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Remerciements pour demain peut-être !
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Merci à tous ceux qui ont pris le temps de se pencher sur mon texte pour le sélectionner, le corriger, le publier et le commenter.


J’avais envie de prendre le contre-pied du catastrophisme ambiant, lié au réchauffement climatique, à la montée des eaux, à l’extinction des espèces, au pillage des ressources de la Terre, à la démographie galopante etc …
Je comprends que cette nouvelle peut sembler assez idéaliste. Ceci dit, je me suis appuyée à la fois sur des expériences personnelles et des expériences rencontrées, et j’ai relié tout cela ensemble. Je me suis demandé quelle serait la solution pour un avenir vivable voire heureux. Déjà, pour moi, cela ne peut passer que par du local (cela s’inspire aussi de l’essai : small is beautifull de l'économiste britannique Ernst Friedrich Schumacher - une société à la mesure de l'homme.), la mondialisation a des effets délétères et influe gravement sur le réchauffement climatique. L’exemple que je donne avec le lin est véridique, nous produisons des champs de lins en France et nous envoyons la récolte en Chine afin que cela nous revienne sous forme de vêtements, n’est-ce pas aberrant ? (tout le monde a en mémoire, je suppose, ce gigantesque porte-containers qui a bloqué le canal de Suez en se mettant en travers).
Cela ne peut passer aussi que par le respect du vivant au sens large, par un contact proche avec la nature et par la compréhension et le respect des écosystèmes.
Il me semble aussi important de remettre en cause l’organisation politique actuelle à bout de souffle, et de s’orienter vers une forme de démocratie réelle et non simplement proclamée. J’ai secoué toutes ces idées et cela a donné cette nouvelle, bien sûr, elle n’a pas la prétention de résoudre tous les graves problèmes actuels, juste une petite approche un peu plus optimiste sur ce que l’on lit ça et là.


@Cherbiacuespe : Merci pour votre commentaire, merci d’avoir remarqué et apprécié les échanges entre le nouveau et l’ancien monde. Oui c’est un texte politique porté par une conviction personnelle que si l’être humain se sent bien, il perd sa tendance à la destruction et à la violence justement, non ? Concernant l’aspect végétarien, il semblerait que l’on va y être condamné avec l’augmentation de la démographie et les problèmes écologiques que posent les élevages, on nous prévoit un avenir avec des escalopes d’insectes et des gratins de vers !


@Corto : Oui on n’est pas à l’abri d’un succès, je reconnais l’idéalisme sous-jacent de mon texte.
Merci d’avoir mis en exergue ce point clef qui est de vivre en accord avec la nature en la décrétant priorité absolue, je pense que c’est une clef importante pour éviter ou au moins réduire la catastrophe annoncée. Malheureusement les écologistes politiques ne sont pas les premiers à défendre cette idée. Merci aussi d’avoir pointé l’évolution de Hugo qui pour moi est un marqueur de réussite. Et Merci tout simplement d’avoir apprécié ma nouvelle en l’état en faisant abstraction des obstacles potentiels.

@Hersen : Que mon texte ne te parle pas, je peux le comprendre. En revanche, je suis très perplexe sur ce que tu pointes, c’est bizarre car j’ai l’impression que tu commentes un autre texte. Dit autrement, je ne retrouve pas ma nouvelle dans ton commentaire.
Je n’évoque pas l’autonomie alimentaire que tu mets en exergue, je n’en parle pas sauf à l’occasion du buffet, cela signifie en rien une autonomie pour le quartier. J’insiste surtout sur remettre la nature dans la ville, pour vivre et faire avec, et sur la nécessité de consommer ce que l’on produit localement et sur le respect des écosystèmes.
Non, Lia n’est pas fière de sa plaque, elle est contente du contenu de l’inscription, elle ne voulait justement pas être présentée comme celle qui a tout fait. Elle dit bien qu’elle a donné des idées qui étaient en train d’éclore dans toutes les têtes, et c’est sans doute la confiance qu’elle inspire qui a fait le reste. Elle fait partie aussi des bras, elle n’est en aucun cas un chef, elle le dit clairement dans l’échange avec le maire.
Parler de troupeau, d’abnégation pour la communauté me laissent pantoise à mon tour, car ici, chacun peut proposer ses idées personnelles, celles-ci sont discutées collectivement, et voter à la majorité, les responsabilités tournent, tout le monde tour à tour peut être tête et bras pour reprendre ta formulation. En quoi est-ce un troupeau ? En quoi il y a abnégation ? chacun peut y trouver son compte. Où est le problème ?
Pour le côté idyllique, le cas de Hugo montre bien que la relation humaine n’est pas un long fleuve tranquille dans ce quartier et que l’agressivité existe bien, mais pourquoi y aurait-il de la hargne durable là où les personnes sont écoutées et respectées ? Et ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de hargne qu’il n’y a pas d’énergie, bien au contraire.

