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Sur "Tes prochaines amours"
Maître Onirien
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15/12/2010 11:48
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Merci aux lecteurs et aux commentateurs de mon poème, qui a motivé des réflexions diverses mais toujours approfondies. Je tiens d'abord à dire que je ne suis pas le vieillard cacochyme et valétudinaire de mon poème, juste un néo retraité encore plutôt en forme, mais que j'ai plaisir à écrire de la poésie un peu geignarde (élégiaque, on appelle ça). Et Je crois pouvoir observer qu'il a fait l'objet de lectures "générationnelles" : il a davantage touché mes contemporains que mes cadets, et pour cause. Je vais y revenir.
Socque, un grand merci pour votre commentaire mesuré mais bienveillant, tout juste ce que méritait mon poème.
Lebarde, vous regrettez à juste titre la rime "loi-voit" : j'avais proposé le texte en classique, parce que l'an dernier mon poème "À mon tourment", qui présentait la même rime, y avait été accepté. Je sais qu'elle n'est pas très orthodoxe, mais bon, j'ai "tenté le coup", comme on dit. Cette fois, je ne puis me prévaloir de l'autorité de Malherbe comme j'en ai l'habitude : lui qui trouvait que "contenance et sentence riment comme un four et un moulin", n'aurait pas fait rimer "loi" et "voit". Avec "vois", c'est différent : on élide simplement le "s"; Boileau, dans son épitre à son jardinier, écrit :
"Antoine, de nous deux, tu crois bien, je le voi,
Que le plus occupé dans ce jardin, c'est toi."
Ou Lamartine : " ... Je me souvien
D'avoir eu pour ami, dans mon enfance, un chien."
Mais le "t" n'a pas droit à ce traitement. Merci de votre lecture bienveillante, et n'oubliez pas qu'il n'y avait pas de faute à "rêves".
Donaldo 75 : Nous partageons de belles valeurs morales, mais en matière d'esthétique, nos sensibilités diffèrent radicalement ; il vaut mieux cela que l'inverse. Je vous trouve juste un peu dur avec ce pauvre "dont", car il me semble que dans ce vers de Baudelaire :
"La servante au grand coeur dont vous étiez jalouse, ..." je ne trouve pas qu'il fasse mauvaise figure. Evidemment, me direz vous, tout le monde n'est pas Baudelaire. Soit, je n'ai rien à répondre à cela. Allons, je vous absous, au nom de vos références à Malraux et à de Gaulle ! Et profitez de votre jeunesse ... vous aurez bien le temps d'apprécier ce genre de poèmes.
Vero, merci, vous avez fait de mon poème exactement la lecture que j'espérais ; dans mon esprit, je l'ai écrit pour qu'il soit perçu comme cela.
Poldutor, il en est de même pour vous ; en outre j'ai été charmé de vos références à "Booz endormi", que le professeur de français nous avait fait apprendre par coeur en seconde (encore un coup de nostalgie). Je déclamais particulièrement avec passion les vers que vous citez, le jeune homme est beau mais le vieillard est grand, dans l'oeil du vieillard on voit de la lumière, et maintenant je me dis : "Ouais, on se console comme on peut".
Papipoète, j'ai bien aimé votre leçon de sagesse : vous n'êtes pas séduit par le thème et au lieu de geindre de n'avoir plus vingt ans, vous vous réveillez chaque matin heureux d'être encore là ; rassurez-vous, dans la vraie vie moi c'est pareil.
Mintaka, j'ai compris que ce poème ne vous transportait pas dans les sphères de la jouissance intellectuelle; merci toutefois de votre lecture bienveillante et positive.
Corto : si, il s'est passé entre ma jeunesse et maintenant des tas de choses qui méritaient d'être vécues. J'y repense souvent avec satisfaction. Mais n'y aurait-il pas quelque vantardise à se déclarer trop satisfait de sa vie ? Et puis, je ne dis pas qu'il ne s'est rien passé, je dis que ça s'est passé trop vite. Dans mes dernières années d'enseignement, j'aimais à dire à mes élèves de lycée :"Je ne sais pas ce qui s'est passé : hier soir quand je me suis couché j'étais comme vous (et je leur montrais des photos sur mon portable) et ce matin je me suis réveillé tel que vous me voyez." En général, ils demandaient à revoir les photos, qu'il contemplaient avec une sorte d'incrédulité. "Vous voyez, leur disais-je, ce qui vous attend" (rassurez-vous, on travaillait, aussi). Vous dites avoir du mal à me suivre : comme Donaldo 75, c'est que vous n'avez pas l'âge où l'on se plaint (ou que vous avez la sagesse de papipoète).
Annick : merci de votre "passionnément". Vous avez vous aussi eu de ce poème une lecture tout fait en phase avec ma démarche d'écriture. Ça vaut toujours mieux d'avoir quinze ans que soixante (il est vrai que je vois des gens très âgés regretter la fougue de leurs soixante ans ; et d'ailleurs, à quinze ans, étions-nous contents d'avoir quinze ans ? Même pas ; mais du moins ne regrettions-nous pas nos dix ans).
Pieralun : "Un poème à l'ancienne mais non dénué de charmes" : le classique indécrottable que je suis te répond : "Non dénué de charmes parce que "à l'ancienne". Mais tu as bien voulu trouver d'autres mérites à mon texte que ce côté désuet ; merci pour avoir loué les octosyllabes : on n'en lit pas assez sur Oniris.
Cristale, le dernier commentaire mais non le moindre. Quel beau compliment que de comparer mes vers à l'eau de Bretagne, qui elle au moins est heureuse de ne pas savoir où son cours la conduit. Un commentaire qui, comme celui de pieralun, a été sensible aux octos.
Pour finir, une petite taquinerie pour Corto : il écrit dans son commentaire que mon poème dit que la vie mène à la mort : Eh quoi, Corto, vous oubliez le Jugement Dernier ! S'il survenait là, maintenant, nous ne mourrions pas. Quand j'étais jeune, j'ai connu un chant protestant qui disait justement :"Es-tu prêt, es-tu prêt, es-tu prêt à ne pas mourir ?" Au reste il n'était pas très beau, ce n'était pas mon préféré.

