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Parcourir ce sujet :   1 Utilisateur(s) anonymes





"chose marchande" vous remercie !
Chevalier d'Oniris
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13/01/2020 19:29
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Bonjour chers Oniriens et Oniriennes,

heureux de voir que vous réagissez ! Le but de ce genre de poésie n'est pas de plaire, vous l'aurez compris. Alors, pourquoi écrire ? Pour aider en premier celui qui l'écrit à mettre des mots sur ce que le préoccupe, bien sûr ! C'est un exercice très égoïste bien plus que la pratique de la musique, que je connais davantage et dont l'un des principes est le partage. Ici on partage mais pas de la même manière, car il n'y a pas la dimension spectacle sauf à participer à des lectures, chose que je n'ai pas encore fait.

Quand j'écris, je ne pense pas à celui qui va me lire ; je ne fais que m'exprimer. Et ici, c'est bien l'expression de ma personnalité mise en pâture sur ce site. Je suis moins passéiste que le comprennent les gens mais aucunement ultra-moderniste-progressiste, la course en avant vers de nouvelles normalités (expression très en vogue dans le narratif covidien) conduisant à l'extrême au transhumanisme, à la chosification de l'existence tout entière. C'est une vision réaliste-pessimiste, décroissante non dans le sens dépopulation (ou pire, l'eugénisme) mais d'une frugalité heureuse et conviviale. S'ensauvager.

Ainsi, ça ne plaît pas à tous. Je n'apprends rien. Cette expression poétique est à la marge, n'a pas la prétention de changer quoi que ce soit, seulement exister comme un possible, loin de l'académisme qu'apprécie beaucoup d'entre vous, ce qui n'est pas un jugement péjoratif mais un fait. D'ailleurs, je lis peu de cette poésie et ce n'est pas non plus celle qui est publié majoritairement dans les revues poétiques que je fréquentent.

En l'état actuel, je remercie socque, hersen, Corto pour leur appréciation positive. Et je remercie Robot - \ OK T KO / - papipoète, Lebarde, Cyrill, Provençao pour leur appréciation négative. J'apprécie la position relativement mesurée de BlaseSaintLuc, un bon arbitre.
Et puis, toute réaction est bonne à prendre et 9 commentaires en quelques heures, c'est pas mal !

Un petit détail : j'aurais aimé écrire « déesse Big Amazon vs héros achille »



Aussi, pour le partage, voici le poème en portugais cité par hersen dans son commentaire :


Mudam-se os tempos, Mudam-se as vontades

Mudam-se os tempos, mudam-se as vontades,
Muda-se o ser, muda-se a confiança;
Todo o mundo é composto de mudança,
Tomando sempre novas qualidades.

Continuamente vemos novidades,
Diferentes em tudo da esperança;
Do mal ficam as mágoas na lembrança,
E do bem, se algum houve, as saudades.

O tempo cobre o chão de verde manto,
Que já coberto foi de neve fria,
E enfim converte em choro o doce canto.

E, afora este mudar-se cada dia,
Outra mudança faz de mor espanto:
Que não se muda já como soía.

Luís Vaz de Camões


sauvage

Contribution du : 23/06/2021 23:57
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Re : "chose marchande" vous remercie !
Organiris
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Bonjour Sauvage,

Merci pour ton retour sur ton poème.


Je poste ici une traduction du poème de Camões. Je l'ai fait la plus littérale possible et il n'a donc qu'une valeur de compréhension, et non pas poétique.

Changent les temps, changent les qualités,
Change l’être, change la confiance ;
Le monde entier est composé de changements,
Prenant toujours de nouvelles qualités.

Continuellement nous voyons des nouveautés,
Différentes en tout de nos attentes ;
Du mal restent les chagrins dans la mémoire,
Et du bien, s’il y en a eu, les saudades*.

Le temps couvre le sol d’un manteau vert,
Qui déjà fut couvert de neige froide,
Et finalement** convertit en pleurs le doux chant.

