Coucou,
Je déboule déjà car j'aime bien répondre tout de suite aux commentaires, à chaud. Je suis trop impatiente pour attendre quelques jours...
Tout d'abord, un grand merci au CE et aux lecteurs en EL d'avoir permis la publication de mon poème.

Je ne suis pas du tout férue d'histoire, mais un collègue m'ayant parlé de cette légende, en tant qu'auteure, j'y ai vu quelque chose à exploiter. De plus, il m'a lancé comme défi d'écrire un sonnet sur ce thème, et je n'ai pas voulu me défiler. J'ai donc tenté de relever ce défi...et ça n'a pas été facile...j'ose avouer que ça m'a pris 3 semaines et que j'ai souffert...

Hello Socque,
Merci pour ton commentaire et d'avoir trouvé mon écriture élégante.
Avec ce présent de narration dans le premier tercet, je pense que j'ai voulu créer un effet de style en nous transportant à cette époque, et puis donner un côté solennel, divin et éternel à cet objet symbolique...
Oui, "le fleuve éternel qui ne peut se tarir" pour créer un parallèle avec cette huile inépuisable et le cycle des rois. ça aurait pu encore durer longtemps cette histoire s'il n'y avait pas eu la révolution...Et puis, comme l'a fait remarquer Animal, le titre existe encore...Enfin, j'aime que ce soit libre d'interprétations et qu'elles soient multiples...

Salut Lebarde,
Merci d'avoir si bien compris mon intention.
J'aime beaucoup le fantastique, le mystique et le merveilleux en littérature, c'est pourquoi ce thème contenait tous les ingrédients pour me plaire.
Et oui, la chute du poème renvoie à la révolution, la fin de la royauté. J'ai vraiment voulu jouer sur les symboles, le parallèle entre la sainte ampoule qui se renouvelle automatiquement et le cycle des rois. Je me suis inspirée de cette phrase: "Le roi est mort, vive le roi!" Et puis, la filiation avec le divin...On racontait même que les rois avaient le pouvoir de guérir les malades.

Pour ta question sur les majuscules, je me suis posé la même. Je pense que ça doit s'orthographier comme Saint Graal. Je n'ai pas trouvé la réponse...Et puis, j'ai eu peur que, visuellement, ça fasse bizarre les majuscules dans le texte.
Enfin, si quelqu'un avait la réponse, ça m'intéresserait vraiment...

Coucou Wencreeft,
J'ai mille fois failli abandonner l'écriture de ce poème pour les raisons que tu évoques. Oui, en effet, ça n'est pas simple de faire un poème à partir d'un objet historique, même si l'objet en question s'y prête. Il manque, par exemple, le lyrisme...et il ne fallait pas que ce soit trop narratif et ennuyeux.
Mais je voulais relever le défi...et j'ai essayé de jouer sur ce triple parallèle: la royauté/l'ampoule/un fleuve inépuisable...et le rapport avec le merveilleux et le sacré...
J'ai vraiment souffert pour réussir à écrire quelque chose qui se tienne, transcende un peu, et ne soit pas trop ennuyant.

Merci pour "bel ouvrage". Oui, j'ai vraiment tissé minutieusement, calculé...3 semaines de galère pour arriver à cette fluidité. ça a l'air tout simple, mais c'est beaucoup de travail...

tarir/jaillir, je crois que c'est une rime suffisante. La rime pauvre c'est sacrée/brisée...Et il y a une autre coquille dont je parlerai dans ma réponse à Cristale.

Waouuuh Dream,
Merci pour ce beau commentaire! ça fait du bien car l'écriture de ce poème a été beaucoup de travail, et te lire ça m'aide à me dire que ça n'a pas été en vain.
Oui, c'est sûr que vu le thème, ça aurait pu être pompeux, mais j'ai choisi un angle plus léger faisant appel au merveilleux, à la symbolique, jusqu'à ce dernier vers qui ramène à la réalité avec tout l'implicite qu'il y a derrière cette image de fiole d'huile sacrée à l'odeur de sainteté qui se brise...
Merci d'avoir trouvé à mon écriture de l'élégance, de la subtilité et du ravissement. Je suis extrêmement touchée .

Coucou Papipoète,
Merci d'avoir si bien décrit le fond de mon poème. Oui, le sang, la naissance qui fait le rang dans la société, et aujourd'hui, en effet, plus d'ampoule, mais tellement d'injustices encore...
Et toujours ce pouvoir...la raison du plus fort ou du plus riche sera toujours la meilleure...On a brisé le lien avec le sacré, mais le pouvoir, la hiérarchie continueront toujours de créer des injustices et des différences...On ne coupe plus les têtes, mais le pouvoir s'exerce autrement...

