Bonjour et merci à toutes et à toutes pour la publication et les lectures et commentaires sur ce poème en prose.

Mon but en écrivant ce texte était de mettre en avant qu’en toute passion il y a une souffrance. Ceci en montrant la dichotomie totale au sein de ce couple, entre Monsieur qui mène une vie normale, va travailler tous les jours puis rentre auprès de sa femme, et Madame qui ne travaille pas et ne vit qu’à travers son époux. Est-ce de sa propre initiative, par langueur de caractère ou goût de la soumission, ou bien sous l’influence d’un mari ultra-jaloux qui ne veut pas qu’elle s’occupe à l’extérieur ? On ne le saura pas.

De telles femmes, pleines de dévotion envers leur époux existent, bien plus qu’on ne le croit. Certaines sont heureuses de leur état, aimant vivre dans le drame, d’autres pas, entraînées malgré elles dans un excès de sentiments qui les ronge.

On ignore ici ce qu’éprouve Monsieur face à cette épouse en dépendance affective. Son point de vue peut faire l'objet d'un texte différent.

Certains lecteurs se diront « c’est beau un tel amour-passion» ou « cet homme doit être merveilleux pour susciter de tels sentiments » ; d’autres penseront « quelle mentalité d’esclave » ou « je plains le mari de vivre avec cette folle possessive ». Il y a des millions d’êtres humains différents, des millions de ressentis différents, des millions de façons d’être heureux ou malheureux et c’est très bien ainsi.

Pour ma part je n’émets aucun jugement, c’est juste le constat d’une réalité. De telles situations finissent souvent en drame, pas toujours heureusement. Mais ce n’était pas mon propos ici.

Merci à Pouet, Queribus, Myo, Donaldo75, Harvester, Eskisse, Angieblue, Papipoète, qui ont aimé ou au moins apprécié tout ou partie de ce voyage intérieur et l’ont dit en commentairre.

Merci à Davide, Eclaircie et Socque qui ont moins aimé ou pas du tout, par sensibilité personnelle, rejet de l’esprit du texte ou tout autre motif sur le fond ou la forme de ce poème, mais ont tout de même laissé un petit mot.

Chacun d’entre vous a mis le doigt sur un élément important de la narration et je vous en sait gré.

A propos : n’hésitez pas à noter « pas » ou « vraiment pas », je ne suis pas chasseuse de plumes et ne pratique pas la réciprocité en forme de sanction. Je ne vous en voudrais nullement d’exprimer votre ressenti négatif argumenté.

Citation :
Euh... dans votre écrit, vous avez fait parler une narratrice en grande souffrance (à moins que j'aie mal compris). Elle n'est pas simplement dévouée à son mari, non, elle ne vit qu'à travers lui, allant jusqu'à oublier sa propre existence à elle. Du coup, son soliloque m'a paru terriblement glauque, pour ne pas dire "effrayant". Si je plains son mari, c'est elle que je plains en priorité !!!


Et merci ces retours ANIMAL !

@ Davide

J'avais d'abord écris soumission mais le mot dévotion comporte un côté "religieux" qui m'a paru illustrer le propos car elle idolâtre son mari.

La narratrice est en souffrance, certes, mais est-elle malheureuse ? Ce n'est pas certain. Quelle est la part de comédie qu'elle se joue à elle-même ?

Et si elle imaginait tout ceci, se voyant en héroïne de roman sentimental alors qu'elle mène une vie banale et rêve d'une passion exaltante ?

Tout est possible.

D'accord, d'accord !

Cette explication ne me paraît pas très crédible, mais... je dois reconnaître qu'elle se tient ! En somme, pourquoi pas ! Du reste, elle justifie le titre (ce "théâtre" que je n'avais pas bien compris) et explique l'usage d'une expression lyrique et passionnée (celle-là même qui m'avait rebuté, car ne l'ayant pas vraiment comprise).

Finalement, j'apprécie bien mieux le poème ainsi, quoiqu'il y perdre beaucoup en "densité expressive" !

Merci pour ces éclaircissements précieux (mon interprétation s'était bien éloignée de l'intention première !).

Hello,

Moi, en fait, j'ai lu le texte en pensant qu'il s'agissait d'un narrateur, et j'étais persuadée qu'ANIMAL était un homme.

@ Davide

Ah mais je n'ai pas dis que cette version était la bonne. J'aime écrire des textes très ouverts et chacun y trouve quelque chose en fonction de sa personnalité, de son vécu, de son ressenti personnel.

Le lecteur s'approprie ce qu'il lit et c'est très bien ainsi.

@ Angieblue

C'est bien ce que j'ai pensé, ce pourquoi je n'ai pas relevé votre inversion de rôle. Votre interprétation est tout aussi intéressante et pourquoi pas.

Ecrire est un jeu de rôles, après tout.

@ Animal,

Je reviens sur le sujet qui me semble bien intéressant.
À mon avis c'est la phrase
"Toi, tu m'enfermes ...." qui me pose surtout problème. Car une personne dépendante affective ne "reprochera", à mon avis jamais rien à son partenaire. C'est à partir de ces mots que je me suis demandée qui des deux étaient le plus "toxique", sans trouver de réponse dans la prose.
Même si, bien sûr l'auteur n'a pas à donner de jugement moral sur ses personnages ; la cohérence globale, ou plutôt son manque,de ce poème est la cause de ma réserve.

@ Eclaircie

Je crois qu'on peut être en dépendance affective et aussi éprouver un sentiment de révolte, mais comme englué dans une réalité plus forte que la volonté. Tout dépend des personnes.

Pour ce qui est du "Toi, tu m'enfermes", c'est la façon dont elle voit les choses, une perception qui est peut-être aussi fausse que tout le reste.

Au final, on ne saura pas si c'est un amour grandiose ou du cinéma à la Mme Bovary.

ANIMAL :

Des textes ouverts, soit ! C'est bien ! Mais, suite à vos explications en forum, je rejoins le point de vue d'Eclaircie. Sur un tel sujet, il aurait été, je trouve, plus raisonnable - et plus intéressant - de ne pas laisser le lecteur face à pléthore d'interprétations potentielles (car le spectre d'un mari manipulateur narcissique, tout comme celui d'une femme en grosse dépendance affective, voire en dépression, me sont tous les deux apparus comme plausibles, mais toutefois peu convaincants, en considération de l'écriture sinueuse émaillée de fioritures lyriques...).

Ainsi, l'idée d'une femme se complaisant dans son rôle de femme dévouée aurait gagné à apparaître plus distinctement. Toutefois, il me paraît quand même illogique qu'une femme choisissant ce rôle d'épouse dévouée vienne s'écrier : "Toi, tu m'enfermes en des murs bâtis de tes absences...".

Ce texte mérite peut-être d'être revu (pour être clarifié)...

Voili voulou !

Disons qu'une nouvelle sur ce sujet aurait été beaucoup plus précise et directive. Pour un poème cela m'a semblé superfétatoire. Raté, du moins pour une part des lecteurs.