À quoi ça sert ? C’est une question qui m’a tarabustée pendant quelques semaines avant de livrer ce texte à l’avis du comité d’édition et des lecteurs d’Oniris, bien consciente des limites de mon écriture et de ses lacunes.
Mais comment apprendre sans se confronter à l’avis de lecteurs aguerris ? Je m’attendais à essuyer un refus qui m’aurait conforter dans le fait que la nouvelle n’est pas faite pour moi et m’aurait renvoyée à mes poèmes, je fus donc bien surprise de recevoir l’avis de publication.
Pourtant, après la lecture des premiers commentaires, j’ai presque regretté cette décision.
Puis d’autres avis m’ont permis de croire que tout n’était pas perdu et que ce plaisir d’écrire, j’étais en droit de le partager, malgré tout.
Un grand merci au CE, aux lecteurs et commentateurs qui ont donné vie à cette expérience.
Je propose à tous de lire le commentaire de Louis que je remercie tout particulièrement. Il a su analyser et mettre en mots ce que j’ai tenté d’exprimer dans cette nouvelles.

Alvinabec : Merci d’avoir pris le temps de donner votre avis. Je retiens que l’emploi du plus-que-parfait n’est pas le plus judicieux et que ce récit a manqué à vos yeux de relief. J’en tiendrai compte si suite il y a.

Donaldo 75 : Vous n’avez pas accroché ni avec le style, ni avec le thème dont vous auriez souhaité une approche plus caustique. Je ne suis pas sûre d’avoir les capacités de vous suivre sur ce terrain mais je tiendrai compte du fait qu’une analyse plus poussée des caractères puisse être profitable au récit. Merci de votre passage.

Plumette : Mon imagination manque parfois de fantaisie et je me raccroche souvent « à la vie qui nous ressemble » mais, il y a là matière à bien des récits. Un grand merci de votre note d’espoir qui me permet de ne pas ranger trop vite ma plume. Comme Alvinabec, vous me mettez en garde contre le temps employé qui alourdit le texte, j’y veillerai.

Corto : Bien sûr, la question peut aller dans l’autre sens et ne va pas révolutionner la dynamique du couple. Mais je laisse aux psychologues, le travail d’analyse. Loin de moi l’idée d’apporter un quelconque jugement, je ne fais qu’exprimer le ressenti de mon héroïne et son cheminement tout personnel. Merci d’avoir pris le temps de me lire.

Bellini : Ravie de votre visite. Le bonheur « ne fait pas vendre » et pourtant c’est une quête universelle bien qu’utopique. Pour peu qu’on pense le rattraper, aussitôt il nous échappe. À chacun de découvrir au fil du temps, les piliers qui lui sont indispensables pour tenter de s’en approcher.
Sans doute aurais-je pu développer davantage le caractère du personnage masculin et analyser la situation de son point de vue ainsi que les failles de cet apparent bonheur.
Quant à la suite de ce récit, il sera ce que cet homme et cette femme en feront…
Merci pour vos encouragements positifs qui me donne l’envie de poursuivre l’expérience.
Cordialement.

Animal : Merci beaucoup d’avoir compris mon intention et d’en avoir apprécié le développement. Oui, j’ai moi-même hésité à faire replonger mon personnage dans les bras du même homme. Pourquoi ce choix ? Parce que l’amour entre cet homme et cette femme n’est pas mort. Si la dépendance d’une vie commune au quotidien devenait trop lourde à porter, un partage à plus petite dose permet un équilibre entre le couple et l’individu et j’ai voulu donner un espoir à leur histoire.

Louis : Ah ! Louis ... Je reste sans voix face à votre fine analyse. Vous avez parfaitement cerné les tenants et aboutissants du cheminement de l’héroïne. Le tournant du récit est dans cette petite phrase « Il l’apprécie désormais pour ce qu’elle est, et non pour ce à quoi elle pourrait être utile, non pour ce qu’elle pourrait encore lui apporter. »
Un grand merci pour vos explications, qui concordent avec mon inspiration et m'ont beaucoup appris sur l’origine de celle-ci.
Mais, et surtout, merci d’avoir, par votre intérêt, donné une légitimité à ce récit.

Papipoete : Vous y allez un peu fort avec mon personnage, je ne crois pas l’avoir décrit comme le « roi des mufles » ou alors je me suis mal exprimée. C’est plutôt un homme qui manque cruellement de confiance en lui et de ce fait, cultive les émotions négatives. J’aurais peut-être du faire mieux comprendre que les sentiments étaient toujours présents de part et d’autre.
La fin vous semble trop idéale. Comme je le dis à Bellini plus haut, le bonheur est un concept que nous ne pouvons que tenter d’atteindre, il y a toujours un revers à la médaille. Mais si vous voulez vraiment comprendre ce que j’ai voulu exprimer, je vous propose de lire le commentaire de Louis.
Un grand merci de votre bienveillance, bisous.

