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1 Utilisateur(s) anonymes
Remerciements suite à Transparence |
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Organiris Animodérateur
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À l'origine de ce poème, le sentiment d'une répétition au théâtre de la vie dans laquelle, chacun à partir du rôle qu'on lui a choisi, qu'il endosse ou/et s'approprie, va tenter de donner le meilleur de lui-même. Il apprend donc sa partition, appréciant ses modèles et, s'inspirant de leurs arguments va malgré tout se singulariser.
Ce phénomène formidablement banal n'est pas simplement évident à appréhender et encore moins à accepter. Peut-être est-ce plus vrai chez les humains que chez leurs frères du vivant ? Toujours est-il qu'à mon échelle, une certaine confusion perdure sur ce sujet depuis longtemps ; il s'agit de cette "confondante perspective", une sorte de fondu-enchaîné dans la mise en scène, qui marie mais lie et d'une certaine façon entrave le développement des variantes "originales" de notre destinée. Pour tenter de circonscrire un peu de cette problématique, j'ai mis en forme ce texte où la perspective père/fils retrouverait ces composantes de répétitivités, plus ou moins irrépressibles, par leur apparition sous forme de superpositions ; à la façon de calques dont chaque niveau formerait un champ de vie, participant de ses transparences, profitant à celui suivant au-dessus, mais aussi où chaque nouvelle strate "atténuera" la visibilité ("traces dispersées") de celles les plus anciennes. Entre les deux les plus récentes, par contre la perception des similitudes apparaîtra comme flagrante, si bien que le jeu des différences se manifestera à la fois très "sympathiquement" et presque qu'excessivement ; mais toujours avec cette inquiétude qu'un trop de différences "gommerait" sensiblement la vision de la précédente. Dans cette approche, à l'instar du père et du fils collaborant, auteur et narrateur ont fusionné dans une "confondante perspective". Leurs deux niveaux d'existences intrinsèques peuvent se confondre, car le vécu "réel" de l'un argumente le vécu "formalisé" de l'autre. À tel point que le vécu effectif, initial, a vu "s'échapper" celui réflexif, abstrait. Ainsi mon cas personnel (famille paternelle dans les métiers du bois depuis quatre générations, très bonne entente et collaboration avec mon père dans le travail, mais aussi complémentarité dans nos tempéraments et dans nos "utopies…") a servi l'écriture par son chargé. Ensuite ce qui a fait l'objet littéraire à mes yeux abouti, a été le fruit d'une virtualisation de mes compréhensions, porté par des intentions formelles. Après le décès de mon père, ce qui était resté relativement diffus m'est devenu tout d'abord confus (comme si trop de choses se bousculaient tout d'un coup, dans ce "coup mortel", pour prendre place dans un continuum d'identifications). Et puis le "disparu" est revenu de plus en plus paisiblement, s'est opérée une nouvelle appréhension de sa présence tranquillisée, il est passé de "disparu à transparu". J'étais alors mûr pour le reconsidérer, comme une entité phare, toujours pleine d'affectivité, mais aussi riche de sa présence "perspective". Je pouvais apprécier ses "transparences" et ainsi les écrire. *** J'adresse tous mes remerciements au comité éditorial pour leur regard porté sur mon poème et pour le "travail" qu'ils accomplissent au quotidien pour faire vivre notre site. Et puis, j'adresse aussi toute ma reconnaissance à mes commentateurs pour leur attention et leur temps passé à trouver les mots mesurés de leur ressenti. @Gabrielle – (bien) Une sorte de "combat" pour faire (re-)vivre "plusieurs générations", oui cette mise en perspective tente d'établir des tenants et aboutissants entre ascendants et descendants. Les "troubles" sont spécifiques à chaque famille, chaque époque, je ne pense pas