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1 Utilisateur(s) anonymes
Remerciements suite à L'escampette |
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Organiris Animodérateur
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Tous mes remerciements au Comité éditorial pour son activité générale, autant pour sa composante plaisante que pour l'ingrate et la difficile, et, mais c'est bien annexe, pour son regard bienveillant sur mon petit récit poétique.
Il est né d'un événement tout simple et naturel, celui dans lequel un de mes petits-enfants s'est élancé dans une excitation créatrice qui m'a ravi. La trame de ce texte est pratiquement littéralement ce qui s'est passé et ce que l'enfant en a émis. Cependant c'est bien trois mouvements narratifs qui y interfèrent, consécutifs dans leur gestation et synchrones dans leur énonciation : l'originel, le visuel du narrateur et l'interprétatif. Le premier apporte, le second profite et le dernier engendre ; l'on peut voir en cela un processus inhérent à la production de l'écriture poétique en général, mais ici l'impulsion impromptue, puissante et fugace, candide et très volontaire était si particulière, qu'elle se devait de nourrir en profondeur les deux autres. Les teneurs rassemblées des commentaires expriment tout ce que j'ai voulu ouvrir à la perception, je ne donnerai donc pas de "clés" supplémentaires, ce poème parle de lui-même et laisse à penser les inspirations qui naissent à sa lecture. Sur ce plan, je dois saluer toute la palette des suggestions inspirées qu'il a suscitées. Je remercie donc vivement mes commentateurs qui ont offert et assis une élévation certaine à ma modeste prose. @-socque (beaucoup↓) Votre "phrase préférée" est mise en avant pour ce qu'elle suggère de "puissance de l'impulsion artistique" chez l'enfant, et par extrapolation chez l'artiste en général quand un projet "l'habite". Ce que vous évoquez à sa suite entre tout à fait dans mon projet d'écriture ; là est bien le cœur de l'intention du poème : de part "l'impulsion artistique" se rendre capable par le "soleil-oeil" et celui "du jeune artiste" d'être "prêt à démanteler son matériel fatigué pour lui arracher toute la force d'expression possible.". Il y naît une sorte de dépassement de la matière originelle qui semblait pourtant mourante à se renouveler, revivre par la force de l'envie et de la volonté. Si j'ai choisi "de mettre en avant la dentale "t", c'est justement pour appuyer le côté chantant de l'emportement de l'enfant, entonnant un fredonnement a capella primesautier. Si l'enfant alors ne chantait pas par ses cordes vocales, je vous assure que dans sa tête, ça sautillait… Dans un poème plus économe de mots, je crois effectivement que, comme vous le suggérez, j'aurais allégé le final, peut-être en supprimant le dernier paragraphe et en plaçant la "poudre d'escampette" plus tôt. Mais là dans le récit, le parachèvement de l'œuvre me semble ainsi trouver une assise finale alors que ce qu'elle exprime reste très aérien. Mais je comprends que votre ressenti puisse être très envisageable. Merci beaucoup socque. @-Cyrill (beaucoup↓) "Joli titre", oui il me plaît vraiment bien, je l'ai trouvé dès les poudres des palettes écrasées… Dans ta relative compréhension, tu écris : "Je crois comprendre qu’un œil, immense et bienveillant guide, protège peut-être un enfant dans sa compréhension du monde, son appréhension qui se fait par le dessin puis la peinture.". Pour ma part, je te dirais que l'intention n'était pas d'imaginer que "œil"-"soleil" était un guide "protecteur", mais plutôt un phare attirant, et potentiellement très "regardant", de fait c'est presque l'inverse de ta perception car il porte plutôt à prendre "des risques", se lancer et bien sûr en évitant de s'y fracasser ou de s'y brûler. Par contre "palette fatiguée… comme une allégorie d'un monde à bout d'énergie", oui