Bonjour à toutes et tous!

Mes remerciements au CE et correcteurs pour la publication de ce texte, merci surtout à eux de faire tourner la boutique grâce à leur engagement bénévole. Leurs réponses aux récentes et lancinantes "critiques" témoignent de la prise en compte des remarques de chacun, de l'ouverture d'esprit dont ils savent faire preuve. Voilà, cela est dit bien sincèrement, sachant que pour ma part je serais incapable de faire ce qu'ils font. Tant pis si je passe pour un fayot!

Concernant le présent pouème, force est de constater qu'il n'aura pas transcendé les foules... :) Bon, c'est bien évidemment de mon fait, je ne remets pas en question le ressenti des lecteurs.
Pour moi, le texte est "abouti", la "poésie" est bien celle que je souhaitais y mettre. Comme après l'écriture de tout texte un sentiment d'ambivalence est présent, celui d'avoir achevé la chose et d'en être satisfait et celui d'avoir "oublié quelque chose", comme lorsqu'on sort rapidement en laissant son parapluie sur la table, mais en s'apercevant que dehors le soleil brille... Bref.

Je ne sais pas si le texte parle de "l'inspiration", probablement un peu. Je n'y "crois" pas vraiment à "l'inspiration" et ne la recherche surtout pas. Je conçois plus l'écriture avec la notion d'envie.
Il est dans mon esprit plutôt le témoignage d'un "instant", et de "l'expression" de ce dernier.

Eclaircie, j'aime bien justement le passage qui te chagrine, j'étais assez content de ce vers: "le futur me fixe de ses yeux invisibles", qui pour moi représente bien l'idée que je me fais de la chose. Il "fixe" le sujet, mais ses "yeux" sont bien évidemment invisibles puisqu'il "n'existe" pas encore. Mais bon, je me pense certainement plus génial que je ne le suis... Merci.

Provencao, comme souvent vos commentaires reflètent une douce métaphysique à laquelle je suis très sensible. Oui, le "monologue d'un silence intime" me parle vraiment bien. Merci beaucoup.

Vinvente, j'avoue ne pas avoir bien saisi ce que tu entendais par "mots pauvres", n'ayant pas l'impression d'employer des mots particulièrement "riches" habituellement. J'ai été aussi fort étonné -mais pas forcément dans le mauvais sens- quand tu écris que le texte semble écrit par un autre... Sinon, il n'y a pas à "compatir", je ne suis pas ce que j'écris tout en l'étant pleinement. Merci à toi.

papipoete, ah merci d'avoir fait "l'effort" de poser quelques mots sous mon texte malgré la perplexité qu'il vous inspire. Que voulez-vous j'écris ainsi, parfois, et soyez bien certain que ce n'est pas pour désarçonner le lecteur, faire mon "beau" ou mon "profond", non, simplement écrire "l'image" qui erre dans ma pauvre caboche :) Merci.

Lebarde, je ne sais pas ce dont il faut "user" en poésie, ce qui est certain c'est que lorsque je le serai -usé- je n'en écrirai plus. Concernant le prosaïsme, je ne l'appréhende pas vraiment non plus et je pense qu'un certain nombre de mes poèmes publiés ici dont le dernier "Le bloc K du silence" pourrait correspondre à cette "définition". Sinon je ne vous en veux pas du tout bien au contraire. Merci.

wancrys, tiens salut, content de te revoir un peu par ici. Ton interprétation du texte est parfaitement "recevable", il y a de ce que tu exprimes dans ces lignes. L'évocation de Sisyphe est particulièrement bien vue. Merci bien.

Salut Pouet,

Je ne vois pas ce poème comme celui émanant d'un poète en mal d'inspiration, non car ce que j'ai voulu formuler c'est qu'il interroge ce qui le fait écrire et qui le "tremble", par ses mains écri-vaines et son "inquiétude" nocturne.

Quant à ces "mots pauvres", je pense qu'ils ne sont pas très bien qualifiés, car l'expression est ambivalente, leur "pauvreté" est relative à mon sens au dépouillement face aux réponses, à cet "imaginaire" qui "ploie" (sous la contrainte, et donc ses "adversités") et devant la vision de "la vérité" qui "se rompt". J'aurais plus justement dû dire "ces mots faibles", et encore la notion que tu exprimes est forte, alors que ces termes qui s'étriquent dans leurs connotations, affirment cette difficulté du langage à dire le dépouillement qui peine à formuler.