par contre que ma famille se soit trouvée dans une difficulté particulière, ou dans des douleurs "exceptionnelles", mais singulières et fortes sûrement ; d'ailleurs à la demande de ses petits enfants, mon père en a retracé les événements dans un petit ouvrage mémoriel à hauteur de ses yeux, riche et émouvant). Merci beaucoup Gabrielle. @Pouet – (beaucoup+) Oui c'est bien vrai que je me retrouve "encore" dans un "regard posé sur l'enfance, l'hérédité, la transmission, l'accompagnement perpétuel, le lien de liberté.". Je t'avouerais que parfois je m'inquiète de lasser les lecteurs qui me suivent… Mais ce registre est aussi celui qui me porte le plus à l'écriture, comme si le fait de le "mo(ts)-deler" me permettait de mieux l'appréhender pour ensuite le dépasser. Ainsi je pense que ça me passera, et je devine d'ailleurs que ça a déjà commencé dans mes nouveaux écrits… Je te remercie beaucoup d'avoir entrevu cette "transgénérationnalité" au travers de la "trans-parentalité" du terme "trans parent" lui-même. Car si cette notion irrigue mon propos, je n'avais pas formalisé le déport étymologique de "parent" venant dans ce sens d'un "parens" originel (participe présent de "apparaître"…). Une très goûteuse remarque ! L'anecdote que tu évoques dans tes adresses à ton fils me parle vraiment beaucoup, ayant pu la vivre du coup à l'échelon suivant avec mon propre fils ; et là où "j'en souris" encore plus (comme toi), c'est quand je vois mon propre fils parler en "adulte" mais aussi avec "perspective" à son propre fils… ce sont des instants bien délicieux… Merci beaucoup Pouet. @Luz – (beaucoup+) Vous me réjouissez par résonance en me faisant part de votre ressenti dans ces termes si "directs" ("c'est vraiment un très beau poème, tendre, infiniment subtil, sur le lien, le relais d'une génération à l'autre. "). Je ne peux pas vous dire que suis d'accord, mais je vous assure que je veux bien vous croire, car si j'ai eu une intention subliminale, elle part assurément de cette disposition. Merci beaucoup Luz. @Davide – (beaucoup+) Que dire que tu n'aurais pas aperçu dans mon expression que je n'osais espérer ? Rien car tu as embrassé l'ensemble dans son intention et sa construction. Depuis le titre qui t'a semblé "si bien à propos", je "confesse" (oh le drôle de mot, que tu emploies pour moi, alors que je tiens à me démarquer des moindres notions de péché, je veux parler non du fait de fauter moralement, mais de me placer sous un quelconque regard divin… bon je l'accepte bien dans son sens dérivé comme une déclaration mais qui ne sera une contrition !) "un souci d’intelligibilité, un besoin d’être simple, vrai, nu.". D'autant que je te rejoins quand tu écris : " La vieillesse est école du dénuement : qu'emporterons-nous de nous-mêmes et de notre vie dans la mort ? ". Vois-tu combien tu me vois juste, il y a quelques mois j'ai débuté un poème sur ce thème dont voici les quatre premiers vers : "Le défunt dépouillé / est si nu ainsi dénudé / que sous son habit de peau / la bête glabre comme un vers disparaît…". Ainsi ce poème visité et signifié dans tes mots en "état de conscience", une "réponse ouverte…"… PS : Mon père n'est pas mort à l'âge que j'avais quand j'ai écrit ce poème, par contre c'est bien en me promenant quelques mois plus tard sur ses lieux de balade de ses derniers jours, que m'est venu le fond de ce poème. D'autant que mes grand-père et arrière-grand-père paternels sont morts d'un accident cardiaque, que j'ai eu à peu près au même âge qu'eux mais qui ne m'a pas emporté grâce au secours de notre médecine "moderne"… "Trans-parences, transparences…" Merci beaucoup Davide. @Donaldo75 – (bien+) Alors tu as "bien aimé" mais pas compris pourquoi tu ne comprenais pas tout… Je pense qu'il faut une conjonction de pas mal d'alignements, "de planètes", pour que l'assentiment complet se produise. Et cela ne tient pas forcément qu'au moment