Je remercie infiniment tous les Oniriens qui ont eu la gentillesse (et qui ont pris le temps) de commenter mon poème « Par-dessus bord ».
Ce poème a eu littéralement deux existences à, comme l’indique l’incipit, 37 ans d’intervalle.
Je l’avais écrit une première fois en juillet 1982, sur un bateau en provenance de Marseille et à destination de Tunis. Le poème s’appelait « Méditerranée » et était extrêmement mauvais. Pour une raison que je ne m’explique pas, je l’ai tout de même gardé au fond d’un portefeuille. J’ai changé plusieurs fois de de portefeuille, mais j’ai toujours conservé le poème.
La deuxième version n’a évidemment aucun rapport avec la première - comment pourrait-il en être autrement - elle en est pourtant issue et conserve quelques traces comme "les femmes trop belles et les adorables quelconques". Mais le fil conducteur reste la croisière, qu’elle soit maritime ou temporelle.
Le « Léthé laiteux » n’a pas beaucoup plu ; je m’en doutais un peu. Mais ce choix discutable de l’assonance est voulu, parce que dans mon esprit, ce « fleuve d'huile dont le cours paisible ne fait entendre aucun murmure » ne peut que charrier des eaux limoneuses et blanches.
Quant à la « comète médusée » qui en a surpris certains, ne cherchez pas : ça ne veut rien dire ! Je trouve que les poèmes doivent aussi être faits de choses inexplicables.
Sinon, à 60 ans passés, je ne me porte pas trop mal encore, mon horizon reste (presque) parfait.
Encore merci!