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1 Utilisateur(s) anonymes
Quelque note au propos du pas de côté et de l'éclipse verte |
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Bonjour,
J'ouvre ce fil non pour répondre aux commentaires joyeusement reçus, mais parce que la reclassification de ce poème en néoclassique m'est assez douteuse, et la catégorisation néoclassique sur le site en général. Je précise que je n'écris pas ces lignes pour que le poème sur lequel je m'appuie soit reclassé en classique, mais il me semble dommageable que la catégorie néo serve de "poubelle à classique" — il y a bien des vers que l'on peut rédiger en néo en s'affranchissant de certaines règles, et c'est là que le néo prend tout son intérêt à mes yeux, ce qui n'est absolument pas le cas de mon texte. Hananke relève une raison qui aurait pu exclure le poème de la catégorie classique, et ce n'est pas celle retenue par le CE, que je cite : "Nous avons reclassé votre poème en néo-classique en raison d'une césure fautive au vers : "Je sais les horizons // perdus, je sais l'azur" On ne peut pas couper en 6/6. On aurait pu si cela avait été : Je sais les horizons, perdu, je sais l'azur." Je puis vous assurer que ce vers n'est aucunement fautif de par sa césure, l'épithète n'étant même pas monosyllabique — il suffirait d'imaginer "Je sais les horizons désabusés, l'aurore" (au hasard) pour se rendre compte qu'un adjectif à la césure n'empêche pas la pause rythmique. Ce que le néoclassique permet de formidable est une souplesse des vers comme, au hasard, encore : L'envie de la tendresse, des fusions du cœur, Des nuits bleues où passaient nos vies pendant des heures — où une césure enjambe, une diérèse n'est pas faite, des e ne s'élident pas, feminine et masculine riment ensemble — par exemple —. Il me semble que le classique ne devrait requérir que cela de plus que le néoclassique : Élision obligatoire des e après un son voyelle, Hiatus prohibé entre deux sons voyelles sans e, ou h aspiré entre les mots, Diérèses et synérèses conformes à l'usage classico-romantique systématiquement, Respect du genre des rimes féminines/masculines d'une façon ou d'une autre, par régularité (alternance, poème sur un genre…) Respect du nombre des rimes (les mots achevés en s ou x riment avec des mots achevés en s ou x, les verbes en nt riment avec des verbes en nt), Une structure régulière dans le mètre, Des césures nettes pour les vers en dix syllabes, soit en 4/6-6/4, soit en 5/5, pour les vers en douze syllabes, nettes en 6/6 ou nettes ou enjambantes en 4/4/4. (Si vous pensez à des césures obligatoires pour les vers en neuf, onze, seize… syllabes, faites-vous plaisir.) J'ai peut-être oublié des choses importantes dans cette définition, mais il me semble que le classement actuel est assez obscur, et que l'on se retrouve avec une section néoclassique mélangeant des poèmes rédigés avec une volonté de n'être pas classiques et des classiques ratés, comme mon poème apparemment — ce qui me paraît dommageable pour la section. J'espère n'avoir pas trop écrit n'importe quoi, Bien à tous, B.
Contribution du : 21/07/2020 13:25
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Re : Quelque note au propos du pas de côté et de l'éclipse verte |
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Bonjour Beaufond
Je n'avais pas remarqué ce vers qui, effectivement, n'est pas bon en classique Sorgel : Il eût fallu trouver une conjonction ou une préposition derrière perdu du type : Je sais les horizons, perdus devant les monts. Je sais les horizons, perdu de... C'est chiant mais je m'en suis vu refusé pas mal à cause de celà. H
Contribution du : 21/07/2020 16:34
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Re : Quelque note au propos du pas de côté et de l'éclipse verte |
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Cela n'a rien de "chiant", mais Sorgel, sur le sujet, refusant Le doute de son coeur / troublé qui le torture." et acceptant "Je me jette au devant / du coup qui t'assassine." n'est pas très sérieux.
C'est très sérieusement que je propose de reconsidérer les conditions "classiques", parce que cela me semble assez arbitraire sur le site aujourd'hui — il y aurait bien des raisons de ne pas classer tel ou tel poème en admis en classique si l'on suivait le Sorgel à la lettre (Je ne m'amuserai pas à le relire.), et ces poèmes n'auraient pourtant rien de ce que permettrait le néoclassique si c'était le dessein a priori de l'auteur — le néoclassique ne devrait pas être une poubelle à classique en plus d'une catégorie réelle de parti pris, je me répète, mais cela me paraît important. Encore une fois, je trouverais intéressant que l'on se détache de tel ou tel poème pour mener une discussion, l'exemple de mon poème étant là un peu par hasard, et que d'autres auteurs, lecteurs, concernés ou intéressés puissent donner leur avis quant à la question — je suppose que cela a déjà été fait, mais peut-être peut-on la ranimer, non pas contre le Sorgel, mais pour une section néoclassique plus indépendante et intéressante pour ceux qui y creusent (J'y pourrais creuser, d'ailleurs, si les commentaires de la section ne ressemblaient pas à "Il vous a manqué ça pour le classique.", chose que je trouve assez insupportable, puisque le classique n'est le ciel que de ceux qui l'ont décidé.). À tous.
Contribution du : 21/07/2020 19:32
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Re : Quelque note au propos du pas de côté et de l'éclipse verte |
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Et si Beaufond
Et les 2 exemples que vous donnez en sont l'illustration parfaite : Le premier n'est pas bon mais le second l'est. C'est comme ça. Banville écrit entre autres : ...Que, dans une attitude aimable et provocante, Ce et change tout. H
Contribution du : 21/07/2020 20:15
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