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La porteuse d’eau vous remercie
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Merci à tous pour votre lecture et vos commentaires.
Je vais essayer tout en répondant à chacun, d’éclaircir ma démarche.

Eclaircie : En effet le choix du lieu du récit a son importance. Ma première idée était : « Tiens, si j’écrivais quelque chose sur une personne marchant d’un pas affecté et s’imaginant être Le prince de Tarse ? »
Et pourquoi Tarse, qui ne m’évoque rien de particulier, me suis-je dit ? J’ai donc consulté une carte et je suis tombé sur cette oasis d’Al-Farafra du désert blanc égyptien. Un bout du monde au nom qui vibre comme un drapeau dans le vent. Et quand j’ai découvert les images sur internet, (tentez une recherche web images : « oasis al-farafra »), ce lieu est d’une beauté de paysages de Dali.
L’ayant trouvé, l’idée de la porteuse d’eau s’est imposée, et prince ou princesse m’ont parus mesquins, il fallait rêver au moins de déesse…

socque :
Vous relevez l’opposition Leyla / Rose, concret / rêvé. Je ne sais plus comment j’ai fini par introduire un deuxième personnage dans le poème.
Maintenant j’hésite. « Les porteuses d’eau » était peut-être plus approprié comme titre.
« La nuée de sable noir ... menace la construction rêvée ». Franchement, je ne sais pas pourquoi j’ai voulu finir sur cette atmosphère de danger. J’aime bien votre interprétation.

Papipoete : « J'ai l'impression que Rose et Leyla ne font qu'une... ». Ou ne font qu’un ! Mais Leyla n’est pas véritablement une « accompagnatrice ». Elle et Rose sont deux porteuses d’eau. Ce n’est que dans l’imaginaire de Rose qu’elle devient sa demoiselle de compagnie.

Gabrielle : « voyage philosophique qui fait apparaître une lumineuse voie tracée dans un désert rocailleux. ». Voie de sortie du réel qui serait l’imagination.
J’aime le rapprochement avec « Le petit prince ».
Par contre Coelho me paraît être un faux marchand de rêves. J’espère ne pas avoir suivi sa piste.

Corto : Vous résumez si bien ce que j’espérais exprimer dans ce texte, que je n’ai rien à clarifier…

Hersen : Les dialogues ? J’ai sans doute un faible pour les dialogues. Généralement, je travaille beaucoup mes écrits. Mais les dialogues je les garde quasi spontanés.
Je comprends donc qu’ils n’aient pas une forme poétique recherchée.
Je dois avouer qu’en écrivant ce texte, je n’avais pas forcement en tête d’écrire de la poésie…

Larivière : Le texte est construit pour être « aussi proche d'un récit que d'une poésie... »
Comme je l’explique plus tôt, ça devait être une nouvelle « Le prince de Tarse », un personnage drolatique…
Quand le prince s’est transformé en déesse de l’oasis, la porte de la poésie s’est ouverte, mais je n’en ai eu pleinement conscience qu’en tombant sur un beau « récit poétique » de wancrys, inaugurant cette nouvelle catégorie sur Oniris.

Oniris : Un ancien texte classé en nouvelles peut-il être transféré en récit poétique, s’il y a lieu ?

Vincente : Sur le fond, vous concluez ainsi votre analyse détaillée : « Le texte tranche par l'assertion finale à valeur de conclusion rêvée, comme espérée. Pourtant chacun s'accordera sur le fait que le corps produit la pensée et non l'inverse, mais le geste est joli… ».
Je vous dirais que si le corps produit la pensée, ça ne devrait pas nous empêcher de choisir la pensée, ou l’esprit dans une terminologie dualiste.
Sur la forme, vous relevez des bribes : "dix degrés", "baladeur", "Le mécanisme de mes jambes", "peu de chose à l'échelle de la terre", qui ne sont pas des formulations d’une fille du désert. Oui, vous n’avez pas tort. Encore que mécanisme de mes jambes j’aimais bien...

Contribution du : 17/08/2020 23:24
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Re : La porteuse d’eau vous remercie
Organiris Animodérateur
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Bonjour Aldenor,

Citation :
Vous écrivez :
Vincente : Sur le fond, vous concluez ainsi votre analyse détaillée : « Le texte tranche par l'assertion finale à valeur de conclusion rêvée, comme espérée. Pourtant chacun s'accordera sur le fait que le corps produit la pensée et non l'inverse, mais le geste est joli… ».
Je vous dirais que si le corps produit la pensée, ça ne devrait pas nous empêcher de choisir la pensée, ou l’esprit dans une terminologie dualiste.


Je suis d'accord avec vous pour "choisir la pensée" !

Ce qui m'a produit cet effet "tranché" en guise de conclusion, c'était avant tout sa forme sans appel, comme sans nuance, alors que tout le récit se joue des vraisemblances de façon plus souple, pleine de poésie. Je me demande si, par exemple, donner une forme interrogative à cette fin n'aurait pas laissé plus de "latitude" à la proposition ; écrire peut-être : "Ce qui est dans nos têtes n'existe-t-il pas d'abord, et finalement, seul ?" ; car cette phrase finale n'est plus directement dans le dialogue précédent, elle englobe le récit. Mais je reconnais là une perception discutable, car en même temps, l'on peut comprendre dans les mots enfantins, les choses se disent et se rêvent souvent sans appel.

Quant à votre question à "Oniris", sur un changement de catégorie d'un texte publié, il n'est pas possible autrement qu'en le supprimant du catalogue, et lui faisant reprendre le chemin complet en vue d'une acceptation éventuelle ; les "critères" de la nouvelle catégorie ne se confondant pas avec ceux de l'ancienne, rien ne dit à prime abord que votre "nouvelle" ancienne puisse être acceptée dans ce qui pourrait être considéré par le CE comme un "récit poétique" publiable.

Contribution du : 18/08/2020 10:47
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Re : La porteuse d’eau vous remercie
Expert Onirien
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Merci Vincente. C’est logique, on ne peut donc pas changer un ancien texte de catégorie.
Au sujet de la dernière ligne de la porteuse d’eau : Elle est le sens du récit, et dès ma première version, quand je pensais encore à un loufoque « prince de Tarse », c’est la conclusion que j’avais en tête. Je n’aimerais pas la mitiger. Mais elle tombe en effet un peu en suspension. Ça m’a paru maladroit de la mettre dans la bouche de Rose. En même temps, cette idée complète ce qu’elle vient de dire. En fin de compte, je me suis satisfait de ce déséquilibre...

Contribution du : 18/08/2020 23:19
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