sans conteste, même si je n'étais pas à l'origine dans cette corrélation directe "la palette fatiguée / le monde à bout", mais plus dans la suggestion que de la fin, de part la "poussière", un renouveau reste toujours envisageable, dans un formidable élan d'optimisme peut-être, mais dans un esprit d'enfant, il y a du potentiel… Je suis un peu déçu que l'objet te soit apparu un peu "puzzle" ; pour une fois que je cherchais à rester proche d'une "histoire", de faits circonstanciés avant d'investir des contrées plus tourmentées et personnelles, je pensais la chose plus sensiblement "accessible", mais bien des prédispositions peuvent perturber les ressentis ; j'espère que nous avons vécu là une exception. Merci beaucoup Cyrill. @-papipoete (beaucoup) J'aime bien la réécriture que propose votre coutumier "NB", très ancré et sympathique, par une sorte d'encre sympathique donc dont vous avez le secret : "NB tout un cérémonial que le lever du Soleil, qui éteint tour à tour les étoiles, jusqu'à la plus petite, si loin mais qui finit par se prosterner devant le Maître absolu ! J'aime particulièrement cette première partie... ce lever de rideau. Et le final que montre cette " poudre d'escampette... "." Merci beaucoup de ce regard très avenant papipoete. @-Davide (beaucoup↑) "récit (éminemment) poétique" dis-tu, j'apprécie beaucoup que tu l'aies ressenti ainsi, car j'avoue que bien souvent je "bataille" avec le mode "poétique" ; vu que mon intention première n'est sûrement pas d'écrire "poétique", quand cela survient, bien sûr que je m'en réjouis. Je n'ose reprendre ton propos sur la qualité de l'écriture… je la prends en l'état comme une très aimable appréciation dont je te suis très reconnaissant. Tu a bien vu les trois mouvements qui interfèrent dans le récit, ceux que j'évoquais ci-dessus, dont celui de "l'auteur synesthète, peintre et poète attentif à cette conjonction", de même que le regard "lecteur" qui en un quatrième parachève "l'œuvre" enfantine. Je suis vraiment ravi de ton assentiment. Merci beaucoup Davide. @-Corto (beaucoup) Vous me comblez dès vos premiers mots : " J'ai rarement lu la description d'un lever de soleil faite de façon aussi fine, délicate, avec une si belle phrase de conclusion « déposant dans toute chose l'apercevant sa sympathie ».". Je salue aussi votre regard qui met en avant cette incise : "La couleur… la finalité !". Elle est axiale dans mon propos, dans celui également de l'enfant, "la couleur… la chaleur… la vie". Quant à l'avant-dernière phrase, comme je l'indiquais à socque, elle participe de la "logique conclusive" du récit, mais oui l'on pourrait presque se contenter du final "Le plein jour souriait". Merci beaucoup Corto. @-Pouet (beaucoup↑) "… comme une "texture" de poudre, celle qui délimite le texte comme une frontière à souffler, qui ne saurait le clore, mais qui au contraire l'invite à se poursuivre, à nous poursuivre. Pas la poudre qui va aux yeux dans une volonté démonstrative, non, celle que le marchand de songes parsème chaque soir sous les paupières de notre enfance, celle des pigments d'un sentiment indéfinissable et pourtant si palpable déposé par frottements inconscients et répétés sur la pulpe de nos doigts : cette pulpe - peut-être fruit de l'imaginaire - qu'on passe sur son visage pour y trouver on ne sait quoi, à la lisière du Temps, sur les berges d'une ride. ". C'est superbe ça ! une poésie à part entière. Quel plaisir de se découvrir, auteur, ferment d'une telle inspiration exogène ! Voilà une collaboration créative, et sa synergie émotionnelle résultante, si plaisante par les chemins de la poésie. Et de poursuivre de plus belle : "La poudre. …/… Et ce diaphane assassinat de la beauté par la beauté. La poudre en un subtil émiettement du paysage et du conscient, voile de sable sur l'existence. La poudre en narcotique du sensible et soubresauts de