Salut Vincente,

l'imaginaire ploie, il est flexible, comme le roseau il ne rompt pas, face au réel, à la vérité massive comme le chêne qui se brise au contact de notre lucidité ou au contraire de nos égarements.

L'imaginaire semblant plus proche de notre vérité, de ce prisme intérieur que nous pouvons orienter à notre guise tout en y incorporant les éléments extérieurs.

Un peu de mon idée, en gros et mal exprimée.

Bonjour Pouet,

Merci pour ces explications !

Ton poème m'a bien plu, je l'ai trouvé touchant et fort bien écrit, plein de petites trouvailles subtilement égrappées (dont les doubles sens des mots "feuille", "nervures" et "pousse", par exemple), mais comme Vincente, j'ai senti que les mots n'avaient pas la force que tu sais généralement leur insuffler, ce regard poétisant qui a de l'impact et qui offre le saisissement tant attendu.

Tu sais, c'est ce petit truc en plus qui fait la différence, ce petit quelque chose qui nous emmène de l'autre côté. Eh bien, malgré le fait que les nuages étaient en équilibre précaire, sur le fil du rasoir, au-dessus de mes yeux scrutateurs, il m'a manqué ce relief, ici, et donc, ce "vertige" !

Au grand plaisir de te relire !

Salut Davide,

je prends note, entends et prends en considération ton retour.

Je n'ai toutefois pas l'impression de mettre moins de force dans mes mots , je n'ai d'ailleurs pas l'impression d'en mettre habituellement.

Mais bien évidemment, c'est la perception du lecteur qui prime et je ne peux considérer ce faible taux (relatif) de commentaires que comme un cuisant échec...

Merci bien.

Ce n'est pas vraiment que tu mets, toi, l'auteur, volontairement ou pas, plus ou moins de force dans tes mots (même si c'est ce que j'ai écrit tantôt ! ), je dirai plutôt que ce sont les mots qui vont être "porteurs", qui vont porter le poème, l'élever, et de ce fait, lui donner une consistance, une ampleur... voilà, c'est ça, le mot que je cherchais : l'ampleur. J'ai trouvé que ton poème manquait d'ampleur par rapport à nombre de tes précédentes publications. Toutefois, je le répète, je l'ai "bien" apprécié et j'ai toujours eu autant de plaisir à savourer ces associations de mots truculentes dont tu es - et dont je suis - si friand !

Oh! Cristale... Quelle agréable surprise...Vous me faites plaisir, bien sincèrement, en venant commenter mon texte.



Vous écrivez: "Les images, les idées s'estompent, la réalité semble étrangère à toute perception plausible, la mémoire fait défaut, fatigue et insomnie... " Je dis oui, cela entre parfaitement dans mes "intentions". Les "tremblements" étant plutôt à chercher de ce côté, du côté d'une certaine "fébrilité" peut-être.

... "la rosée serait-elle des larmes? "Je dis non (dans mon idée s'entend), plutôt l'évocation plus basique d'un renouveau, d'un autre matin. Mais votre perception est parfaitement légitime. Même si à vrai dire, je ne tremble pas plus que je ne pleure, sans doute malheureusement pour les larmes. En revanche, pour le narrateur c'est sans doute différent.

Vous voyez, que mon trousseau n'est pas toujours rangé!

En tout cas merci beaucoup pour ce passage.

Pouet, comme c'est judicieux et du coup très préhensible ! Quand tu le dis comme ça :
Citation :

Ah... Merci Vincente.

Sans doute que pour être compris de façon claire dois-je avoir l'impression de ne pas l'être... :)

Je devrais écrire des poèmes.

Bonjour Pouet,

Tout le plaisir est pour moi de vous lire et, si je ne les commente pas souvent, chacun de vos textes fait l'objet de mon attention. Votre art figuratif de la poésie est agréable à mes yeux et m'offre de jolies découvertes : tremblements→ expression d'une certaine fébrilité, rosée→ renouveau

C'est souvent le narrateur que je suis pas à pas dans son récit, sauf si l'auteur stipule d'entrée que son opus est autobiographique, et ce narrateur, dont je voyais des larmes de rosée alors qu'il renonce à chercher ce qui lui échappe du fond de sa mémoire, me plaît bien...ma narratrice perso dirait : des larmes de rosée sur une aube nouvelle.

Je vous souhaite, cher auteur Pouet, d'avoir l'opportunité de pleurer de rire en cette période de fêtes, entouré de ceux qui vous sont chers.

Cristale