Et hop 5 éme texte publié par ONIRIS je suis très heureux que le CE ait retenu ce texte moi qui pendant des années n’ai su passer le poste de contrôle. Il n’est pas le plus lu, ni le plus commenté parmi les miens et pourtant c’est le plus emplumé…Et donc un grand merci aux commentateurs qui ont bien voulu me laisser une trace de leur passage sur mon texte. Que ce retour soit négatif, circonspect ou enjoué je suis toujours intéressé par savoir comment ma poésie se livre aux lecteurs, ou ne se donne pas, d’ailleurs.
Je vais tout d’abord vous faire un retour de commentaires individuels avant de vous donner quelques éléments sur la naissance de ce texte.

Miguel
Visiblement tu n’as même pas trouvé une chatière pour entre dans ce texte. Sur la bite dans mon esprit elle était d’abord d’amarrage, pour parler d’une société en tension ou les individus sont bridés, tenus en laisse. Le symbole phallique n’est pas absent mais s’adresse tant aux hommes qu’aux femmes pour dire que les autorités (le cactus autoritaire qui s’érige en totem) ont selon moi une tendance à nous en…lé selon l’expression argotique, et triviale je te l’accorde.

Cyrano
Ce texte est resté pour ti une incongruité je le comprends et en écrivant et publiant sur ONIRIS je suis conscient de ce risque de perdre des lecteurs, je l’assume. Voici donc quelques explications :
Un désert aride qui n'est pas bonne pomme : ???????
Un désert aride une société sans solidarité n’est pas fertile et a plutôt le défaut de maltraiter les individus que d’être trop gentille.

- Un hangar qui prend (?) une pluie subite : ?????
Une société mal faite prend l’eau et/ou subit l’orage (manifestations)

- un insoumis rotor : en quoi un rotor peut-il être insoumis et à qui ?
Insoumis à son rôle qui est de tourner en rond.

- La bakélite est un matériau isolant ; pas d'électrons
Oui là c’est la licence poétique que je m’accorde et je propose d’imaginer que ce n’est pas la bakélite (la masse, la majorité) qui bloque les électrons mais que c’est l’électron (libre) qui la fuit.
- Un désert est par définition aride.
Oui mais pas que et là je souhaitais indiquer que c’est uniquement l’aspect sec du désert qui fait image à une société qui distribue mal les richesses

- "Un cactus qui se dresse en bite" est une image triviale indigne d'un poème qui se respecte.
Voir ma réaction au commentaire de Miguel :

Mais il y a aussi dans les points que tu relèves comme erronés des méconnaissances de ta part.
- Une vache pie est une vache noire et blanche
Une vache pie est une vache bicolore, blanche et autre couleur, elle peut être pie rouge ou encore pie bringé colle la normande.

- Un courant est une circulation d'électrons ; une électrolyte est une circulation d'ions
Electrolyte : un nom masculin désignant une substance qui en solution peut être décomposée par le passage d’un courant (l’électron qui dans mon texte est libre).

Enfin je pense que les explications à la fin de cette publication en forum surement beaucoup trop longue te montreront que l’on est bien loin de l’écriture automatique.

BlaseSaintLuc
Merci pour le renvoi vers tes références, qui ne sont pas les miennes dans ce texte. Pourtant je dois avouer que j’ai une admiration sans bornes, démesurées pour la Poésie d’HFT. A un point tel que Aligator 427 est ma sonnerie de téléphone et des dingues et des pommés ma notification de messages. Alors si tu as senti un ambiance couleur de pomme j’en suis très heureux, c’est effectivement dans mes influences culturelles majeures.

StephTask
Que dire à part encore une référence à des artistes qui sont tous dans mon univers et wouahh boby la pointe ….. La maman des poissons « Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
Et moi je l'aime bien avec du citron »
Joe Bar team !!! Là sur ce texte je sais pas où tu l’y vois, j’imagine que ma photo d’avatar t’a envoyé sur cette piste qui est aussi dans ma culture.

« Surréaliste, subversif, original et immersif » effectivement ces qualificatif collent parfaitement à mon intention d’auteur.
Vincent
Changer pour plaire n’est pas dans mes us, prendre le contrepied pour surprendre éventuellement donc ne t’inquiètes pas je ne changerais rien ! Quel plaisir de lire ton emballement sur ce texte.

hersen
Mon texte a effectivement fait mouche pour toi, tu as exactement ressenti le message certes subliminal mais prégnant pour moi que ce texte veut délivrer. Je comprends et sais que mon goût immodéré pour les jeux de mots peut parfois paraitre comme du un peu trop, et effectivement dans ce texte il est poil trop, dénotant ou déton(n)ant par rapport au reste. C’est un peu ma signature quand même !