l'onirique. Comme une inspiration fuyante parfois bloquée sur le présent lorsque l'intemporel suinte…". Sans retenue, je te cite encore : " Sûrement bien plus que le soleil, dans l'attente du lever de soi. De ce que le "nouveau" nous enseigne et que le sang nous prédestine.", je suis tellement d'accord. Quant à ton final, je tiens à souligner ce qui a été l'inflexion qui m'a poussé à écrire cela, "l'explosion de la couleur", j'ai trouvé alors le geste enfantin génial, avec cette idée "purement" intuitive de retour au commencement. En cela, Pouet, je reformulerais plutôt ta dernière phrase ainsi : " Cette "simple", cette enfantine métaphysique du [re]commencement.". Merci beaucoup Pouet pour ta lecture extensive. @-Bellini (passionnément) J'adore la perspective que vous donnez à la "pigmentation" de mon récit. Depuis un œil "mythologique" "surpris au réveil", "l'œil du ciel" (bien piètre connaisseur en la matière, je ne connaissais pas cette appellation…) va "se transmuer en poète par l'alchimie d'un enfant". On est bien là au cœur intentionnel de l'espérance, où l'advenue mènera à "rendre la vie, la beauté. La couleur… la finalité !". Ensuite vous nommez "belle image de l'outil poétique renouvelé…" ce passage : "De la palette fatiguée…/… se cachait un secret…". Comment n'y verrai-je pas une pertinence certaine ? Puis par un juste regard qui vous "révèle la création renouvelée", je me réjouis de vous voir empreinter le chemin de mon dessein d'écriture. Mon passage le plus déterminant étant bien dans ces mots "… Les pigments éclatèrent. Il les étala alors en petits tas offerts à la création de nouveaux mélanges, de nouvelles couleurs.". Merci beaucoup Bellini. (Oups ! "Dieu de l'Olympe", me voilà dans de beaux draps…) @-Eskisse (beaucoup) "Un enfant visionnaire et démiurge" joue effectivement au "soleil" et "crée un monde", je sens que vous êtes partie prenante du même jeu. Je suis très séduit par votre rapprochement évoquant une démarche recherchant la pureté à la façon de celle des "calligraphes japonais". Je n'y avais pas songé, mais accepte sans broncher l'idée dans laquelle je reconnais une intention, mais peut-être pas une rigueur, une ascèse si poussée, si accomplie. Me plaît aussi le fait d'une "révélation" qui "se dévoile" libérant ses "secrets" petit à petit dans la succession des lectures. Merci beaucoup Eskisse. @-Yavanna (beaucoup) Peut-être sous le terme "spiritualité" ne mettons-nous pas exactement la même notion ? La mienne s'attache aux possibles qui nous construisent et aux autres qui nous dépassent ; la vôtre est semble-t-elle plus divine ou divinatoire, mais elle peut tout à fait s'accorder avec la mienne moins définie. Si bien que n'ayant pas désiré accorder ici "spiritualité et art", je peux comprendre que le liant entre ces deux domaines de conscience ne soit pas abouti. Les entrecroisements de statures des acteurs (soleil – enfant – narrateur) sont volontaires, il y a des porosités entre les "mouvements narratifs" qui participent à une conjonction plus ample, peut-être ce que vous avez ressenti comme "cette harmonie du tout" ; il me semble important de laisser le lecteur libre dans ses rapprochements et convocations incidentes. Merci beaucoup Yavanna. @-Louis (beaucoup↓) Quel intéressant "écho" vous me délivrez-là ! Depuis celui d'Homère, en passant par l'appellation de Ronsard, « l'Œil du Monde », à ceux d'Edmond Rostand dans son Hymne au soleil (que vous m'invitez ainsi à découvrir) et par tous vos apports personnels si pertinents. Sachez que je retrouve bien "tous mes petits", ragaillardis par vos grandes convocations (que je vous avoue découvrir par votre lecture) et votre juste et sensible regard. À défaut de vous citer intégralement, je me permets de citer les passages les plus prolongateurs de mes invitations : "Le soleil, dans sa vue, ne s’entend qu’avec ce qui, comme lui, projette la