Fureur aveugle remercie vivement Oniris et toute son équipe pour avoir accepté cette poésie sur la Grande Guerre, un monde de tranchées où la folie guettait, mais où « la haute hiérarchie » continuait à faire parvenir ses ordres, comme une mécanique aveugle. L’écrivain, Jean Giraudoux qui avait connu cette guerre avait dénoncé en son temps l’absurdité de ces quatre années de cauchemar pour lesquelles de jeunes existences étaient devenues rapidement des loqueteux, mourants de privations, boueux, couverts de sang et n’avaient plus d’humain que leur regard.

Pour cet écrit, j’avais pensé que des termes simples conviendraient mieux plutôt que d’adopter un style ampoulé : la Grande Guerre n’est ni une aventure, ni une œuvre de dentellière…

Un grand Merci également à tous les lecteurs et puis aussi à tous les commentateurs dont les éloges tout comme leurs réflexions pertinentes m’ont fait grand plaisir. Merci donc à Corto, Cherbiacuespe, Donaldo75, Davide, Hananke –que je remercie grandement d’avoir souligné la diérèse que je n’avais pas vue à « vi-zi-on, « qui ôte le classique », d’autant plus que sentant confusément avant de le poster et même malgré moult relectures, que ce poème comportait une, voire deux fautes de prosodie, je l’ai fait participer dans un autre genre-, Jfmoods – commentateur émérite et aux analyses toujours aussi détaillées et intéressantes à souhait-. Il y a aussi Papipoete, -qui a évoqué le film « Au revoir là-haut » et le metteur en scène et acteur Dupontel. Quel hommage vous me faites-là très cher! Votre « bellement » me va droit au cœur, vraiment... -, Wencreeft, Dugenou, -l’as facétieux de la micro-nouvelle qui aime bien faire parler les araignées. cf. sa micro#1033 dans la rubrique « exercices d’écriture » est une mine d’humour à elle toute seule - et qui, si vous la lisez mettra assurément un peu de soleil sur vos cœurs bien attristés, j'en suis sûr, par l'évocation de
toutes les horreurs de la Grande Guerre. Donc, courez la lire toute affaire cessante -, Provencao, Castelmore, Lebarde, sympa, Myo, et Ferrandeix – dont j’ai bien noté les remarques concernant ‘l’euphonie », en tout cas, merci d’y avoir fait allusion, car moi aussi, d’ordinaire, j’y suis attaché-.

Pour vous tous, talentueux poètes, mais pour vous aussi nouvellistes et romanciers puisque certains sont tout cela à la fois ; pour encore vous dire MERCI, et afin que jamais nul n’oublie cette tragédie dont le souvenir doit être évoqué sans cesse et aussi transmis aux générations futures, sans quoi elle risque de recommencer, je dépose ici un quatrain sur ce thème, du poète Emile Verhaeren :

« Vous ne reverrez plus les monts, les bois, la terre,
Beaux yeux de mes soldats qui n’aviez que vingt ans
Et qui êtes tombés, en ce dernier printemps,
Où plus que jamais douce apparut la lumière. »

Et aussi cette citation que j’aime bien de Fred Vargas :

« La Grande Guerre est un gouffre, un trou noir de l’humanité, une secousse sismique où git la clef des catastrophes. L’histoire n’est pas faite pour rassurer l’homme, mais pour l’alerter. »

A tout bientôt amis poètes, dans la nouvelle année, qui, je l’espère, sera un peu moins, enfin un peu plus….
dream

@Bellini, je viens de découvrir votre savoureux commentaire sous ma poésie. Que d’honneurs me faites-vous là ! N’en jetez plus, c’est trop ! Encore heureux que vous n’ayez pas ajouté « impérissable » à « chef d’œuvre » car pour le coup je faisais mon entrée direct au Panthéon entre les plus illustres :

Je pense notamment à Maurice Genevoix qui a combattu aux côtés des « poilus » dans les tranchées, en tant que sous-lieutenant avec le 106e régiment d’infanterie, et dont les cendres sont entrées au Panthéon ce 11 novembre dernier. Mais des funérailles sans public pour cause sanitaire, pour ce grand écrivain-poète qui un jour a écrit :

« Je peux mourir tranquille, j’aurai mon Paradis dans le cœur de ceux qui se souviendront ».

Et puis aussi cela :

Et j’aurais voulu dire à chacun l’élan de chaude affection qui me poussait vers tous, soldats qui méritaient l’admiration et le respect du monde, pour s’être sacrifiés sans crier leur sacrifice, sans comprendre même la grandeur de leur héroïsme. »

Ressentez-vous, cher poète, toute l’émotion que ces quelques lignes dégagent. C’est fort, n’est-ce pas !

Un grand Merci à vous pour vos suggestions et remarques intéressantes. Bonne journée !
dream

Citation :
Dream,
Ayant évoqué votre place dans mon Anthologie, j’ai pensé que « impérissable » dépendait trop de la qualité du papier. Vous méritez l’éternité.
Je vous ai mis à côté d’un verre de Cristal, ça ne vous gêne pas ? :
« Le frisson d’un pistil, sous la robe angora »
La mort et les fleurs sont mes deux thèmes favoris. Merci à vous deux.

Bellini

« Vous méritez l’éternité. » Ok ! Mais avec un grand « E » s’il vous plaît ! Sinon… Niet ! ».

« Je vous ai mis à côté d’un verre de Cristal, ça ne vous gêne pas ? ». Alors, je vous répondrai benoîtement : « Non, ça ne me gêne pas car la qualité du verre m’importe peu… pourvu qu’il y ait l’ivresse ! »
« La mort et les fleurs sont mes thèmes favoris. » Me croiriez-vous si je vous disais que je voulais d’entrée commencer mon commentaire sous votre powèm par ceci :

« L’auteur, dont les thèmes favoris sont la mort et la noce (cf. roulé dans l’herbe) »… Suivait un si long développement que j’ai dû revoir ma copie… Par contre, et vous concernant, je n’aurais jamais fait allusion au thème des « fleurs ».

Ciao !
dream

Maintenant que vous me le dites, je ne sais plus si Cristale parlait vraiment de fleurs.

Citation :
Non, non, Bellini, c'est une métaflore !


Désolé dream pour cette intervention totalement inutile, mais... j'ai pas pu m'en empêcher !

Merci Davide, vous savez si bien expliquer les choses...
Moi je deviens pourpre dès qu'on parle floraison. Dream est un cœur pur et innocent, comme moi.

Citation :

Alors pourquoi ce feu sur vos joues Bellini ?

Métaflore a dit Davide, métaflore

Pardon Dream, j'ai entendu que l'on parlait de moi alors je suis venue vérifier la bonne tenue des propos me concernant, on ne sait jamais avec ces joyeux lurons

Pardon aussi de n'avoir eu le courage de commenter votre si beau poème. La guerre, toutes les guerres me font horreur, je ne sais pas en parler, ni commenter les textes de ceux qui savent en parler. J'aurais souhaité ajouter seulement une appréciation sans commentaire : un beaucoup +

Bonne soirée à tous