Bonjour à tous, un grand merci pour vos commentaires autour de mon petit poème sans prétention : « Le jardin des souvenirs ». Un peu de chaleur quand le temps se rafraîchi.
Je me suis vautré : personne n’a compris…et quand personne ne comprend c’est qu’il y a un loup. Alors je raconte l’histoire, celle que je voulais écrire : le narrateur est mort. Ça arrive… On l’a mis dans une boite en carton de chez Leclerc (beaucoup moins cher) et des grands types en costume élimé avec des gueules d’enterrement (des gueules d’incinération !) et ont fait glisser la boîte sur les rails. Et hop ! au four. Et quelques heures après (faut que ça refroidisse, on ne va pas vous coller l’urne brûlante dans les mains) quelqu’un s’est retrouvé avec la petite boîte de cendres, en carton aussi, dans les mains. Alors ils l’ont vidée dans le carré des souvenirs. Toujours avec des gueules d’incinération. Ouf ! On ne va pas mettre ça sur l’étagère de la cuisine…
Et le petit tas de cendres, il est là maintenant, immobile, terriblement immobile et tout seul, au pied de l’if, dans le carré du souvenir. La mort c’est juste de devenir immobile. Et il pense à tous ceux qui volent, voguent, courent et il se dit que c’est chiant d’être là…et même ceux qui qui sont assis sans bouger, ils sont vivants, eux. Comme c’était bien d’être vivant ! Et il pense à son Jacques, parce que quand on n’a pas eu de grand père, on s’en choisi un, avec une pipe qui sent bon l’Amsterdamer, une casquette, un qui vous a bercé, enfant, avec ses mots… et qui doit être, lui aussi, un petit tas de cendres dans un carré du souvenir quelque part. Alors il lui parle. C’était la vie aussi, ça. C’était chaud et doux et vachement humain, et vachement vivant. Et le petit bruit de l’œuf, c’était lui…La grasse matinée…
Tout faux je vous dis !
Je vous embrasse tous affectueusement.