lumière, comme lui, l’absorbe, s’en nourrit, et la diffuse hors de lui. C’est avec ces êtres là qu’il se trouve en résonance. Le soleil regarde le monde au fond des yeux pour le révéler à lui-même." "Il ne le reproduit pas, il recrée. L’enfant aime la rê-création. Ce qu’il imite, c’est l’acte du soleil, œil du monde, dans son regard lumineux, dissipateur de ténèbres ; dans son regard créateur en un fiat lux. " "l’enfant « vit son dessin ». Il le « vit » dans l’ambiguïté du terme : Il le voit, il se rend "voyant’’. Il en crée l’image dans son esprit. Il le vit, au sens du « vivre ». C’est un vécu sensible, imaginatif, une reprise sublimée de l’expérience vécue de son monde familier." "La couleur embellit. Le soleil colorie le monde et le magnifie, il l’ «apothéose » comme écrivait Edmond Rostand, ..., dans son Hymne au soleil." "La couleur du monde est la poésie des choses, les voyelles du texte de la nature." "L’enfant cherche pourtant la source de la couleur dans les yeux de ses « pastilles ». …/…Quand l’âme et les choses du monde tintent ensemble, quand elles sont en résonance, en sympathie, en vibration commune, se génère la teinte, naît la couleur." Comment mieux terminer ces prélèvements que par la conclusion qu'offre celui-ci : " Dans notre monde qui s’obscurcit et se déshumanise, ce poème rappelle l’enfance créatrice, …/…; il rappelle le processus cosmique et solaire dans lequel il s’inscrit, et la possibilité toujours d’un nouvel aurore, en un beau texte sans crépuscule.". Un merci particulier à vous, Louis, pour votre engagement si fourni.
Contribution du : 03/12/2021 17:01
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Re : Remerciements suite à L'escampette |
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Maître Onirien
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Salut
oui j'aime bien parfois à m'essayer à une contre-inspiration souvent instinctive et sur le feu à entretenir; être inspiré ou tenter de l'être sans trop reprendre sa respiration par l'inspiration (de l'autre). En ce sens si j'expire bien trop souvent, dans l'instant et son cortège de sentiments de plomb, j'aime parfois laisser un cœur de plume survoler un ressenti personnel, comme une invite si ce n'est à l'introspection du moins à un lâcher-prise bénéfique, une inspiration en forme de bouffée d'air salutaire. Parfois. Ton poème sur l'enfance créatrice m'est apparu comme un bon tremplin vers les nuages en forme d'edredons oniriques. Merci pour le retour.
Contribution du : 03/12/2021 18:19
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La compréhension n'est pas nécessaire à la poésie, mais la poésie est nécessaire à la compréhension. |
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Re : Remerciements suite à L'escampette |
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Organiris Animodérateur
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Oui, Pouet, et du coup, tout le monde en a profité, moi le premier, et je t'en remercie encore. N'hésite pas la prochaine fois à te laisser à nouveau aller à "une inspiration en forme de bouffée d'air salutaire". :)
Contribution du : 03/12/2021 18:55
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Re : Remerciements suite à L'escampette |
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Maître Onirien
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Merci pour ce retour.
Il me semble, Vincente, que ta démarche d'écriture très intellectualisée m'est parfois un obstacle à l’appréhension de tes mots. Ce pourquoi j'ai ressenti ce récit comme un puzzle dont les pièces m'ont paru difficiles à assembler. Et que je n'ai pas compris comme tu l'as imaginé cet œil-soleil. J'ai eu l'impression d'un tâtonnement dans ma lecture qui m'a empêché. Mais je le répète, la poésie fantastique et fantasmatique de l'ensemble m'a semblé évidente, ce que j'ai apprécié.
