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Remerciement "les jours jaunes" premier volet...
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« Gouelan :


Bonjour Larivière,

La tristesse en boucle. Elle étrangle même la beauté d'une fleur. Peu importe si le ciel semble bleu, le cœur est en hiver, il manque LE soleil, il manque les ailes.
Plus rien ne se ressemble sans la présence de l'autre. Tout est insipide, aphone, délavé, jauni. Les mots n'ont plus de souffle, mais il en faut si peu pour tout dire.

Les jours jaunes. Cela me fait penser aux feuilles d'automne, leurs palpitations avant d'être emportées par le vent. » 

Bonjour Gouelan, merci de votre commentaire.

C'est tout à fait ça. Sur les intentions, j'ai posé les premier jets de ce texte, en automne, il y a une dizaine d'année. Le jaune exprime ce qui est passé, fourmillant, comme la danse des feuilles avec le vent, mais aussi avec la mélancolie qui l'accompagne. C'est l'idée des amours jaunes de Tristan Corbières, c'est l'idée aussi de tout ce qui est jauni, usé, délavé... On peut voir dans ce jaune, l'idée du jaune de l'astre solaire, mais alors à la façon d'un Vang Gogh, où tout est trop fauve, puissant et où la secherèsse domine, à cause des rayons qui brûlent les hommes comme les paysages. Je reviendrais plus loin, sur les autres possibilités plus positives d'interprétations, tout aussi cohérentes qui prolongent plutôt bien mes propres intentions, ce qui est toujours intéressant quand on propose un texte en lecture.

« Lebarde

Texte, propos et poésie minimalistes.
Ne le seront ils pas trop pour franchir les obstacles? Je le crains.
À refaire en étoffant un peu. »

Bonjour Lebarde, merci de votre passage et surtout de votre commentaire en EL.

L'intérêt sur ce texte était justement de faire court, et d'exprimer en peu de mot, l'essentiel, cette perte (passagère) de sève vitale face à l'absence de l'autre. Je ne pense pas qu'il existe une forme idéale comme il existe assurément un nombre d'or... la forme doit épouser le fond et lui apporter ce supplément pour que le tout épouse le thème le plus fortement possible... C'est ce que j'ai voulu faire içi exprimer des maux forts avec peu de mots....


« Annick

Dire si peu, c'est parfois révéler beaucoup.

Une sorte d'anaphore se décline en plusieurs nuances, se teinte de la même mélancolie:
"J’ai écouté la radio. C’était triste.
J’ai regardé la télévision. C’était triste.
J’ai caressé le chat et j'ai vu des pigeons. C’était triste.
J’ai senti le parfum d’une très belle fleur. C’était triste."

Le paysage intérieur du narrateur se projette dans toute chose.

Ces deux très beaux vers sont comme une sorte de bilan :
"Mon cœur est un oiseau
Qui ne sait plus chanter."

Et puis la révélation finale :
"Ce sont les jours jaunes et leurs palpitations

Ce sont les jours sans toi." » 

Bonjour Annick, merci de votre lecture et de votre commentaire,

Oui, merci d'avoir compris ça dans ce texte ; parfois peu de mots suffisent et sont plus « parlants » qu'un long bavardage, moi qui d'ordinaire est du mal à faire court, je suis bien placé pour en parler... mais trêve de bavardage !

Je vous remercie d'avoir apprécié ce vers anophorique et surtout sa mélancolie. J'ai essayé de créer une rythmique propice à ce sentiment profond, surtout losqu'il s'agit de la mélancolie amoureuse, sur ce passage pour le résultat que vous avez perçu : « le paysage mental du narrateur, sidéré par la perte de cet amour, se projette dans toute chose ».

Merci aussi pour avoir apprécier les deux vers métaphore, qui sans être d'une grande originalité exprimait bien le dileme de fond avec une forme peut être un peu convenu (image de l'oiseau) mais néenmoins esthétique et réussie dans son minimalisme, selon moi.

« Corto

C'est court et rapide mais l'efficacité est au rendez-vous.

Belle construction qui aurait pu être développée plus longuement, de façon plus complexe. Un peu plus de corps aurait amené mes applaudissements. »

Merci Corto pour l'efficacité de ce court. Je pense que faire plus long, c'était à l'encontre de mes intentions et de l'esprit « frustre » de ce texte. Me vient soudain cette phrase tiréee d'un poème de René Char : « on ne questionne pas un homme ému »... dans le même genre, j'ai estimé qu'on ne faisait pas de pathos et de grands discours, pour exprimer une véritable tristesse pris sur le fait.


