Merci à vous tous qui avez pris le temps de commenter ce poème court.


Comme mon tout premier poème" abîmé " j'ai de nouveau parlé de ce thème de l'addiction aux écrans.

Partagés entre cette planète qui perd de plus en plus de ce qu'elle peut offrir de plus beau, et la beauté virtuelle de paysages fantastiques et d'aventures épiques que proposent certains jeux, en ligne particulièrement, mais avec les conséquences dramatiques sur la vie sociale et la fuite des difficultés dans le virtuel, ce thème est plus que jamais d'actualité.

Tiens, je viens de trouver le thème paradoxal de mon prochain poème. Vite je prends ma plume !

Dans ce poème je me suis concentré sur cet aspect du virtuel qui va jusqu'à remplacer les étapes basique d'une matinée avec le lever et le petit déjeuner.

C'est comme si dans le réel, la personne qui s'était réveillée s'était contentée d'allumer son pc, son téléphone, sa tablette, et qu'elle était restée assise pendant des heures, les yeux fixés sur ces surfaces planes aux couleurs changeantes, sans rien faire d'autre. J'utilisai alors les étapes normale d'une matinée " réelle " pour habiller cet immobilisme par des métaphores.

Les deux premières phrases décrivent bien cet " échange " et je voulais que le vers " je m'allume une vi(e)rtuelle " fasse aussi penser à quelqu'un qui s'allume une clope avec cet aspect d'addiction. Et puis " une " ça reste impersonnel. Chaque jour le geek totalement accro peut s'inventer une nouvelle vie, une nouvelle personnalité sur la toile.

Pour ce qui est du " vide amer entre mes doigts brûlants " j'aimais bien cette fusion du bol de café le matin et ce téléphone où cette tablette entre les mains, qui d'ailleurs, quand elles sont en surchauffe, peuvent parfois peuvent nous " brûler " les doigts, surtout si on les utilise pour des jeux qui sont trop gourmands graphiquement.

L'image d'après fait penser à un bol de céréale et, comme dans le poème " abîmé ", je trouves qu'il y a une relation étroite entre l'ingestion réelle et l'ingestion virtuelle qui " rentre à l'intérieur " presque de la même manière, et qui, à trop forte dose, provoque aussi des dégats.

J'ai retravaillé un peu le poème depuis et j'ai trouvé que " les mirages qui creusent, en tombant, les parois de mon vide intérieur " apportait une dimension de " progression " et un élargissement progressif de ce sentiment, caractéristique du suicide social, de la destruction de toutes les amitiés où presque, quand on privilégie le virtuel au détriment du réel pendant des années.



Remerciement aux commentateurs


Merci in-flight pour votre commentaire. En effet, je suis d'accord avec vous sur ces deux points. Mais j'ai bon espoir que ce que nous vivons en ce moment soit un électrochoc pour nous réveiller et se poser les bonnes questions.



Merci Gabrielle pour votre commentaire. Je n'ai absolument rien à rajouter. Vous avez mis à nu un des aspect du poème. =>



Merci VictorO pour votre commentaire. Vous avez dit " si l'on suppose que cette "vi(e)rtuelle" est due à un long enfermement. " Et vous aviez raison. Je penses d'ailleurs que j'aurais dû donner plus de précision à ce sujet dans l'exergue.



Merci Stephane pour votre commentaire. Je suis content que ce titre vous ait plu. Il est assez peu orthodoxe j'imagine, et même si cela a pu, dans un premier temps, rebuter certains, je suis étonné que pour vous cela ait été l'inverse. Je suis ravi de l'effet qu'il a pu vous faire et je vous souhaite, autant qu'à moi, qu'il vous donne envie d'ouvrir la fenêtre du réel.



Merci Corto pour votre commentaire. Je crains de ne pas avoir, en effet, laissé assez d'indices dans l'exergue pour peindre le portrait d'une personne profondément accro au virtuel. Pour ce qui est de rajouter des vers en plus, je dois avouer que j'ai eu trop de difficultés à sortir d'un coup des métaphores pour être explicatif, où de la prolonger au risque d'être répétitif. Je penses qu'avec plus d'expérience je saurai en faire quelque chose de plus abouti et de moins " éphémère ".