Et, à part ce qui change chaque jour,
Un autre changement fait notre principal étonnement :
Que ça ne change plus comme nous en avons l’habitude.



*saudades : je ne traduit pas le mot, il n’a en français que des approchants.
**Enfim, traduit ici le sens de « finalement »
mais on trouve parfois « em mim » (en moi) au lieu de « enfim »
je ne sais pas quelle est l’authentique version.



Contribution du : 24/06/2021 17:59
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Personne n'est Étranger sur Terre.
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Re : "chose marchande" vous remercie !
Maître Onirien
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09/03/2013 09:32
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Dans l'homme sans qualités de Musil que je lis en ce moment, ouvrage écrit il y a une centaine d'années, ce passage trouve peut-être sa place dans ce forum:

"Mon cher monsieur, dit-il, dans l'histoire de l'humanité, il n'y a pas eu de retour en arrière!"
Le comte Leinsdorf fut le premier surpris de cette déclaration, car ce n'était pas du tout ce qu'il avait voulu dire. Il était conservateur. Ulrich l'irritait, il avait voulu remarquer que la bourgeoisie avait bafoué l'esprit universel de l'Eglise catholique, et qu'elle en subissait maintenant les conséquences. Il eût été également naturel de vanter les époques de centralisation absolue où le monde était dirigé selon des principes uniformes par des personnalités conscientes de leur responsabilité. Mais, tandisqu'il cherchait ses mots, il avait songé tout à coup qu'il se trouverait vraiment désagréablement surpris s'il devait se réveiller un beau jour sans bain chaud et sans chemin de fer et se contenter, en guise de journaux, d'un héraut impérial cavalcadant par les rues. Ainsi, le comte Leinsdorf se dit : "Ce qui fut une fois ne se retrouvera jamais sous la même forme", et cette pensée l'étonna. Car si l'on admettait qu'il n'y avait pas de retour volontaire en arrière dans l'histoire, l'humanité ne pouvait plus que ressembler à un homme qu'entraîne un étrange besoin de voyage, et pour lequel il n'y a ni retour ni arrivée, et c'était là une bien curieuse condition.



Voilà, il m'a semblé que ce passage pouvait être intéressant, et ce à plusieurs niveaux.

Merci pour le retour, au plaisir.

Contribution du : 26/06/2021 13:28
_________________
La compréhension n'est pas nécessaire à la poésie, mais la poésie est nécessaire à la compréhension.
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Re : "chose marchande" vous remercie !
Chevalier d'Oniris
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Merci Hersen et Pouet d'alimenter ce fil.

Autre penseur que j'apprécie, Jacques Ellul, dans La multiplication des besoins, voici un extrait :

"Le processus énorme de la techno-marchandisation a pour corollaire la transformation des besoins. Les besoins de base sont noyés sous les autres. Notre mode de vie a éclaté en miettes, et chacun de ces miettes fait l'objet d'étude de marketing pour ajuster les besoins et les produits de la technique. Mais s'agit il encore de besoins?..."


Evidemment, c'est un point de vue philosophique tranché engendrant dans la réflexion des conséquences indéniables... Moi-même, je tente volontairement de ne pas posséder de téléphone portable et cela devient une lutte dont la fin est très certainement connue d'avance mais je résiste, par étique ! Loin de moi les "QR code" !

Contribution du : 27/06/2021 11:37
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Re : "chose marchande" vous remercie !
Chevalier d'Oniris
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15 commentaires pour cette poésie. Je suis satisfait. J'avoue avoir eu un doute en l'envoyant.

Merci à Queribus, Pouet, Larivère, Cristale, JackIsJack, aldenor d'avoir lu et posté un commentaire !

L'importance du fond et de la forme sont effectivement une de mes préoccupations.

Aussi, grâce à vous, j'ai compris l'inutilité de l'adverbe néanmoins. Je vais pouvoir encore épurer ce poème.

Contribution du : 27/06/2021 11:45
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