@Marite : Merci pour votre commentaire et de souligner que vous avez rencontré des initiatives similaires dans des petites villes sans doute celles qui m’ont inspirée.
Et vous pointez un aspect important, c’est le mélange des générations, ce qui est réalisable dans tout quartier si l’on fait des activités ensemble. Je me souviens d’un documentaire sur une ancienne voie de chemin de fer dans l’est de Paris qui était laissée en friche, récupérée par les habitants du quartier pour en faire un potager partagé, tous les âges étaient représentés, tout le quartier se retrouvait là, et cela créait une ambiance solidaire bien au-delà de simplement planter des légumes. Un vieux monsieur avait perdu son épouse, et la chaleur du groupe autour de ce potager l’a soutenu. Ces approches sont d’excellents moyens pour développer les relations humaines et pour éviter la solitude dramatique de certaines vieilles personnes.

Merci !

Contribution du : 06/11/2021 09:11
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Re : Remerciements pour demain peut-être !
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Bonjour Tiramisu,

On va commencer en fanfare. La démographie sera un problème majeur concernant la nourriture, que l'on soit végétarien ou pas, tout simplement parce qu'il faut un minimum de surface cultivable pour un nombre de population donnée. Et cette surface cultivable va être un problème. Je ne vois donc pas de solution satisfaisante, même avec les insectes ( auquel d'ailleurs je ne crois pas un seul instant ).

Ensuite, je ne connais qu'un exemple, et encore il n'est pas parfait, d'une population qui vivait en harmonie avec son environnement : les amérindiens des prairies. Sapiens a un goût prononcé pour détruire, inventer des castes, des riches et des pauvres, faire travailler les autres à sa place, et j'en passe. Même si je salue vos convictions, j'ai peur qu'elle ne soit déçue par quelques profiteurs, et quel que soit le bord. Je vois trop de "verts" agir et ergoter guidé par le goût du pouvoir pour croire en leur totale sincérité.

Il y a un côté anarchiste, version Pierre-Joseph Proudhon, dans votre texte, qui m'a parlé, même si je ne suis un grand amoureux de cette proposition sociétale. Mais je doute qu'on y parvienne un jour, à cause de la nature profonde de Sapiens. Bêtement !

Je le redis cependant, je salue cette conviction profonde. Il faut croire, sinon c'est le désespoir total.

Contribution du : 06/11/2021 23:33
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Re : Remerciements pour demain peut-être !
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"Il faut croire, sinon c'est le désespoir total", écris-tu Cherbiacuespe.

Je pense pour ma part qu'il vaut mieux être lucide de ce que nous sommes en tant qu'humains, pour qu'au moins nous ne soyons pas tant désillusionnés.

Tira, je pourrais argumenter sur 36 pages, mais ce serait fastidieux et nous perdrions l'aspect général.
Aspect général qui à mon avis, puisqu'ici nous sommes en littérature, se résumerait à ceci :
Nous sommes tous des Don Quixote, verbe au clair pas toujours si clair cachant nos folies.