Merci d'avoir jeté un œil aux diérèses et aux synérèses. J'aurais été vexée que personne n'aborde la question.
Comme à la base je voulais écrire un vrai sonnet classique, j'avais vérifié. Et en effet, "fiole" fait partie des exceptions.

Cristale, Cristale,
Oh la la, oui, la bourde des bourdes...la bourde fatale... Je l'ai remarquée quand le poème était terminé. Un grand coup de massue sur ma tête , mon cœur s'est retourné... mais je n'ai pas eu le courage de corriger. J'avais tellement travaillé, ça m'avait épuisée... Et je le trouvais bien comme cela, le texte. Au niveau de la symbolique des images, il était comme je voulais...
Je me suis dit, tant pis, ce sera un sonnet moderne.
De plus, c'était déjà mort car il y avait la rime sacrée/brisée, et un sonnet classique ne peut contenir de rimes pauvres.
"sacrée" et "brisée", hors de question que je change. Mon poème aurait perdu son âme, et si j'avais créé un vers avec le mot "aisée", il y aurait eu un côté rime forcée. Il me fallait ces deux mots pour leur signification. "brisée" c'est vraiment comme cela qu'a fini la sainte ampoule pendant la révolution. Enfin, j'ai essayé toutes les possibilités...
Par contre, je pensais que ces deux coquilles me permettraient quand même de postuler dans la catégorie néo-classique, mais non...
Voilà, quand je dis que j'ai souffert avec ce poème, c'est la vérité!

Mais, dis-moi, toi aussi tu passes du temps et parfois tu galères?

J'aimerais tellement un jour présenter un parfait poème classique. Mais bon, mon thème n'était pas évident, non plus...
Enfin, pas d'excuse! je suis recalée!
Merci d'avoir quand même commenté et d'avoir trouvé du positif.

Coucou Myndie,
Moi non plus, je ne suis pas fan des sujets historiques, j'ai juste voulu relever un défi, et je trouvais l'idée originale car peu exploitée.
Bien sûr que le thème n'appelle pas d'émotion. La royauté, c'est un truc grave, et tout l'apparat qu'il y a autour une belle mascarade comme la filiation des rois avec le divin etc.
Et puis, je n'ai pas voulu écrire un texte politique et engagé, c'est pourquoi j'ai choisi l'angle merveilleux et joué sur les symboles...Mais, je comprends très bien que le thème ne touche pas trop.
J'espère te séduire davantage une autre fois.

Hello Animal,
Yes, j'ai un peu raconté cette histoire comme un conte de fée pour ne pas que ce soit fade, politique et pompeux. C'est bien vu! Et c'est vrai que tous les ingrédients sont là...
Je me dis aussi que ces histoires de royauté avec la filiation divine, c'est un peu comme une mythologie...ce sont des histoires de croyances pour impressionner le peuple et le faire obéir...mais le peuple s'est révolté...
Merci d'avoir été sensible au registre merveilleux de ce texte.
Et oui, c'est vrai, ça ne s'est pas complètement éteint. Je pense à l'Angleterre, le Belgique, Monaco...On trouve encore des rois, des reines, des princes et des princesses...
Un grand merci pour ton commentaire.

Coucou Sympa,
Oui, cette huile a une symbolique intéressante. C'est à base d'huile d'Olive mêlée à d'autres parfums, une odeur suave qui a aussi un rapport avec ce que l'on appelle l'odeur de sainteté. Je trouve que ça valait le coup d'en faire un poème...

Merci beaucoup d'avoir apprécié ce sonnet, son thème et sa fluidité. Comme je l'ai dit, même si j'ai raté la catégorie classique, ça m'a demandé beaucoup de travail mais qui ne se voit pas...

Un défi n'est pas toujours évident à relever, et vous y êtes parvenue avec succès.
La catégorie classique n'est plus très loin, et je vous souhaite de tout coeur de l'atteindre .

Hello Angieblue,

Comme myndie, je ne suis pas vraiment sensible à ce genre de sujet, d'autant plus que la forme fixe du sonnet a souvent tendance à "corseté" le propos, et à le limiter au strictement descriptif et au convenu.

Pourtant, j'ai trouvé très jolie ton écriture presque-classique. Bravo ! Je la préfèrerai davantage si tu te "débrides" un peu, à l'image de ta Nuit d'ivoire où l'on ressent pour le coup affleurer "le fantastique, le mystique et le merveilleux" que tu dis tant affectionner !



PS : Angieblue et sympa, j'adore vos photos de profil. En plus, elles s'accordent parfaitement ensemble, je trouve !