Ioledane : Merci de votre commentaire et appréciation. Oui, pour plus de compréhension, j’aurais pu étoffer le personnage masculin et permettre au lecteur de suivre son point de vue.
Merci d’avoir relevé cette lacune dans la forme, je veillerai à l’avenir à éviter ce genre de répétition.
Au plaisir de vous lire.

Avec toutes mes amitiés

Myo

Bonsoir Myo,
Qu’un auteur reste sans voix devant un commentaire composé (ou à moitié composé) plutôt que devant une critique ne me surprend pas vraiment. Je n’ai encore jamais vu un auteur citer en modèle un critique qui a mal noté son texte, dans le genre : « si vous voulez comprendre où j’ai pu faire des erreurs, allez donc lire le commentaire de X… »
Personnellement, je ne commente pas les textes, je les critique. Vous trouverez facilement sur le Net la définition du rôle de chacun.

Cela étant dit, je n’ai aucun problème pour féliciter Louis de la qualité de son commentaire composé, en l’occurrence « à moitié composé » puisqu’il analyse principalement LE FOND de votre texte, c’est-à-dire les idées ou le débat que l’auteur a souhaité y introduire, ce qui est bien le but d’un commentaire littéraire dans un cadre secondaire ou universitaire. Mais qu’il disserte sur ces idées, les prolonge même de références philosophiques, ne nous dit pas si le texte est bon ou mauvais ; je n’ai d’ailleurs pas compris ce qu’il en pensait.
Vous avez reçu, je crois, suffisamment d’avis pour approcher la sensibilité de ceux qui l’ont donné et donc d’une partie de votre lectorat.
Cordialement
Bellini

Bonjour Bellini,

Ne vous inquiétez pas, je suis bien consciente des limites de mon art et chaque critique, positive ou négative, a autant d'importance à mes yeux.

J'ai bien conscience aussi de cette différence que vous faites entre "commentaire" ( ou analyse du fond) et critique de la forme.

Toutefois ces deux façons d'aborder un écrit n'ont-elles pas chacune leur place sur Oniris ? Est-il écrit dans la chartre que seules les critiques sont autorisées ?

Personnellement, je trouve qu'il y a beaucoup à apprendre de ces divers angles de vue. La critique permet d'améliorer la forme, l'analyse commentée, d'affuter le fond.
Bien sûr, je reconnais aussi qu'il est rassurant de recevoir un commentaire en adéquation avec l'idée qu'on a tenté de transmettre.

Encore merci de votre...critique



Myo

Bonsoir Myo,
Le commentaire composé n’est pas une analyse réservée au seul fond, ni la critique une analyse réservée à la seule forme. Les deux sont censés étudier le fond et la forme d’un texte et le mot « critique » n’est pas à prendre dans son sens négatif. Une critique peut être élogieuse ou au contraire caustique. Ce qui les distingue c’est que le commentaire composé est un éclairage de l’œuvre qui cherche à analyser le point de vue de l’auteur, à essayer de comprendre et de transmettre le fond et la forme de son récit. Il n’est pas là pour dire si un texte est bon ou mauvais. Ce rôle est dévolu à la critique, qui elle prend parti et porte un jugement de lecteur. Le pouce levé ou baissé est une affaire de critique, pas de commentaire composé :)
Je ne nie pas, évidemment, que les deux soient utiles, et le commentaire composé particulièrement bienvenu lorsque le texte est complexe.
Louis est brillant dans ses commentaires composés, mais il écrit des commentaires composés (ou à moitié composés) et pas des critiques. Chacun sa vocation et tant mieux si c’est au profit de l’auteur.

Bellini

C'est bien ce cette façon que je voyais les choses...

Toute la richesse d'un échange est dans sa diversité, chacun ayant son point de vue, son ressenti et ses connaissances pour les partager.


Bonne soirée.

Myo

Bonsoir Dugenou,

Merci d’avoir osé donner votre avis. 😉
Mais je vous soupçonne d’avoir déjà compris que je ne suis pas du genre à jeter la pierre.
Comme je l’ai expliqué ci-dessus, il n’y a pas de méchant dans cette l’histoire, il n’y a que des humains qui se débattent avec leurs émotions, leurs peurs, leurs doutes et leurs espoirs.
Même si mon héroïne vous rappelle de mauvais souvenirs, chaque histoire est différente et chaque caractère aussi.

Sans doute aurais-je pu m’attarder à expliquer davantage ce qui avait amené nos protagonistes à cette situation pour mieux comprendre le réalisme de ce choix de vie.
Mais il va nous falloir quelques séances de psychanalyse pour y arriver. 😉

Ce qui importe de savoir et que je n’ai pas détaillé, c’est que le choix de la séparation fut un réel déchirement pour cette femme qui était mère aussi, un choix entre l’amour de ses enfants et l’amour de cet homme.
Et l’envie de continuer à avancer malgré tout, l’un avec l’autre, même séparés reste un choix de chaque jour aussi.

Je vous souhaite succès dans votre quête.

Myo

Merci Myo 😊