Contribution du : 04/12/2021 12:27
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Maître et Talons |
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Re : Remerciements suite à L'escampette |
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Organiris Animodérateur
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Bonjour Cyrill,
Je ne sais pas si c'est ma "démarche d'écriture" qui est "très intellectualisée", pour reprendre ta formulation, car il me semble que c'est moins la "démarche" qui l'est que mon retour sur celle-ci, donc la façon dont je la réinvestis dans "l'arrêt sur image" que peut être mon regard sur la teneur de ce en quoi elle peut être appréciable… ou non. Ainsi je ne pense "cérébraliser" particulièrement ni le geste premier, celui de la captation, ni le second, celui de la retranscription. Par contre, à partir de l'affinage, du peaufinage, oui, certainement. Car cette étape essentielle va porter et exporter le propos poétique en le rendant singulier et éventuellement "exceptionnel", elle demande réflexion ; l'auteur à ce moment est à la fois celui qui écrit et celui qui lit, il fait des allers-retours entre ces deux états, du coup entre objet et "subjet", autrement dit entre intention et réalisation. Je crois ainsi qu'il y a étape "puzzle" tout d'abord pour l'auteur, celle qui agrège les éléments en jeu, les circonstances et les mots chargés de les établir et de les transcender, elle est à la fois très intuitive, presque impulsive, et à la fois très réfléchie en ces allers-retours. Je pense que cela procède non de ma démarche, mais d'un mode assez commun d'écriture poétisante. Après si celle-ci produit des hésitations et errements chez le lecteur, l'auteur doit se poser des questions bien sûr ; c'est pourquoi je regrette que nous n'ayons pas trouvé ensemble le bon accord sur ce texte. D'autre part, et par contre, je pense que l'on pourrait s'accorder sur le fait que dans une poésie s'établit une méta-formulation. Le transfert qui s'y effectue est intrinsèquement cérébral. L'identification de ce processus se voit dans la notion d'intellection identifiée par Jankélévitch : "une forme gnostique de création, autrement dit une recréation ; comprendre, c'est la façon qu'a la créature de créer (...). Si l'intelligence, recomposant après coup ce qu'elle décomposa, s'entortille dans la complication, l'intellection épouse le mouvement même par lequel la simplicité rayonne en complexité.". J'ai du mal à envisager qu'il puisse en être autrement tout particulièrement dans l'écriture poétique. J'ai l'impression que ce qui peut prêter à discussion, à ressenti singulier, c'est la qualité des liens entre le fait et l'objet poétique, là l'auteur est le premier "responsable" de ses convocations, car qu'est-ce qui est effectif ? qu'est-ce qui est poétique ? Dans leur nature originelle, l'événement comme l'objet sont des réalités sans affect, sans attributs émotionnels, ce sont d'un point de vue sensitif des matières inertes, au mieux sensorielles. Le passage du registre factuel et originel vers celui sensitif et émotionnel via l'écriture se montre révélateur grâce aux liens par lesquels le lecteur va parvenir à se les approprier, à les vivre dans sa propre grille de lecture. Le "puzzle" de l'auteur n'a pas vocation à devenir "puzzle" pour le lecteur ; en tous les cas, surtout pas par le fait que le jeu d'assemblage soit apparent, voire laborieux. Le plaisir, la réussite, la qualité se doivent d'épouser le lecteur en souplesse, et pourquoi pas en évidence, même dans la surprise et l'étonnement des advenues. *** Bonjour Atom, et merci beaucoup pour votre commentaire. Que pour vous "le lever de soleil semble encore plus radieux une fois peint par la main de l'enfant" est un compliment que j'ai le plaisir de partager avec le jeune peintre. Je suis aussi très content que vous ayez relevé la phrase du "sentier qui serpentait…" pour laquelle j'ai une tendresse toute particulière. Quant à cette deuxième partie du texte, elle vous a semblé "entrer davantage dans le "matériel" et "le technique"". J'en suis bien assez attristé parce que je vous ai alors un peu perdu par elle alors qu'elle était au cœur de l'intention d'écriture. Quand j'ai vu mon petit-enfant, radieux du beau soleil qui pointait, avoir envie de peindre, puis devant les "yeux tristes des pastilles", ne pas se démonter et les gratter puis plein d'allant les éclater, alors j'ai senti la formidable inflexion que cette occurrence m'offrait. Heureusement ensuite vous me rassurez par ce "j'adore" face à cette phrase : "l'envie de jouer lui aussi au soleil luisant", une de mes toutes préférées.