« Vincente

Le titre sonne "plein", depuis l'allitération d'un "j" hésitant, incertain, à un "je" qui voudrait mais !... Plein de tout, d'envies en instance, plein du rien d'une réceptivité en berne.
Le "jaune" quand il est d'or peut donner au jour une douceur chaleureuse, celle du soleil couchant, mais de prime abord également il peut être celui d'un dépit, d'une hépatique sensation de mal-être. […] Bon ça donne le spleen ce poème "triste", mais plein de sens et de justesse, j'ai été touché par sa sincère révélation. »

Bonjour Vincente, merci pour cette très belle analyse et pour la captation du sens et de l'emploi de « ces jours jaunes » et de leurs « hépatiques sensations de mal être », même si vous ouvrez la porte à une interprétation plus ambiguë qui laisse rentrer l'espoir, ce que d'autres lecteurs ont notés également....

Oui la première strophe est rébarbative, elle donne le tempo et la faible musicalité, certes innatendu, mais qui colle bien à l'état d'esprit du narrateur et du ton voulu pour le poème... Tout le reste est bien vu !


« Papipoète

bonjour Larivière
C'est un triste jour, rien ne va... tout simplement parce que c'est un jour sans toi !

Et la gageure de faire très court, est ici très osée avec cette interrogation que je me pose sur cette fameuses couleur JAUNE ? »

Bonjour Papipoète et merci pour votre commentaire. Comme je disais donc, la couleur jaune est celle de l'amertume et des jours de l'automne qui nous rappellent avec plus ou moins de douleur, la douceur de l'été passée. Merci de votre passage à vous !


« Provencao

Moi j'ai aimé cette finitude en votre poésie : " Mon cœur est un oiseau
Qui ne sait plus chanter." Ce vers s'en trouve ainsi singulier , orné de ses propres contours.[...] Cette finitude, est dans cette poésie, ce qui encercle la tutelle de ces jours jaunes, et de leurs palpitations et ce qui concède une vie sans l'autre... »

Bonjour Provencao et merci pour votre commentaire, oui c'est bien une vie sans l'autre et la triste amertume qui en découle qui est décrite içi. Heureusement tout cela n'est que de la littérature et au pire, pour l'écho de nos vrais vies, un moment difficile mais toujours passager, quel que soit la durée... Merci pour avoir cité le vers sur le cœur-oiseau que je trouve très bien aussi ^^


« Bellini
Ce qui me gênerait c’est que tout soit vrai et intime. Ou qu’il s’agisse d’un enfant, vu qu’il est question d’oiseau qui ne sait plus chanter. C’est comme ça qu’on parle aux enfants, non ? Du coup vous me plombez un peu mon commentaire. [...] j’ose m’aventurer à dire que j’ai bien aimé. A cause de ce mystère des jours jaunes et leurs palpitations. Dans ce contexte, une palpitation est plutôt la persistance d’un reste de vie. Au figuré ce serait l’inverse, une lutte, un élan de vie intérieure. Un cœur/canari qui palpite, c’est plus tragique qu’un soleil qui palpite. Je vais rester sur cette image. » 

Bonjour Bellini,

je suis très touché et très honoré de votre passage et de votre appréciation. Vous savez comme moi que nous avons tous gardé un cœur d'enfant, ou un reste d'enfant de chœur, ce qui nous fait chanter nos malheurs comme le rossignol surpris chante parfois sous la pluie et qu'en ce sens si nous étions des adultes responsables nous ne nous amuserions pas autant à écrire de la poésie ^^... Plus sérieusement, je pense qu'il y a eu malheureusement du vrai, à un moment, dans tout cela, mais que ce qui m'interessait c'était de toucher l'universalité de ces moments jaunes que nous avons tous connus (à part certains cœurs de pierres peut être) et qu'il me plaisait de proposer à la lecture aujourd'hui. J'aime votre interprétation de « ces palpitations » qui prolonge ma vision du thème dans un sens qui est plus que pertinent et qui permet l'espoir... et tant mieux pour la persistance palpitante de ce reste de vie qui ne demande qu'à refleurir au printemps ^^


« Angie Blue

L'état d'esprit m'a fait penser à la chanson de Serge Lama "Je suis malade" ou à la citation de Lamartine "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé".