Merci Papipoete pour votre commentaire. En effet, vous touchez du doigt directement un des points sensible de ce problème de l'addiction aux écrans et jeux en ligne. " la dure réalité de travailler ". Certaines personnes vivent des expériences plutôt traumatisante dans le domaine du travail, surtout les premières expériences. Un premier travail avec un chef qui n'est pas du tout pédagogue, qui a un compteur à la place du coeur, où qui est profondément narcissique, peut vous plomber une personne sensible pour des années. Défaire cette image du travail difficile que la frénésie du profit et les environnements dénués de vie, de créativité, peuvent imprimer chez une personne, n'est pas une mince affaire. Je penses aussi à toutes ces usines qui sacrifient, dans leur cahier des charges, l'humain au détriment de la rentabilité excessive. Je pense à ce " pouvoir d'achat " que l'on a en récompense de nos journées passées à attendre le soir, tellement la vie a été aspirée de tous les aspects d'une activité saine et constructive que doit être le travail et le plaisir que l'on est supposé en tirer à la fin de la journée. Ce pouvoir d'achat qu'on leur redonnerais bien en échange d'une activité qui a un sens dans un climat de camaraderie véritable.
Bon, je suis assez pessimiste je vous l'accorde. Mais j'ai bon espoir, en cherchant bien, ou même en l'inventant, que cet idéal de travail est possible.

Merci Myo pour votre commentaire. Je suis content que vous ne vous êtes pas laissé aspirer par ce vide intérieur. Pour l'anecdote, j'ai même demandé par pm que l'on retire le poème parce que je voulais y rajouter une touche d'espoir à la fin mais il avait déjà reçu des commentaires. Merci pour votre retour précieux, je vous souhaite le meilleur.

Merci Eclaircie pour votre commentaire. Oui vous avez raison, le poème parlait d'une personne qui était dans l'excès de virtuel et je penses que les ordinateurs, les téléphones, les tablettes, sont des bons outils quand on fait bon usage. De fait il est important de garder la fenêtre du réel ouverte en même temps que celle du virtuel. Merci pour votre retour précieux.

Merci Abiotique pour votre commentaire. J'aime beaucoup votre interprétation toute originale du poème. C'est merveilleux de voir les différents effets que provoquent un même vers sur plusieurs lecteurs. Pas mal le coup du blanc en mélangeant les couleurs !

Merci Provencao pour votre commentaire. Wow ! Vous exprimez bien le vécu de votre lecture et les " sensations " que cette strophe unique a provoqué chez vous avec votre façon toute personnelle de l'interpréter. A moi de vous remercier pour ce moment de poésie !

Merci Vincente pour votre commentaire. Vos remarques me vont droit au coeur. J'avais posé quelques images un jour sur un carnet avec cette notion de " matinée " dans la peau d'un accro au virtuel mais je n'arrivais à rien de bon. Et un soir l'inspiration est venue et je n'ai pas eu beaucoup d'effort à produire, je dois l'avouer, je me suis laissé porter. J'ai du lutter avec une tristesse qui m'envahissait en relisant, mais j'ai eu raison d'elle le lendemain.
Oui, le titre est assez spécial je vous l'accorde, merci d'avoir su passer au-dessus.



Un grand merci encore pour vos retours.

Au plaisir de vous lire


Robertus

Bah, de rien
...

Je suis confus Pouet. -_- vous avez été victime de mon étourderie, je vous prie de bien vouloir m'excuser de vous avoir oublié.

Cette image du pouce sur la vitre à été l'élément déclencheur de ce mélange visuel entre réel et virtuel. Je suis content que vous l'aimiez.

" Virtuelle " c'est vrai que c'est déjà plus positif et constructif.

;)

Merci pour votre commentaire.

pas de soucis.

Merci Donaldo75 de vous êtes accroché et d'avoir relu avec un autre point de vue.

Cela me fait penser que je devrais utiliser l'exergue pour donner plus de détail sur le contexte qui gagnerait à être plus explicite avant la lecture.

Bonjour Robertus,

Je pense que ma difficulté de lecture vient plus de mon état d'esprit actuel où je suis un peu plus distrait quand je lis des textes, que ce soit de la poésie - le plus difficile car l'abstraction en est la clé - ou des nouvelles. C'est pourquoi j'ai tenu à relire ce poème avant de le commenter, une petite voix intérieure me commandant de le faire. Et ce fut nettement plus fructueux.

Alors, je réitère mes félicitations parce que cette forme de poésie n'est pas des plus aisées à réussir.



Merci encore pour le partage.

Donald

Citation :

À voir, par sûr que ce soit une bonne chose de trop en dire en exergue.
Cet exergue est là (à mes yeux) pour donner (plus) envie au lecteur d'entrer dans le poème.
Trop en dire oriente la lecture et enlève un peu la part d'interprétation du lecteur, parfois éloignée de l'état d'esprit de l'auteur.
Et puis si vous dites tout en amont, ce genre de sujet (discussion sur les récits) n'a plus forcément lieu d'être et ce serait nous priver (auteur et lecteur) de bien bons échanges.

Éclaircie