de l'état d'esprit du lecteur, il faut que son chargé personnel puisse lui servir peut-être pas de "grille de lecture", mais d'arrière-plan dans son appropriation ; sinon, le regard risque d'avoir du mal à s'extraire "technique" et/ou analytique… l'émotionnel lui ne se raisonne pas, enfin il me semble. Mais ton commentaire présente le bel intérêt de la sincérité avouée malgré, et je dirais donc au-delà de, ses propres doutes. Merci beaucoup Donaldo75. @emilia – (beaucoup) "Transmission « trans-parente »" en "confondante perspective" et puis cette dernière étape qui nous fait "patriarche", figure tutellaire que l'on se repasse comme un bâton témoin et un "flambeau", "tête haute et souriant"… Je sens que vous m'avez suivi, mais pas derrière, sans vous contenter de vous laisser accompagner, dans une marche parallèle nous avons marché. Merci beaucoup emilia @eskisse – (beaucoup) " Un poème très délicat pour évoquer cet entremêlement des générations. La recherche de sonorités est particulièrement réussie et donne à l'ensemble un air évanescent." Un "partage" que je me réjouis d'avoir pu échanger avec vous. Merci beaucoup eskisse. @papipoete – (beaucoup) " Comme j'aimerais être le héros qui montra, enseigna sans leçon ni devoir, mais simplement s'assurant que son petit ses souvint de ce père, ce grand-père aimant. ". Je comprends cela, vous le sentez comme la clé de voûte de cette déclamation, au travers du trouble des "enchaînements" générationnels, cette volonté de dire, marquer bien plus que la simple "mécanique" reproductive, cette essence affective, essentielle… PS : j'ai pu, j'ai eu la chance de pouvoir dire de son vivant à ce père combien il m'était "important". Merci beaucoup papipoete. @Robot – (beaucoup) "Passage de flambeau-témoin", oui c'est à la fois simple et compliqué d'en faire une "histoire", raconter une modeste contribution à l'histoire immense. Merci de souligner l'oralité intéressante de cette expression. Merci beaucoup Robot. @Eclaircie – (beaucoup+) " Pas facile de vous commenter : vos poèmes sont soigneusement construits, mis en forme, et ont toujours une profondeur que je n'imagine pas toujours vraiment. " dites-vous. Je vous avouerais que je ne sais pas toujours tout ce que peuvent receler mes poèmes, je tente des "ouvertures", des fenêtres sans forcément "exploiter" tout leur paysage. J'essaie de tenir mon propos, mais bien souvent il m'échappe… je compte "un peu" sur mes lecteurs pour me rapporter ce qu'ils ont pu en récupérer. Je suis très heureux d'avoir trouvé une forme et un fond (vous l'avez bien compris) qui vous paraissent « trop » "riche", de ce « trop » "littéral et moderne de la rue". Je crains souvent le "trop" qui amène une austérité ou une "pesance" ou une emphase, alors ce « trop » jeune et moderne me plait beaucoup. La forme libre étant déjà une première inflexion souhaitée pour permettre des "libertés" salutaires… Merci beaucoup Eclaircie. @Myo – (bien) Pour répondre à votre questionnement, " Si j'ai bien compris la fin de votre récit, l'auteur semble craindre de n'être que cette image et de perdre sa propre identité. « j'évite d'être bégaiement où je m'estomperais » "", je dirais que ma "perte [éventuelle] d'identité" est surtout un souci d'exister au-delà de "l'identique". Identité et singularité collaborant. Merci beaucoup Myo.
Contribution du : 24/05/2020 15:40
Edité par Vincente le 24/5/2020 21:02:44
Edité par Vincente le 24/5/2020 21:03:26 |
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Re : Remerciements suite à Transparence |
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Maître Onirien
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Salut,
le "encore" n'avait en tout cas pas pour vocation d'évoquer une quelconque lassitude du lecteur, plutôt un profond thème récurrent, une persévérance du sentiment, un ressac du dire, un retour à sa ligne. Merci pour le retour.