Mais je voudrais souligner qu'une nouvelle doit être forcément un texte qui étire la réflexion bien au-delà des lignes et des mots. On ne peut, jamais, reprocher à un lecteur d'y voir plus, ou moins, ou différemment de ce que l'auteur a voulu écrire.
J'ai lu :
"Nous sommes totalement autonomes pour la nourriture, essentiellement végétarienne"
Je souligne la redondance : "autonome" précédé de "totalement".
Si j'ai mal interprété, est-ce tout à fait de ma faute ?
Et du coup, si tu me dis que ce n'est pas ça du tout, je ne vois pas...

"remettre la nature en ville". Oui, après avoir mis "les villes à la campagne".
Et après avoir rasé les jardins ouvriers, on instaure maintenant des "espaces solidaires". Tout n'est qu'une roue qui tourne, un globe qui tourne sur lui-même et qui nous donne l'impression de pouvoir se réinventer.

Alors pourquoi pas. Si tout cela peut marcher.

Mais concernant la nouvelle proprement dite, ce qui m'empêche d'adhérer, même si ce ne serait partiellement, est le côté beaucoup trop lisse. Car tout est raconté sur le même ton, donc on ne distingue pas forcément bien les sentiments profonds de ceux que tu évoques. (Hugo par exemple)

"Chacun peut proposer ses idées personnelles" : Oui, c'est très bien comme ça.

Contribution du : 07/11/2021 05:56
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Re : Remerciements pour demain peut-être !
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@Cherbiascuespe : Oui l'alimentation va devenir un vrai problème, d'où l'interêt de developper des potagers en ville mais peut être est ce une goutte d'eau face à l'ampleur du problème. Je suis tout à fait d'accord sur votre remarque concernant les verts politiques, malheureusement bien trop souvent ils ne font pas de l'écologie, ils font de la politique dans le sens négatif du terme.
Merci pour votre passage.

@Hersen : concernant l'humain, je suis lucide même si il est toujours plein de surprises et heureusement. Par expérience, j'ai animé des groupes de tailles variables, j'ai participé à des communautés dont une qui existe depuis 1968, je pense avoir vu de nombreux spécimens en pratique. Il y a malgré tout des fondamentaux qui se répètent et qui aident à construire une organisation, organisation qui est un système, il suffit d'en changer un élément, pour que cette organisation s'effondre.
Effectivement, j'ai parlé d'autonomie alimentaire, pour moi, c'était très périphérique par rapport à l'ensemble de ma nouvelle. Bien sûr, un lecteur peut se polariser sur une petite partie d'un texte, mais il faut reconnaitre que cela fait bizarre à l'auteur. Pour l'aspect lisse, il me parait important de remettre le contexte de la nouvelle, l'éco quartier est arrivé à un état d'équilibre où tout se passe bien, où chacun a pris ses marques, son âge d'or, et effectivement, l'histoire de Hugo est racontée et non vécue dans ses moments les plus chauds. Maintenant, et parce que c'est une société humaine, avec sa grandeur et sa décadence potentielle, il est possible qu'un instantané de cet éco quartier dans quelques temps ne sera plus du tout dans cet âge d'or.
La vie est mouvement. Cela me donne une idée pour une nouvelle nouvelle ...

Contribution du : 07/11/2021 10:21
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Re : Remerciements pour demain peut-être !
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Bonjour Tiramisu,

Je me sens un peu impoli de m'immiscer dans une discussion à propos d’un texte que je n’ai pas commenté. Si vous trouviez cette sensation justifiée, je le comprendrais parfaitement et m’effacerais.

Une chose m’a interpellé dans ce que vous avez écrit :

Oui l'alimentation va devenir un vrai problème

N’est-ce pas déjà le cas depuis longtemps ?

Contribution du : 07/11/2021 11:07
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Re : Remerciements pour demain peut-être !
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Bonjour Bandini,

Bienvenu ici ! Asseyez vous, prenez un chocolat , désolée je n'ai pas de café !

