Merci à tous, d'un côté ou de l'autre du rideau de la grande salle qu'est Oniris.

Gabrielle : Je pense que toujours nous rêverons, notre esprit sans doute ne pourra s'en empêcher. Mais pourrons-nous toujours donner corps à nos rêves ?

Provencao : Je n'ai pas grand-chose à ajouter, tu mets bien le doigt sur le fond du poème.

Eskisse : Pas de problème si tu n'as pas aimé. Je reviens plus bas sur ce « matricule ».

Dône : Oui, merci de veiller à ne pas faire de faute à mon pseudo, c'est une attention délicate…
L'impact : je sais que nous sommes d'accord là-dessus, qu'un impact nous manque et tout est par terre.

Queribus : Merci pour ce qui s'apparente à des compliments, que je prends sans façon.

Alfin : Oui, tu es au coeur du propos. Avec une petite variante de ma part : le rêve est-il une feuille de route ? Tu espères que non.
Je dirais plutôt : prenons-nous nos rêves comme une feuille de route, ce qui serait dès lors lui apposer un matricule… et nous nous retrouverions dans la prison qu'il pourrait être.

Corto : je garde bel et bien le « matricule ». Vois plus haut, « chez » Alfin, mais pour le reste, oui, nous laissons malgré nous s'enfoncer nos pensées… et nous n'y pouvons rien !

Papipoète : merci de ton passage. Oui, que faisons-nous de nos rêves ? Sont-ils faits pour qu'on y donne suite ?

Pouet : merci de cette analyse tout autant poétique.
Vraiment merci !

Vincente : Oui, on se ressource dans le rêve, il nous est indispensable et vient sans être convié. Mais qu'en faisons-nous ?
Je ne comprends pas ta question de fin : « et c'est tout ? C'est un peu facile ! »
Il ne me semble pas que j'aurais pu avoir grand-chose à ajouter.
C'est une question, si tu veux. Mais c'est surtout un constat « où tout serait alors à recommencer »
Les rêves vont beaucoup plus vite que notre réalité. Nous leur courrons après, les rattrapons-nous jamais ?

Luz : merci pour tes mots. Parce qu'il est vrai que nous doutons souvent, n'est-ce pas, en se lançant dans le libre qui est un exercice périlleux, qu'il n'y a pas de filet.
Alors quand un lecteur remarque un rythme, un nombre de pieds, des sons… C'est une extrêmement belle récompense.
Mon grand regret en poésie est cette guerre ouverte entre classique et libre, une guerre qui ne mène à rien. À rien de poétique en tout cas.
Comme le dit Donald75, c'est l'impact qui compte, c'est ce qu'il reste en fin de lecture et qui va durer, va laisser une note indéfinissable…

Donc, un très gros merci à vous tous de vous être extirpés de vos rêves pour me laisser vos mots !

Bonjour hersen,

Je voulais préciser que ce n'est pas tant que je n'ai pas aimé Rêves estampillés , c'est plutôt que je ne les ai pas compris. Ils m'ont paru noirs, ces rêves... Je ne devais pas avoir tous mes neurones le jour où j'ai lu votre poème. Et j'en suis navrée. Cordialement.
Eskisse

Bonjour hersen,
J'ai interprété ton poème comme un regret de "l'appauvrissement" du rêve nocturne. Sa matière (celle du rêve), son inspiration provenant des contingences quotidiennes de plus en plus fuyantes, laisse à imaginer le dépérissement des déversements créatifs du rêve ; c'est en ce sens que j'ai pu regretter que ton texte s'achève sur un simple " Où tout serait alors à recommencer ? ". Car ainsi, je penserais que cette problématique ne trouvera pas sa solution dans un simple recommencement diurne.
Je dois comprendre que tu as choisi une approche plus modeste, moins "extrapolante", pas moins intéressante d'ailleurs, pourquoi pas, ça se tient aussi ainsi. Et en effet alors, dans ce cas, oublie mes dernières questions.

Ton intervention me donne à penser, car il n'y a pas d'intention que le rêve "s'appauvrisse". Mais plutôt la place que nous lui donnons, souvent de façon très éphémère car rien ne se poursuit dans le rêve, par sa nature même.

Tout est à recommencer, chaque matin, car les rêves n'ont pas de suite. Ils sont hors de notre volonté.
Et sauf à s'attacher à eux, en les emprisonnant, (puisque alors nous poursuivrions un but logique) ils vont courir inlassablement, changeant sans cesse.

'le dépérissement créatif du rêve" Oui, c'est bien dit, c'est ce dont traite le sujet.

merci Vincente !

@Cristale,

merci de ton passage !

"leur accordant un matricule" leur donnant trop d'importance, te laissant emprisonner par eux.
Je voulais un mot qui frappe, qui appelle un enfermement et qui soit opposé à un lexique (supposé) poétique, pour qu'il frappe davantage.

Impact, impact, est-ce que j'ai une tête d'impact ?

Mais... Don... je ne sais pas

Mais je pense que non...

Citation :

Alors c'est réussi puisque c'est ce mot "matricule" qui m'a...frappée

Il est pas mal ton poème hersen

Les ténèbres bureaucrates, les rêves immatriculés, ça fait rêver !

T'as conquis mon petit coeur de fan dès le vers 2 avec cet écho à deux poèmes que j'aime beaucoup :

"Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme" celui-là tu le connais sûrement

et celui-ci : https://www.poetryfoundation.org/poems/45706/i-felt-a-funeral-in-my-brain-340

Merci d'avoir remarqué que les pensées étaient sans saison, c'est vraiment le chaos total ces trucs là, on passe du chaud au froid comme du coq à l'âne.

Stéphanie,
Merci de ton passage au pays des rêves. A l'heure où je t'écris, tu dos être en plein rêve, justement.
Alors demain, au boulot... et n'hésite pas à jeter tous ceux qui t'enquiquinent, ce ne sont que des rêves...

Hiraeth,

Ah, c'est super gentil de passer par là, en plus avec un cadeau : un poème de Dickinson dans un joli papier cadeau : un site que je ne connaissais pas et que je revisiterai !

Sinon, Baudelaire... c'est quand même Beaudelaire, quoi !

A tous les deux, un grand plaisir à vous lire sur ce poème !