Contribution du : 24/05/2020 22:37
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La compréhension n'est pas nécessaire à la poésie, mais la poésie est nécessaire à la compréhension. |
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Re : Remerciements suite à Transparence |
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Visiteur
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@ Vincente,
Je renvoie la balle, ravie que mon trop vous ait ravi...j'ai déjà éprouvé ce vertige devant trop de richesse dans vos poèmes (au sens littéral) mais celui est "trop top". Et ravie aussi, que mon simple ressenti ne vous dérange pas trop, car, vous analysez si bien les textes, que je me demandais si vous n'attendiez pas en retour le même genre de commentaire, que je suis, bien sûr, incapable de faire. @ Pouet, t'es pas un peu poète toi ?
Contribution du : 25/05/2020 00:59
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Re : Remerciements suite à Transparence |
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Organiris Animodérateur
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Salut Pouet,
Pas de lassitude de ta part sous ce "encore"… tant mieux alors, donc plutôt ce "profond thème récurrent" que je reconnais tout-à-fait. Merci de cette précision attentionnée. Bonjour Eclaircie, Le jeu des "trop" laisse pas mal de flou dans les "pleins", le votre en "trop top" littéral, moderne et trivial, marque donc aussi un "plus" bien plaisant… Quant à une mise en parallèle de nos propres "genres de commentaire", elle me semble contre-productive ; je ne cherche pas leur confrontation car ils ne sont en concurrence ni dans mon esprit, ni dans l'absolu. Vraiment, si j'attends quelque chose d'un commentaire, c'est un avis singulier, avec des propriétés particulières liées à une personne spécifique. Merci tout de même d'avoir évoqué ce souci.
Contribution du : 25/05/2020 15:24
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Re : Remerciements suite à Transparence |
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Organiris Animodérateur
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@Herline – (bien)
"…passage de témoin… et cette angoisse qui montre le bout de son nez…", oui le cœur du problème, l'axe de la question qui tente quelque "sagesse" dans mon poème… Merci de votre belle formulation Herline. @Ascar – (beaucoup) "Délicatesse… huis-clos avec l'idée de la mort… qui se resserre quand survient la disparition de nos propres parents. ", oui "idée de la mort" mais surtout celle à l'opposé d'une "idée de la vie". Merci beaucoup de votre sensible regard Ascar.
Contribution du : 25/05/2020 15:33
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Re : Remerciements suite à Transparence |
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Organiris Animodérateur
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Bonjour Louis,
Vous me refaites le cadeau de votre regard en "perspectives", sachez que j'en suis très touché, autant pour son intention que pour sa largesse de vue. Quand vous évoquez ce "troisième personnage" qui "existe", entier, comme une évidence, une omniprésence de l'entité formée par les deux individualités dans le début du poème, je reconnais avoir désiré évoquer alors le trouble de la "superposition", entre fusion virtuelle et accomplissement potentiel ; ceci pour annoncer une tentative paradoxale d'indépendance du narrateur. Par l'appréhension, mieux apprécier le phénomène de réunion et en même temps, sans le nier, rendre par la conscience qu'on en a une orientation pour, en partie, s'y soustraire. C'est terrible d'à la fois imaginer le dessaisissement de soi par l'autre, disparu, qui nous justifiait et de comprendre l'impérieux besoin de s'en écarter. La première partie du poème évolue dans ces tiraillements. Ce double est "compagnon", vous avez vu comme il est "entre soi et soi", comme c'est profondément dit ! Ainsi que cette notion de transparence, inverse de celle monolithique d'une conscience de soi "autosuffisante", semblant se déduire directement depuis ses propres singularités. Et l'avance du temps "saisit dans un double mouvement…". Et ce double qui regarde son "alter-ego", et coopère à sa réalisation, accomplissement de ce "tout" composant ce binôme existentiel. Quand le chemin des deux composantes s'expose au déséquilibre dû à la disparition physique de l'un, l'autre devient un adoubé, complété par la charge émotionnelle de l'autre, mais la matière sensitive est fragile… alors que la filiation est intangible, le sentiment est dépendant, aérien, évanescent. Se profile "l'angoisse" de "l'homme libre", libéré. Puis vous mettez en clarté, ce qui dans la troisième partie va prendre les traits d'une théâtralisation de la conscience de cette finalité père/fils. Je reprends vos mots, ils s'accordent aux miens dans une conjugaison interprétative, la mienne et la vôtre se "répétant", chacune dans sa facture personnelle, mais pourtant évoquant la même pièce nous rapprochant. Vous écrivez (et j'écris par votre procuration) : "Un rôle peut être le même, mais les interprétations diverses. Il y a là du « jeu » et non une mécanique reproductive stricte. L’enjeu de sa vie semble être alors, pour le narrateur, la manière personnelle d’interpréter le rôle de père. Et père d’autres pères. Sans angoisse, avec bienveillance et sympathie en son sens premier : « pour sourire jusqu’au bout / au monde des vivants »." Merci beaucoup Louis, c'était un plaisir de "faire promenade" avec vous autour de ce thème.
