Bonjour,
et tout d'abord un grand merci au comité d'avoir publié ce poème, aux personnes qui l'ont lu et à celles qui l'ont commenté.

Il se trouve que par ma faute et ma trop grande recherche de mystère et d'évocation, il n'a pas été compris pour ce qu'il est, à savoir un portrait !

Sur les trois personnes qui l'ont commenté, seul papipoete y a vu un portrait.
Socque, vous indiquez ne pas voir de liant, et me demandez "de quoi on parle au juste" ?
Éclaircie, vous pensez y voir un narrateur-promeneur romantique qui s'arrête devant des gemmes, des fleurs, etc.
papipoete, bravo pour votre interprétation, vous avez vu le personnage féminin qui était décrit par ces "éléments naturels".

Eh oui, en effet, les émeraudes étaient les yeux, les collines et les plaines d'églantines constituaient le relief du visage, le front, les pommettes, les joues... Le fruit auquel papipoete aurait tant voulu goûter, ce sont les lèvres, et les cascades d'or malléable coulant dans le tamis de mes mains, la chevelure...

Voilà...
A la relecture, je vois bien qu'il y a ce risque de passer à côté du sens du texte. J'imagine que beaucoup des 130 lecteurs n'y ont vu rien d'autre que la description de choses naturelles.
Pourtant, un simple mot, par exemple, dès le premier verset :
"TES émeraudes irisées", au lieu de "CES", aurait permis aux lectrices de comprendre tout de suite.

J'avoue être très déçu par la réception de ce poème, mais je suis là pour progresser, et c'est toujours par ses erreurs que l'on progresse ! Finalement je suis assez amusé par la tournure que les choses ont prise, j'ai même beaucoup ri de mon erreur !

Merci pour ce retour,

Je suis vexée comme un pou de ne pas avoir su vous lire (et jalouse de papipoète qui lui a su!).
Et les lèvres je les avais vues, mais pas celle du haut..rhooo.

prenez garde avec papipoète ! déjà qu'il fut de sa maman, le chouchou... son pierrot ! je ne voudrais pas que l'on s'enamoura de moi... quoi que, juste un tout petit peu ?
n'être pas mal-aimé me touche pourtant, alors à travers vos mots, j'en garde pour " quand je serai triste ! "

Merci Queribus pour votre commentaire et vos encouragements !

Bonjour Ligs,

C'est un comble et la crainte d'un mauvais jugement de l'auteur du genre "elle a l'esprit mal tourné" qui a provoqué un excès de pudeur, alors que j'use moi-même souvent d'images sensuelles, empêchant mon commentaire, parce que c'est bien un corps féminin qu'il me semblait entrevoir par vos descriptions.

Tant pis, j'aurais dû, mais j'ai retenu mes impressions, pourtant bonnes.

Votre poème est très bien, ne regrettez rien, vous n'avez pas commis d'erreur, vos images, vos métaphores ont le mérite de ne pas se laisser dévoiler trop vite, c'est aussi cela la belle écriture poétique.

Bonjour Cristale.

Un excès de pudeur... je crois que vous avez touché juste !
Je vous remercie pour votre passage ici, et votre appréciation, qui font vraiment plaisir...

Donaldo, merci (tardif) pour votre commentaire et votre appréciation.

Bonjour,

Pour les rares personnes que cela intéresserait, j'ai repris ce texte.

L'absence de situation d'énonciation n'avait pas permis à nombre de lecteurs de saisir qu'il s'agissait d'un portrait. J'y ai remédié par un recours à un "tu" et un "je" dès le premier verset.

Socque et Queribus m'avaient très justement fait remarquer une surabondance de qualificatifs : 26, selon le relevé de Socque.
J'en ai fait disparaître exactement la moitié, les remplaçant parfois par des groupes nominaux, souvent par des verbes qui donnent plus de mouvement à ce texte descriptif.

Enfin, c'est un texte que j'avais voulu volontairement précieux, en référence au sujet qu'il évoque. J'ai choisi de garder cette tonalité qui me semble très adaptée. Je comprends que ce soit une tonalité qui déplaise - moi-même je n'aime pas généralement la préciosité. Et pourtant ici elle m'a parue naturelle et même indispensable.

Voilà le texte remanié :



Gemmes. Tes émeraudes irisées de désir magnétisent mon cœur et hypnotisent mon esprit.
Cerclées de nacre, dans une âme diamantine, elles envoutent l'esprit et assassinent les sens.
Des éventails d'étamines en voûte en ombragent l'essence même.

Fleur. La fine églantine au pastel délicat se pare de douceur et de fragile éclat.
Elle recèle tout un paysage de collines et de plaines, un relief de pétales à la fraîcheur du printemps.

Fruit. Pulpe incarnate en deux courbes qui ondulent et se rejoignent aux commissures, s'entrouvrent avec volupté, pour laisser un espace aspirant mon audace.
Son goût, pareil à la fleur d'oranger, et son parfum suave, captivent et enivrent.

Métal précieux. Cascades de soie, trésor qui ondoie, filets d'or aux reflets de cuivre.
L'or pur et malléable s'étale en innocentes caresses dans le tamis de mes mains, enveloppe mon corps, coulant sur ma peau comme l'eau d'une source argentine.

Bonjour Ligs,

Je ne suis pas retournée lire le texte initial. (j'en ai le souvenir, seulement)
La lecture de cette nouvelle version n'est plus aussi "aveugle" que la première.
Et si vous dites avoir écrit un portrait, je ne le lis pas limité au seul visage. Plutôt un portrait "en pied", ou plutôt une sensuelle approche d'un visage qui serait le miroir d'un corps.
J'aime beaucoup cette prose, merci du partage.
(J'aurais monté l'appréciation à bien +, voire beaucoup, par rapport à la première version --sourire--, là, oui, je suis retournée lire le texte dans la vitrine)

Bonjour Ligs,

j'i triché et j'ai lu le fil avant de poster un commentaire. Moi aussi, j'étais passé à côté du sens du poème ...

Je parlerai de la deuxième version et de ce que j'y vois ou entends.

1) "Gemmes. Tes émeraudes ...". Est-ce un jeu de mot avec "J'aime"? Peut-être l'utiliser en titre car le "D'éléments naturels" manque de sensualité.

2) "[...] en voûte en ombragent [...]". C'est un tantinet maladroit par la redondance des sonorités.

3) l'idée de départ avec cette sorte d'incise à chaque strophe ne me séduit pas particulièrement.


Ainsi, je suis d'accord avec d'autres qu'il y a quelque chose à creuser pour gagner en sensualité, en immédiateté, en émotion.

Bonne continuation !

sauvage