"Les jours jaunes", je les comprends au sens de: Les jours malades, d'où les "palpitations"... » 


Bonjour Angie Blue, merci de votre passage et de votre commentaire.
Oui, dans un sens vous avez bien résumé le texte. Rien n'est dépeuplé véritablement ici mais rien de ce qui peuple l'entourage du narrateur, à cause de son mal être intérieur, n'est perçu comme il se doit, ce qui revient au même... Les palpitations sont à la base un signe de ce malaise, quand le « palpitant » pour des raisons sentimentales à ses propres problèmes de rythme.


« Donaldo75

Salut Lari,

La première fois que j'ai lu ce poème, à l'aveugle en espace lecture, je lui ai trouvé de la force malgré son apparente simplicité. Le relire m'a conforté dans cette impression. Le leitmotiv des quatre premiers vers est fort parce qu'il s'imprime dans ma lecture et ne la quitte plus. La tonalité d'ensemble de ce poème est triste et je trouve que réussir à la poser avec aussi peu de mots, d'effets de style, c'est fort. »

Salut Don, merci d'être passé par là... J'aime bien ce que du dit sur la force malgré l'appparente simplicité (ce qui n'a rien à voir avec la force tranquille de l'autre...),parce que c'est comme ça que j'ai axé mon écriture sur ce projet. Je voulais produire quelque chose qui sur fond et forme impactait par la concision, parce que comme je le disais plus haut le traitement de ce genre de thème, en fait n'autorisent pas la fioriture si ce n'est en prenant le risque de la mièvrerie ou du trop gros pathos bien lourdaud. Je suis content si j'ai réussi ça. Merci encore pour ton com (je ne relève pas l'allusion à Miles Davis, par pudeur, mais j'apprécie le parallèle à sa juste valeur!)



« Atom

Il y a étrangement le gris (et froid) qui m'apparait en lisant les banalités des premiers vers et cette répétition de - c'était triste
mais il y a aussi (et surtout) cette notion de - Jours jaunes - qui apporte une toute autre "couleur" à la mièvrerie de l'ensemble.

Les jours jaunes me ramenant plus où moins (par habitude poétique) à l'automne, j'imagine un vieux retraité ayant perdu sa femme et dont même les activités les plus sommaires n'ont plus la même "saveur" sans l'autre.

Les jours jaunes, un peu comme une ancienne jeunesse. »

Bonjour Atom, et merci de votre commentaire
Sur les intentions de la construction du texte, sur les jours jaunes et le pourquoi de cette couleur, vous pouvez lire les autres commentaires, les réponses devraient y être ; sinon vous aviez bon pour l'automne !

Merci de votre lecture...


« Myo


Plus rien n'a de goût, tout est terne, le regard du narrateur est biaisé par cette douleur qui le ronge à l'intérieur.

Un écrit minimaliste pour une souffrance intériorisée qui n'a pas besoin de grand discours pour s'exprimer.

Cette couleur jaune est peut-être celle du mensonge, de l'infidélité ? »


Bonjour Myo, et merci d'avoir pris le temps de lire et de dire....

Oui, le regard du narrateur est biaisé, faussé, détourné des véritables merveilles du monde (un chat, des pigeons, une jolie fleur) par cette douleur qui le ronge de l'intérieur, son intérieur, avec ses affects, ses souvenirs et cette absence terrible, celle de la séparation avec un être qui vous est cher au point de se faire un temps moitié l'un de l'autre.

J'ai creusé votre suggestion sur la couleur jaune, car c'est toujours intéressant d'avoir des extrapolations de son propre texte, mais j'avoue que je n'avais pas pensé à cette résonnance qui n'est pas dans le fond du thème et qui pour moi n'exprime pas ce type de symbolique dans ce récit, mais pourquoi pas ?... en revanche, je serais curieux de savoir comment vous en êtes arrivé à ce genre d'interprétation ;)



« Hersen

Toute une lumière qui vient de l'attente, qui donne des palpitations et ternit tout ce qui n'est pas "toi".
En pensée ou en présence ou en attente, toi, ma lumière.

J'aime interpréter ainsi ce jaune, couleur éclatante s'il en est.