Contribution du : 04/06/2020 15:09
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Re : Remerciements suite à Transparence |
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Organiris Animodérateur
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Bonjour Jocelyn,
"Une GLISSADE entre deux générations,… entre plusieurs générations. ". Si la notion de "glissade" prend bien en compte la difficulté de retenir ce que nous impose l'avance temporelle, dont ici le souvenir qui s'échappe, elle "oublie" ce qui pour moi est au cœur du poème, "l'association" de l'entité père/fils prise dans les tourments de la "succession" (au sens large du terme, celui de succéder, celui de prolonger et celui de se singulariser malgré tout). Car pour moi, dans ce processus de construction du soi, ni la volonté réelle, ni celle de ce poème, ne subissent leurs racines, ni contestent quelque imposition, au contraire, la démarche est volontaire et invite à considérer les liens pour en faire des liaisons constitutives d'une nouvelle personne, cette sorte de troisième personne dont parle Louis, l'entité duale résultante des deux originalités. Toutefois, j'ai cru pouvoir me réjouir de ton assentiment dans le sens qui t'est apparu, chaque lecteur étant "l'auteur" de sa propre interprétation d'un poème, mais je n'ai pas compris que la "chute" par les deux derniers vers te gâche à ce point celui-ci, puisque tu le notes d'un modeste "un peu↑" alors que tu le gratifies de "super beau poème". Comprenons-nous bien, ce n'est pas l'appréciation en elle-même qui me questionne un peu, mais le poids imposant que cette chute s'accapare. D'autre part, je m'étonne du sens que tu lis sous ces deux derniers vers : "… sourire jusqu'au bout / au monde des vivants". Tu écris : "cela donne l'impression que le bonheur peut être une corvée, une imposition, un fardeau qu'on s'oblige à brandir dans l'espoir de supporter la ''déception'' de la condition humaine". Le "bonheur… une corvée, un fardeau… " ??? Moi quand je souris, généralement c'est que je suis amusé ou content ou même réjouit. Un "sourire au monde" est la manifestation d'une reconnaissance plaisante. Quant à l'expression "au monde des vivants", elle est pour moi une façon humble de se reconnaître dans la modestie qui le constitue, presque ingénument. Pour que cette fin soient ironique comme tu l'as entendue, il aurait fallu que ce soit celle d'un "rire jaune", ou d'un "sourire jaune", un brin narquois, mal à l'aise, forcé. Je voulais noter au contraire qu'il était assumé, surtout pas forcé pour quelque convenance. Je ne comprends pas ce qui a pu induire cette perception ; sauf peut-être, une inflexion un peu désabusée sur le fait que le choix d'orienter notre destinée ne nous laisse que peu de marge de manœuvre malgré tout. Quant à "la déception de la condition humaine", soit bien assuré que cette idée ne m'a pas traversé l'esprit et, si elle devait s'être introduite dans mon poème, ce serait de façon bien regrettable. Merci beaucoup Jocelyn d'avoir donné ton ressenti dans toute sa particularité.
Contribution du : 04/06/2020 15:18
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