Contribution du : 26/02/2022 22:52
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Re : Sur "Tes prochaines amours"
Maître Onirien
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Bonjour Miguel

Puisque vous finissez votre tirade en me "taquinant" je me fais un plaisir de vous répondre.
Sur mon âge, vous n'avez sans doute pas lu ma discussion après mon récit "Nous étions vingt et cent". J'y disais "Etant né à une époque où les nuits résonnaient de sirènes d'alarme pour se réfugier dans les abris, tandis que les bombes pleuvaient et détruisaient des quartiers entiers à quelques centaines de mètres de mon berceau". Vous avez donc là une indication. C'est aussi une bonne raison pour ne pas m'enthousiasmer devant la poésie que vous appelez "élégiaque".

Le regard sur la vie passée peut-être nostalgique comme vous semblez l'aimer. Il peut être aussi vivifiant parce qu'on a donné parfois le meilleur de soi-même, qu'on a mobilisé son énergie, qu'on a eu quelques réussites et quelques émerveillements. Je préfère cette démarche (qui n'oublie ni souffrances ni échecs).
A chacun sa vision, c'est pourquoi je vous ai cité Jean Ferrat...

Quant au Jugement Dernier c'est votre mantra, pas le mien. Etes-vous allé jusqu'à la Chapelle Sixtine ? Le tableau de Michel Ange m'a déçu, ou mieux, il m'est apparu comme le symbole de croyances archaïques, une sorte de stase dans l'évolution de la pensée humaine.

Bien à vous.

Corto


Contribution du : 28/02/2022 10:39
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Re : Sur "Tes prochaines amours"
Maître Onirien
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De Entre vignes et pins.
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PS: Mon appréciation ci-dessus ne concerne bien sûr que la fresque "Le jugement dernier" de Michel Ange. Pour le reste de la Chapelle Sixtine j'ai comme bien d'autres été ébloui par l'œuvre du "grand maître".

Corto


Contribution du : 28/02/2022 11:39
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Re : Sur "Tes prochaines amours"
Maître Onirien
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Merci Corto de votre réponse. J'ai lu votre poème et l'ai apprécié mais j'ai préféré ne pas approfondir, précisément à cause de la chanson "Nuit et brouillard", que j'ai sue par coeur" (je l'ai un peu oubliée) et tout cela me ramenait encore à mon enfance, à mes grand-parents qui avaient perdu un fils à la guère, etc. Au Vatican je n'ai pu voir que la basilique et la crypte des papes. Le temps qui m'était imparti ne me permettait pas de visiter la Sixtine. Je partage votre idée qu'il y a beaucoup de mythologie dans les récits bibliques. Justement, une oeuvre picturale sur ces thèmes est à considérer comme une oeuvre représentant une scène de la mythologie antique, un Poséidion, un Zeus, etc : un prétexte à la création.

Contribution du : 28/02/2022 13:50
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