Un très bon libre, minimaliste comme j'aime. »

Salut Hersen, merci pour ton commentaires

Merci pour les compliments sur le « très bon libre minimaliste », c'est ce que j'ai essayé de faire.

Pour le jaune (et je ne parle pas du pastis comme Pouet ^^), tu auras eu les explications avec les réponses aux commentaires précédentes.

Au plaisir de te lire ! 

Contribution du : 19/09/2020 11:31
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Re : Remerciement "les jours jaunes" premier volet...
Visiteur 
Bonjour Larivière,
Finalement, je me rends compte que comme vous recopiez tout ou partie du texte des commentateurs, votre forum est aussi copieux que le mien :) Vous ne pouvez pas savoir comme je me sentais seul après l’avoir écrit.

Je suis heureux que vous n’ayez pas repris d’autres phrases plus saugrenues de mon commentaire. Mais je ne m’en excuserai pas, car voyez-vous, je serais bien incapable, dans mes commentaires, de me contenter de ce que vous en rapportez ici, qui bien sûr en est la véritable substance, pour ne pas dire l’essence.
Vous parlez de ce cœur d’enfant dont tout poète a finalement besoin pour exprimer sa « souffrance ». Ma manière à moi d’exorciser les sentiments trop forts, c’est souvent d’en dégager leur part dérisoire face à l’immensité du monde. Alors l’humour, l’ironie, le cynisme, sont souvent pour moi une manière de mieux les faire exister et surtout pas une manière de m’en moquer.

A propos des amours jaunes, vous citez une référence à Tristan Corbière. J’ai du mal à vous contredire puisque je ne connais pas ce poète. J’en ai pourtant lu quelques poèmes, mais son style haché pigmenté d’une trop envahissante ponctuation m’a vite fait lâcher prise, sans doute à tort. Vous me donnez envie de le découvrir.

J’avoue que j’ai pensé aussi à cette idée que vous révélez : « le jaune exprime ce qui est passé, fourmillant, comme la danse des feuilles avec le vent, mais aussi avec la mélancolie qui l'accompagne ». Mais sincèrement, ayant lu quelques-uns de vos titres, j’ai pensé que ce serait finalement assez banal. Non pas que cette idée me déplaise, mais que vous ayez pu, vous, vous en contenter. Vous voyez à quel niveau je situe votre art poétique :)

Je suis vraiment désolé, Larivière, pour la longueur mêlée d’inconsistance, de ma présente intervention. Faut absolument que je me corrige. Mais je vous en supplie, n’allez pas croire que je m’ennuie comme un rat mort toute la journée. Je suis comme ça depuis le Covid. Ma vie a pris certaines directions imprévues au programme :) Ça passera avec le vaccin :)

Bonne route à vous, noble héritier d’Esculape, qui allez participer à nous sortir de là.
Bellini

Contribution du : 19/09/2020 15:28
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Re : Remerciement "les jours jaunes" premier volet...
Maître Onirien
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Bonjour Bellini,

Merci beaucoup pour votre retour pas si inconsistant que ça ^^

J'ai lu Tristan Corbières il y a très longtemps... je le classerais parmi les poètes maudits pour le ton et pour le style assez torturé comme vous dites...

Content si ça vous donne envie de tenter une relecture.

Bon samedi

Contribution du : 19/09/2020 16:23
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Re : Remerciement "les jours jaunes" premier volet...
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« Jfmoods
Noyés, les sens tentent de refaire surface, de se réapproprier le temps. Cependant, de l'expérience commune à l'expérience intime du monde, un mur immense se dresse à présent pour tout horizon. L'anaphore est on ne peut plus explicite.

Les jours sont jaunes, jaunes comme peuvent l'être les papiers peints défraîchis d'une chambre que l'amour submergea de couleurs.

Les palpitations portent le poids de la perte, d'une douleur qui ne trouve pas à s'apaiser.

Merci pour ce partage ! » 

Bonjour Jfmoods,

Merci pour cette excellente traductions de mes intentions. Les sens noyés me plaisent bien pour exprimer cette saturation de ceux-ci imbibés de tristesse qui s'expriment dans les premiers vers. J'ai bien aimé votre image du mur d'anaphore qui sépare le monde du narrateur, c'est assez ça au niveau sensation profonde.

