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Le foehn en effets.
Expert Onirien
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15/12/2017 07:55
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Après avoir présenté un poème en quintils, j'ai proposé Le Foehn (Ici), en quatrains hétérométriques. Les strophes peuvent varier à l'infini ; les combinaisons innombrables et les métriques diverses offrent une si grande liberté que je trouve dommage de ne pas tenter de les accommoder à sa plume pour sortir un peu du quatrain ronronnant en alexandrins croisés ou embrassés.
C'est une prise de risque dans un monde où l'on refuse d'utiliser toutes les libertés offertes, c'est un plaisir dans un monde où l'on aime découvrir, promener sur les chemins de traverse.

Beaucoup ont entendu les rafales dans le premier quatrain. C'était un effet recherché dans le travail sur les allitérations en f. Ils les ont aussi parfois reconnues dans le rythme particulier (rimes féminines en hexasyllabes, rimes masculines en alexandrins, le tout embrassé) qui peut donner une impression quelque peu hachée même si elle voulait traduire la violence des rafales alternant avec les instants d'accalmie.

Je ne répondrai pas aux sirènes chantant que la rime suffisante suffit et continuerai à chercher la consonne d'appui. Je ne répondrai jamais à l'invitation de descendre quand tendre vers l'excellence est le but... qui me prendra encore du temps. Ce serait en plus faire outrage à ceux qui m'ont mis sur la difficile piste de l'écriture versifiée.

Les grues sont très bruyantes et discutent beaucoup entre elles en vol. Peut-être pour choisir le meilleur itinéraire, peut-être pour désigner les relayeuses en tête de vé ? On les entend donc venir de loin, signalées par leur tintamarre, leur vacarme, leurs tambours. Le mot choisi espérait donner un peu l'image de ces armées avançant au son des tambours. Et, pour répondre à une question précise, s'agissant du passage automnal du migrateur, il annonce l'arrivée imminente de l'hiver (qui accompagne les V des grues mais aussi des oies).

Je comprends les réticences à propos de l'adjectif verveux. J'ai hésité aussi sur ce mot. C'est le côté fougue, vivacité qui m'a décidé. Il caractérise plutôt bien les rafales assez fortes, voire violentes. J'aurais pu écrire fougueux mais le son g étant présent sur deux rimes de la strophe précédente, j'ai pensé que çà ferait trop.

La rime vent/auvent, si je suis bien documenté, n'est pas fautive du fait de l'étymologie. Vent et auvent n'ont pas la même origine. Un auvent protège de la pluie, un paravent du vent. C'est le moyen mnémotechnique qui m'a été soufflé.

Dévalé les sommets est, çà a été bien expliqué, une fois dévalé les sommets... Dévalant et chauffe me paraissait induire que cela se produit dans le même temps. Or, c'est après avoir dévalé la montagne que le vent chauffe la plaine.

La combinaison de strophes en 12/6/6/12 rarement utilisées avec des strophes en 6/12/12/6 aussi rarement utilisées étaient un choix me paraissant convenir au thème. C'était peut-être audacieux mais je suis très heureux qu'il ait convenu même plu à la majorité. Longtemps je me suis demandé comment choisir telle strophe, telle rythme. "Ecris les premiers mots comme ils te viennent, souvent ils te répondront", m'a-t-on dit.
Pardon à ceux que mon foehn ébouriffa. Un grand merci donc à tous les commentateurs pour leur franchise, leurs idées enrichissantes. Merci aux lecteurs plutôt nombreux qui ont bravé la tempête de ce poème.

Merci à tous ceux qui tiennent la barre d'Oniris !

Contribution du : 15/01/2021 09:46
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Sur des pensers nouveaux, faisons des vers antiques. (A. Chénier).
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