Chers tous,

Avec beaucoup trop de retard (mais mieux vaut tard que jamais, non ?), j'aimerais remercier le CE d'Oniris, les lecteurs et les commentateurs (un merci particulier à poldutor, Michel64, cherbiacuespe, Corto, Hananke, sympa, papipoet et Cristale) de mon poème "La colère d'Aphrodite" pour avoir fait vivre ce texte sur le site.

Le texte se voulait léger, badin, d'où une certaine liberté prise sur le vocabulaire. L'idée étant de faire contraster la poésie chérie par la voix poétique avec le réalisme prosaïque d'Aphrodite, dont l'un des épithètes, comme l'a remarqué Cristale, signifie "la vulgaire" : Pandemos.

L'idée philosophique derrière, ceci dit, était plus sombre et plus sérieuse, inspirée directement de la philosophie de Schopenhauer sur la tragédie grotesque de l'Instinct aveugle, responsable de la transmission de la misère humaine aux nouvelles générations. Mais face à Schopenhauer, on peut opposer la sagesse des Anciens, qui respectaient les forces mystérieuses à l'oeuvre dans l'inconscient humain (on n'a pas attendu Freud pour suspecter son existence) et dont le panthéon en était, je crois, une représentation. Malheur à celui qui veut refouler la pulsion érotique en lui ! C'est un défi lancé aux dieux, une marque d'hubris, qui entraîne un châtiment, un revers de bâton. Si l'Eglise catholique en avait été plus consciente, elle aurait sûrement évité bien des scandales de pédophilie, en permettant aux prêtres de se marier, comme les pasteurs protestants...

En vrac, je réponds à quelques remarques qui ont été faites :

@Michel64 : Nous traitons bien de tas de merde les êtres qui déplaisent à nos yeux humains ; pourquoi les dieux ne parleraient-ils donc pas de tas d'hubris, vu qu'ils sont étrangers au concept de merde ? :)

@Corto : Vous avez bien raison de noter que cette colère est l'occasion d'une bonne leçon de vie. Il y a des colères qui sont justes, pour citer une éminente femme politique française !

@Hananke : Dans les deux cas, je ne chipote pas et accepte joyeusement l'appréciation ! Au sujet de la trique : elle est idiote dans la mesure où elle est très facile à berner. Quand je m'imagine une nymphe dans mes divertissements nocturnes, la nymphe n'est que dans ma tête, pourtant la trique se figure qu'elle est bien réelle.

En vérité, il n'y a rien de plus con qu'une bite.

:)