Les jours jaunes peuvent être les feuilles d'un automne suivant (toujours?) l'été torride, mais ils s'inscrivent aussi parfaitement dans cette image du papier peint défraichi de cette chambre où l'amour s'est enfui...

Merci encore pour votre lecture attentive !

« Pouet
Slt,

les jours jaunes? Bah, noyer sa peine dans la pastaga, ça sert à rien.

Sans "l'être".

Je trouve qu'on y est ici. On touche à la "simplicité" qui "fait" -vraiment- poésie et c'est très bien ainsi car plus "long" aurait été superflu.

Bravo. »


Salut Pouet et merci pour ton commentaire. Merci aussi pour le bravo sur la forme ; la simplicité c'est un peu à l'antipode de mon style d'écriture et je suis content d'avoir explorer ce versant de la poésie sur un thème qui s'y prêtait bien selon moi.

Pour le pastis tu as raison, le rhum est beaucoup plus efficace, mais le Havana Club made in cuba seulement ^^

Au plaisir de te lire !


« Cat
Entre le ''j'ai'' et le ''c'était triste'', en deux lignes, le leitmotiv a vite fait d'imprimer son rythme poignant et de donner toute la dimension de cette tristesse qui accable le narrateur.

Puis arrive ''le chat'' et cette association d'idées avec ''les pigeons'', qui me procure un flash intense... Je vois le chat, doux à caresser, mais pour autant chasseur dans l'âme, courser une flopée de pigeons. En deux temps, trois mouvements, il ne reste à terre que quelques plumes rescapées du massacre, et avec cette image je ressens la puissance de la vie qui couve sous le magma, prête à rejaillir de plus belle...

C'est à ce moment précis que j'ai fait le lien, et avec l'imparfait employé dans le leitmotiv, et avec le jaune des jours du titre...

Le jaune, c'est avant tout la couleur de la lumière, celle de l'or aussi. Donc la couleur du jour qui après la nuit renaît. C'est la couleur de l'espoir.

Moi, j'aime bien l'espoir, hein, Lari ? ^^

Bon, toi tu as su dire tout ça en quelques vers bien sentis.
Bravo et merci, pour ce minimalisme si explicite pourtant, si plein d'émotion contenue ! »

Saluté Cat,

Je te remercie infiniment pour ton commentaire. Ce qu'il y a de bien avec ces échanges sur les textes, c'est qu'on peut apprécier à sa juste valeur la part du lecteur qui parfois coïncide parfaitement avec les intentions de l'auteur, parfois non, souvent, ils prolongent la vision et la portée du texte par l'ajout des ressentis de chacun sur un objet, le poème, qui n'appartient plus à personne, une fois la publication arrivée.

Je te remercie pour le leitmotiv qui imprime son rythme à la lecture, car c'est tout à fait le but de cette strophe d'entame construite pour avoir une certaine musicalité, ce qui n'apparait peut être pas au premier abord. J'aime beaucoup ton extrapolation sur l'image du chat et des pigeons, car oui, dans le grand jardin vert, vidé de tout le reste, c'est une image qui pourrait se concevoir. Pour la couleur, j'ai donné les explications dans ma réponse à de nombreux commentaires précédents, mais j'aime et je comprends aussi l'image de ce jaune teinté d'espoir, qui comme le dit Bellini, prend du sens avec les palpitations, signes de défaillances passagères, mais signe de vie également. Donc oui, tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir ^^
Au plaisir de te lire !

« Cristale
Le narrateur exprime la tristesse des quatre sens : l'ouie "j'ai écouté", la vue "j'ai regardé", le toucher "j'ai caressé", l'odorat "j'ai senti".

Qu'en est-il du cinquième : le goût ?

Serait-ce le goût de vivre "les jours sans toi" qui ne laisse que l'amer jaune comme ...la bile ? le fiel ? Non fiel est trop fort, et plutôt vert.
Où jaune solaire en cet été de canicule qui étouffe et fait palpiter le coeur...ce jaune qui aveugle au point de ne plus rien voir, où même les oiseaux n'ont plus la force de chanter ? 

Cristale »

Bonjour Cristale,

Merci beaucoup pour votre lecture et pour votre commentaire.

