Je remercie les lecteurs pour les commentaires posés sous ce poème qui me tient à cœur. Ce n'est pas de l'imaginaire, c'est du vrai puisé tout au fond de moi.
J'ai aimé l'écrire et la partager et c'est tout ce qui compte au fond.

Angiblue / Les passages qui peuvent sonner lourdement, et je le comprends, sont intentionnels :

"ça faisait si lourd partout où on ne dit rien"
non-dits qui s'enlisent dans le silence, ils n'ont pas de mots, sont pesants.
"J'ai regardé tout bas tout alentour de moi"
Toujours ce silence, cette quête. Comme si le jardin qui ne bruisse plus d'images du passé pouvaient se rallumer tout à coup et nous donner la clé.

MYO / C'est ma spécialité de personnaliser les choses ;)
Elles s'allient entre elles, les marches deviennent mousse, les marches (le ciment) s'étrécissent alors, les persiennes deviennent grimaces de couleurs.
"butèrent " et "heurtant", toujours cette rencontre, cette répercussion, résonance, de l'un contre l'autre, comme des ricochets. Mais oui, je pourrais revoir, alors merci pour ces remarques.

socque / Eh oui ça claudique et ça boite, comme un cauchemar, on ne s'en sort pas ;).

Merci Provencao, Queribus, Gabrielle pour vos appréciations encourageantes.

pieralun /Merci pour votre remarque sur la fin plus lourde. Je vais voir à l'améliorer.

papipoete / Le passage "Qui est là ?"est sorti de l'un de mes cauchemars. J'en ai encore des frissons. ma mère me regardant du haut des escaliers (elle est décédée depuis 30 ans, à l'âge de 54 ans, mon âge dans un mois...) et ayant l'air de se demander qui vient la déranger dans son sommeil. La maison et la maman se confondent. J'espère bien qu'elle n'est plus dans cette maison. Les rêves nous amènent de drôles d'images, issus sans doute de nos angoisses.

Corto / Comme d'autres vous auriez préféré un poème plus concis, et avec le recul je suis d'accord, j'aurais pu faire mieux, on le peut toujours :)

Luz / "Courir lentement" comme dans un cauchemar.
"heurter et buter", ou à revoir à moins que le lecteur comprenne l'insistance voulue. La maison ne se laisse pas visiter facilement, le passé veut rester là où il est.

Robot : D'accord pour la conclusion forte.

plumette / "elle m'a paru si triste", c'est juste "m'a rendu si triste serait plus judicieux. Merci pour vos remarques constructives.


J'ai gagné vos conseils, et c'est beaucoup. De toute façon, nos mots écrits, même de travers, ne sont jamais perdus. MERCI

je n'avais relevé qu'un passage, mais il y en avait tant ( comme le coquelicot entortillé d'orties ), qu'il m'eût fallu tout recopier !
un poème long, mais jamais une once d'ennui qui put nous détourner de ces souvenirs si marquants !
c'est le genre de texte que je verrais déclamé par... Grand Corps Malade, par exemple !

Je me demande si les images originales et le jeu sur la fonction des mots vous viennent naturellement ou si le travail est long pour les trouver, les choisir, les adopter. Je penche pour la première solution, tant c'est votre style personnel, que j'apprécie beaucoup.