Mondialement oui, l'alimentation est déjà un problème, si on considère certains pays d'Afrique. Là, où règne la sécheresse, et malheureusement avec le dérèglement climatique cela ne va pas s'arranger. C'est pourquoi il est urgent de changer notre relation avec la Nature et repenser la mondialisation.
Aujourd'hui, en occident, on est encore à jeter des surplus de nourriture.

Contribution du : 07/11/2021 11:57
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Re : Remerciements pour demain peut-être !
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Bonjour à tous,

Hersen, on peut rêver, oui, mais cela n'empêche pas d'être pragmatique. Je n'oublie pas qu'on a inventé l'agriculture pendant qu'on ouvrait grand la porte à un système de castes qui essayait déjà de s'installer.

Bandini, disons que le problème risque de repartir de plus belle après avoir obtenu quelques résultats satisfaisants.

Contribution du : 07/11/2021 12:15
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Re : Remerciements pour demain peut-être !
Visiteur 
Merci de votre accueil, Tiramisu.


J’ai déjà bu trois cafés ce matin. Je prends les chocolats, grand merci. J’espère que ni mon café ni votre chocolat ne seront la cause de l’obstruction du canal de Suez ;)

Je note dans votre réponse à Corto un certain désabusement à l’égard de l’écologie politique.

J’ai le sentiment que prendre le problème par ce bout-là, c’est comme étudier le cours d’un fleuve en observant son delta et en ignorant sa source et ses affluents.

Je suis convaincu que le problème est social avant d’être écologique et qu’il est philosophique avant d’être social. Mais si on prend le problème à sa source philosophique, on se heurte à l’angoissante question soulevée par Hersen que je cite : « Je pense pour ma part qu'il vaut mieux être lucide de ce que nous sommes en tant qu'humains, pour qu'au moins nous ne soyons pas tant désillusionnés. ». Cette évocation de la fatalité est vertigineuse. Sous cet angle, le questionnement démographique relèverait moins d’une pression sur le milieu que de l’incapacité d’une organisation complexe à se restructurer autrement. Sous cet angle, toujours, l’humanité est-elle trop mondialisée ou trop peu ?

Deux questions m’obsèdent, la première étant sociale et la seconde philosophique :
1. Qu’est-ce qu’un emploi et qu’est-ce qu’un travail ?
2. Que dépensons-nous quotidiennement ?

J’ai en tête beaucoup de questions et si peu de réponses, mais quel que soit le sujet, j’ai toujours pensé que la conduite d’une réflexion démarrait par un inventaire de questions plutôt que par un inventaire de réponses.


PS : je pense que les problèmes de nutrition sont également largement présents en Occident, bien que sous une forme différente.

Contribution du : 07/11/2021 15:06
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Re : Remerciements pour demain peut-être !
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Bandini,

Je suis d'accord avec vous les questions sont beaucoup plus importantes que les réponses pour mener une réflexion.
Il me semble que vous oubliez après le social et le philosophique, l'économique, le système économique structure notre monde et concernant le système capitaliste qui recherche à maximiser les profits, s'accompagne de jeux de pouvoir non négligeables. Quand on voit que certaines multinationales font la loi dans des pays, on comprend qu'il ne reste plus beaucoup de place ni pour le social, ni pour le philosophique.
Ma question serait : comment sortir de ce système économique qui a les effets délétères que l'on connait ?
Et seconde question : que construire à la place ?

Contribution du : 07/11/2021 17:10
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Re : Remerciements pour demain peut-être !
Visiteur 
Tiramisu

Il me semble que vous oubliez après le social et le philosophique, l'économique, le système économique structure notre monde et concernant le système capitaliste qui recherche à maximiser les profits…

Il m’arrive sans aucun doute d’oublier des choses, mais je ne pense pas que ce soit le cas ici.

L’une de mes deux questions était : qu’est-ce qu’un emploi et qu’est-ce qu’un travail ?