Merci Sympa,

Oui, je la veux cette catégorie classique, comme j'aimerais aussi avoir plus de plumes, au moins 2 sur la Sainte Ampoule, ça me ferait vraiment plaisir, je croise les doigts...


Coucou Davide,

Merci d'être passée m'adresser ce message .
Oui, je me suis senti bridée par la forme du sonnet et aussi par le thème qui n'était pas simple...ça a été très dur, surtout que mon truc à la base, c'est la forme chanson.

"Nuit d'Ivoire", j'ai eu plus de liberté car la forme n'était pas classique donc c'était plus facile au niveau des rimes qui étaient uniquement pour l'oreille et non pour les yeux. Et la tempête, la mer, c'est tellement inspirant...le thème est plus ouvert aussi pour laisser parler l'imaginaire...

Mais bon, je suis contente de m'être frottée à un sujet si peu commun...et à la forme sonnet.

Oui, nos avatars à Sympa et à moi s'accordent bien, le noir et blanc, mais aussi la colombe comme dans mon poème qui peut symboliser un ange envoyé du ciel...

Cher Angie (tiens ça me fait penser aux Stones), je suis vraiment content de t’avoir fait plaisir. Tu parles si j’ai senti le gros travail que tu as fourni pour en arriver là… Je sais de quoi je cause parce que je peux te dire que c’est bien plus compliqué d’écrire simplement que… Car vois-tu ce qui a su me charmer dans « la Sainte Ampoule », eh bien, c’est que ton poème brille par la simplicité de ses mots. Voilà la véritable beauté et la plus haute élégance !

Ecoute cela (ce n'est pas de moi, dommage !) :

« Les Anges ne dansent pas, ils s’élèvent avec élégance ».

Bonne soirée à toi et continue à nous concocter d’autres petites merveilles de ce genre… en toute simplicité, bien sûr.

Citation :
C'est tout à fait vrai, bien sûr, mais quand j'évoque une écriture plus "débridée", je veux surtout parler de la manière de s'approprier un sujet ; ainsi, un poème respectant toutes les règles du classique peut être gentillet comme il peut être fougueux, il peut être fade comme il peut être expressif (et même, sans parler de la part de subjectivité que revêtent tous ces mots). Simplement, la forme doit laisser parler la poésie, et non pas l'étouffer sous l'éteignoir de la rigueur et des règles sorgeliennes. En tout cas, il faut bien du courage pour atteindre les rives du classique, surtout en ces temps de confinement. Encore bravo pour ça !

Merci Dream, c'est tellement beau ce que tu me dis. Je suis vraiment émue...

Merci d'avoir ressenti tout le travail derrière cette apparence de simplicité...

"Beaucoup de travail qui ne se voit pas", c'est ce que disait le poète-parolier Allain leprest au sujet d'une bonne chanson.

C'est magnifique: "Les anges ne dansent pas, ils s'élèvent avec élégance".

Oui, je pense aussi qu'un poème ne doit pas être trop pompeux, verbeux, lourd, mais léger comme une brise de vent qui s'envole humblement et avec élégance...

"Avec élégance", ça me fait penser à cette magnifique chanson de Jacques Brel:
https://www.youtube.com/watch?v=80pyAFz_4MQ

Citation :

Mais oui Angie, je passe énormément de...nuits et souvent je "galère" jusqu'à ce que j'obtienne l'effet désiré. Pour tout te dire, pendant que personne ne nous lit je passe parfois plusieurs mois sur des textes que je laisse refroidir, puis que je reprends, j'en ai souvent deux ou trois différents que je torture avec entrain, ça peut durer un long temps avant que je n'ai envie de proposer l'un d'eux à la publication.
Alors tu vois on ne brode pas un canevas de taille honorable en un jour mais plutôt en quelques mois.
Bon, certains s'écrivent en deux ou trois jets seulement, mais ce ne seront pas les meilleurs.
"Cent fois sur le métier..."
Trouve-moi un auteur aux oeuvres renommées qui n'aurait mis que quelques jours pour écrire un chef d'oeuvre.

Bonne soirée à toi Angie

Merci Framato,
Tu viens de m'ôter tout espoir de décrocher ne serait-ce qu'une seule plume...
Il faut toujours que ça me tombe dessus...

Mais ça n'est pas grave, comme dirait Brel, on peut être désespéré, mais avec élégance...

Les commentaires ne sont pas finis Angie, d'autres lecteurs viendront laisser leurs impressions, et rien ne présage d'un non plumage les jours qui vont suivre.
Oui, préfère la désespérance gracieusement élégante, c'est bien