Je n'avais même pas pris garde pour les 4 sens... J'aurais pu effectivement rajouté le sens gustatif mais cela faisait lourd de rajouter encore des vers avec cette anaphore assez « bloc » et donc risquant d'être trop pensante. J'aurais pu écrire « j'ai caressé le chat et j'ai mangé des pigeons », mais j'ai peur que le sens et le ressenti ne soient plus tout à fait les mêmes ainsi ^^

Je ne reprends pas l'explication sur les couleurs, je crois qu'on a bien fait le tour !

Au plasir de vous lire !

Contribution du : 19/09/2020 16:26
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Re : Remerciement "les jours jaunes" premier volet...
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Salut Lari,

Si ta couleur, le jaune, n'est pas la même que la mienne, c'est sans doute parce que j'ai cherché une opposition, et les palpitations m'y ont aidée. Tu parles des palpitations "médicales" dans ton explication, de ce qui annonce un problème.
Je pense quant à moi que le coeur palpite souvent d'attente, d'espoir.
Tu as donc donné un sens affadi au jaune, non par le mot (il y a beaucoup de manières de donner un ton à une couleur) mais par un contexte du manque, de la tristesse. dans laquelle reste le narrateur, puisqu'aussi il faut donc lire que le "sans toi" est définitif.
Mais si je l'associe au jaune (couleur éclatante pour moi, sinon c'est jauni) et aux palpitations, j'interprète "sans toi" comme le temps qui sépare deux rencontres, une heure, une journée, une semaine, peu importe, ça paraîtra long.

Si je monte au créneau ici, c'est par passion du minimalisme, que je considère comme du grand art, où chaque mot compte pour permettre d'aller plus loin. Et histoire de causer...
... mais je suis un peu déçue (le mot est trop fort mais je n'en ai pas d'autres pour l'instant ) que tu n'aies pas jouer plus sur un "contre-champ" (peut-on dire ce mot dans ce cas, je ne suis pas sûre).

ceci dit, j'ai lu les autres commentaires qui tous donne le ton de jaune que tu avais choisi.
Donc... c'est vraiment histoire de causer.

Contribution du : 19/09/2020 22:10
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Re : Remerciement "les jours jaunes" premier volet...
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Salut Hersen

Merci de ta petite causerie, c'est aussi le but ici... Je comprends ce que tu dis sur le minimalisme surtout quand on utilise des termes précis comme des couleurs avec leur symbolisme universel. Disons qu'il faut aussi le replacer dans le contexte, mais je vois ce que tu veux dire avec ton idée de contre champ, ce qui n'était pas l'idée de départ.

Je suis aussi d'accord sur le fait de bien choisir ses mots, surtout dans une écriture assez réduite à son essentiel pour ne pas induire des choses fausses chez le lecteur, mais sa part à lui et son interprétation ne seront jamais neutre, même si le mot est juste. C'est la part de l'ange et c'est bien ainsi !...

Bon dimanche à toi et merci de ton retour ^^

Contribution du : 20/09/2020 12:25
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Re : Remerciement "les jours jaunes" premier volet...
Visiteur 
Citation :

hersen a écrit :
Salut Lari,

....
ceci dit, j'ai lu les autres commentaires qui tous donne le ton de jaune que tu avais choisi.
Donc... c'est vraiment histoire de causer.


Bah, non, hersen
mon ton et ton ton de jaune (lol) c'est du pareil au même !


Merci de ton retour, Lari. C'est toujours très plaisant de savoir comment l'auteur reçoit les commentaires, et, cerise on the cake, qu'il nous en dise davantage sur les coulisses du texte avant le lever de rideau.

Je crois que j'ai compris tout de suite de quel jaune il était question dans ton poème, mais voilà, j'ai voulu lui donner cet élan d'espoir qui me tenait à cœur, un peu comme une affectueuse et tendre caresse sur le dos du chat, tu vois ? ^^

à te relire


Cat

Contribution du : 21/09/2020 02:59
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Re : Remerciement "les jours jaunes" premier volet...
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Saluté Cat

Merci de ton passage ici ;)

Padekoi pour mon retour c'est bien la moindre des choses pour des gens qui ont pris le temps de lire et de dire ^^

J'aime bien aussi votre façon de voir les couleurs !

Contribution du : 21/09/2020 10:26
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Re : Remerciement "les jours jaunes" premier volet...
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Salut Solo974,

Merci à toi pour cette lecture et pour ton commentaire !

Contribution du : 24/09/2020 11:14
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