fin gourmet... Non franchement vous me bien faites rigoler. Sinon c'est assez simple. Comme d'habitude vous ne supportez pas la critique d'un de vos textes, en l'occurrence celle de Frenchkiss et vous filez la métaphore pour en arriver ici. Car c'est principalement ce dernier que vous visez sans le dire ouvertement.
Contribution du : 04/07/2019 20:31
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Re : A propos du poème "Soir de fête" |
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Maître Onirien
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Pour terminer, je suis certainement médiocre en poésie, souvent grincheux, mais le jour où je serai jaloux d'une personne telle que vous...
Eh bien les poules auront tellement de dents qu'elle feront de la pub pour Toniglandyl. Désolé Davide, j'en ai fini.
Contribution du : 04/07/2019 20:50
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