Je pourrais aussi poser une autre question : qu’est-ce qui distingue un chômeur recevant une fiche de paie d’un autre percevant des allocations de substistance ? A supposer qu’il y ait une différence, bien sûr, et qu’on s’entende préalablement sur la notion de chômage.
J’ai lu récemment une nouvelle de Donaldo75 dans laquelle une file d’attente se formait devant ce que j’ai cru reconnaître (à tort ou à raison) comme une agence pour l’emploi. Au bout de cette file, deux personnes se demandaient ce qu’elles faisaient là. Elles semblaient avoir rejoint cette file sans but particulier, pour faire quelque chose, quelle que soit cette chose, peut-être par mimétisme. J’ignore quelles étaient les intentions d’auteur réelles de Donaldo75, mais c’est une nouvelle qui peut faire réfléchir.

Ma question serait : comment sortir de ce système économique qui a les effets délétères que l'on connait ?

Avant de me poser cette question-là, je m’en pose une autre : qu’est-ce qui empêche d’en sortir ? Et encore une autre avant celle-là : pourquoi en sortir ?

Mais je persiste à croire que la première vraie question à se poser est celle-ci : que dépensons-nous quotidiennement ? Une seule réponse me parait à moi réellement naturelle et elle donne le vertige. Je n’aurais sans doute pas depuis toujours donné cette réponse, mais on ne se réveille plus jamais de la même manière à compter du lendemain du jour où l’on s’est offert cette réponse.

Je ne veux pas faire le malin en donnant des questions en guise de réponses, mais je crois vraiment que la question doit précéder la réponse et surtout que cette question doit être éprouvée comme une évidence personnelle sans qu'elle ne soit servie sur un plateau (peut-être comme un croyant rencontre la foi, pourquoi pas ?). Nous sommes habitués (conditionnés, peut-être) à voir les choses telles qu'elles nous sont visibles depuis notre naissance et telles qu'elles étaient déjà visibles par nos parents et grands-parents qui nous ont transmis cette vision en la perpétuant. Un parcours de vie est-il nécessairement celui d'un Terrien du vingtième ou du vingt-et-unième siècle ? Pardon, encore une question :)

En réalité, je suis un peu contrarié par le fait de participer à cette discussion dans laquelle je me suis pourtant engagé. Avant de m’inscrire sur Oniris, j’avais entamé la rédaction d’une nouvelle portant sur ces questions et j’hésite à en déflorer trop le sujet, imaginant qu’elle pourrait peut-être un jour être publiée. D’autre part, j’ai du mal à poursuivre sa rédaction après avoir commenté un certain nombre de nouvelles. Dès lors que je me permets de relever dans certaines ce que je crois être des faiblesses, je peux faire croire à de la condescendance alors que c’est l’humilité qui me fait voir dans la mienne ce que j’ai reproché à d’autres. Reprendre un texte déjà bien entamé n’est pas chose facile.


Hersen

Il y a quelque jours, nous avons eu une brève discussion au sujet de l'un de vos textes et j'ai le sentiment de m'être mal exprimé. Vous avez eu la sagesse de laisser la chose en suspens. J'aimerais saisir l'occasion de m'exprimer mieux.

Je ne vous reproche pas du tout de laisser sa liberté au lecteur, bien au contraire. Comme je l'explique ci-dessus, je pense qu'il est important que des questions éventuelles naissent dans l'esprit du lecteur sans que l'auteur ne les lui enfonce dans le crâne, le boulot de l'auteur se résumant peut-être à mettre le lecteur dans des conditions favorables pour qu'il se les pose. Ce boulot peut consister notamment à déconstruire préalablement le référentiel qui est le sien depuis toujours.
Mais dans ma nouvelle entamée, je m'aperçois que je donne à la fois la question et la réponse, ce qui ne me satisfait pas du tout.

Peut-être allez-vous jusqu'à laisser ouvert le champ des questions pour le lecteur ? Même ça, je ne pourrais pas vous le reprocher. C'est juste qu'en l'espèce, la démarche est différente et je manquerais mon objectif en perdant le lecteur dans d'autres questions que celle qui m'obsède. Mais c'est peut-être illusoire ?

Contribution du : 07/11/2021 20:33
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