Contribution du : 05/12/2021 10:36
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Re : Remerciements suite à L'escampette |
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Maître Onirien
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Citation :
Par contre, à partir de l'affinage, du peaufinage, oui, certainement. Car cette étape essentielle va porter et exporter le propos poétique en le rendant singulier et éventuellement "exceptionnel", elle demande réflexion ; l'auteur à ce moment est à la fois celui qui écrit et celui qui lit, il fait des allers-retours entre ces deux états, du coup entre objet et "subjet", autrement dit entre intention et réalisation. Je crois ainsi qu'il y a étape "puzzle" tout d'abord pour l'auteur, celle qui agrège les éléments en jeu, les circonstances et les mots chargés de les établir et de les transcender, elle est à la fois très intuitive, presque impulsive, et à la fois très réfléchie en ces allers-retours. Je pense que cela procède non de ma démarche, mais d'un mode assez commun d'écriture poétisante. Eh oui mais c'est tout à fait ça que j'appelle intellectualiser. Et qui ne m'a pas permis d'entrer plus naturellement dans ton récit. Bien entendu qu'il y a tout un processus dans l'écriture. Qu'il y a une intention vers le lecteur dès que nous écrivons. Mais c'est un lecteur fantasmé, et quand arrivent les vrais avec leurs commentaires, il y a fatalement l'épreuve de la réalité qui s'invite. Et il faut relire son texte à cet aune. Je reconnais bien toutes ces étapes que tu décris Vincent. Seulement moi, je les vis surtout, d'une façon émotionnelle, sans les intellectualiser : voilà, je me suis un peu perdu en chemin mais c'est surtout ce que je voulais dire. Citation : Après si celle-ci produit des hésitations et errements chez le lecteur, l'auteur doit se poser des questions bien sûr ; c'est pourquoi je regrette que nous n'ayons pas trouvé ensemble le bon accord sur ce texte. Je ne le regrette pas tant que ça. Je trouve que toi et moi nous avons des écritures tellement différentes qu'il serait étonnant que l'accord se fasse à chaque fois. Cela dit je manque sans doute parfois d'empathie et ça je le regrette. Se poser des questions bien sur, mais parmi les reproches émis sur un texte il y en a que l'auteur peut rejeter en les estimant infondés.
Contribution du : 05/12/2021 13:45
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Maître et Talons |
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Re : Remerciements suite à L'escampette |
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Organiris Animodérateur
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Bonjour Eki,
Vous avez déposé une fleur de fin de saison dans ma poudre d'escampette, avec son "passionnément" très vivifiant. Je vous remercie d'avoir tenu, même et surtout dans un geste tardif (hors de l'attrait de la nouveauté du jour de la publication), à venir m'assurer de la "lumière" qui "émane" de ses mots. Que dire de plus simple et direct que votre dernière phrase : "C'est pur, frais et c'est bon tout simplement.". Que pourrai-je vous dire de plus reconnaissant de notre bonne connexion autour de ce petit "récit" où vous avez perçu combien "la vie, l'envie se mêl[ai]ent au bonheur du jour" ?
Contribution du : 12/12/2021 14:15
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