Donaldo75
Mon texte est gratifié d’un « brillant » : wouahhh quelle fierté ! tu as trouvé dans ce texte des ambiances que je ne connais que de loin. Je reste ravi que ce texte est pu avoir auprès de toi une vie libre, indépendante de moi, qui te parle.
AnnaPanizzi
Anna tu as eu en MP mon retour suite à ton message. Je te redis ici publiquement qu’un commentaire sincère est toujours bien venu mais s’il est pour exprimer une incompréhension. Lire en EL et commenter est œuvre utile et une vraie prise de risque, le casse-cou que je suis ne va pas te le reprocher au contraire. Donc merci de cette lecture en aveugle et d’avoir le temps de me faire ce retour malgré la distance que mon texte a gardée avec toi.

2 mots d’explication sur l’intention d’auteur et la construction du texte :
Y a coup ? y a bon !
Pour dire que dans sa construction ce texte est d'inspiration japonaise et reprend certains codes des Haikus et haibuns, c'est aussi une référence aux répressions de manifestations gilets jaunes. Si je réprime par la force légitime j'ai raison ?

L'électron libre est le manifestant, la vache est ceux que certains appellent les moutons (et je n'aime pas ça) la majorité qui est tétanisée par les changements.
Le cactus est à la fois :
le rebelle qui manifeste son envie d'une autre société et les soucis d'avenir de notre société.
L’ordre établit et sa force légitime qui agresse pour sauver un système "social" mondial qui court à sa perte qui essaie d'entraver (à la bite d'amarrage les membres du troupeau )

La fenêtre trop en vue est à la fois la télé qui asservi, la fenêtre ou l'on soutient, hypocritement, sans engagement, ni suite les "soldats de première et deuxième ligne"
Le hangar est ce modèle de société qui prend l'eau de toutes parts, dont la structure est pourrie mais qu'on rafistole sans cesse.

Il y a aussi dans ce texte un jeu d’écriture qui s’amuse à brasser des images et les étirer dans tous les sens en les reproposant dans des formes et des intentions différentes mais liées à chaque strophe.
Voilà pour éclairer un peu, mais le fait que ce texte est et sera hermétique à certains lecteurs est une réalité incontournable. Il en est ainsi de la majorité de mes écrit !

Cheers pour ton debriefing, chVlu. Quand je lis ton explication de texte, je le comprends mieux, et mes incompréhensions me navrent. J'ai conscience que ce genre de cabrioles stylistiques et cette manière de triturer les mots, sont tout à ton honneur en terme de prise de risques, mais encore un peu étranges ou too much pour moi. D'autres plus intelligents ont vu moult choses qui m'ont totalement échappées. Mais je ne désespère pas^^

Merci et bien à toi

Anna

Tu n'excuseras Anna de ne pas accepter que des différences de sensibilités, de fonctionnement neuronal soient objet d'évaluation.
Nous ne sommes pas plus ou moins intelligent en fonction de ce à quoi on est sensible, nous sommes juste différents et c'est une richesse.

Alors stp pas de contrition qui ne devrait pas avoir de place en la matière.
C'est un service personnel que je te demande sinon je devrais me sentir naze de me pas avoir d'émotions sur certains textes en classique très aboutis techniquement mais que je ressens comme trop déclaratifs et pas assez suggestifs à mon goût.

C'est pas de la contrition mais de la lucidité, c'est juste mon ressenti. Je crois l'avoir écrit une fois, sur une nouvelle de Pouet, "je vendrais père et mère pour écrire une phrase comme ça". Je sais pertinemment m'estimer et aussi mesurer tout le chemin qu'il me reste à parcourir pour faire ce que je voudrais vraiment en terme de littérature, et plus encore, le vécu, la maturité, que je n'ai pas encore par rapport à la majorité des auteurs d'Oniris et d'ailleurs. Mais ça, je n'ai pas le choix, je dois passer pas là :p

Merci pour ton retour qui m'a permis de puiser encore un peu plus dans ton texte.

Bon, sinon, les cris vains, non, Chvlu, je suis formelle, tu peux définitivement laisser tomber, c'est une signature bien trop universelle pour que tu puisses continuer à l'utiliser...

Citation :

Arrg l'argument massue !!! comment résister à cette remarque frappée au coin du bon sens ?
Hé ho dis donc c'est mon œuvre si je veux la saloper d'un lieu commun c'est mon droit ! na !

C'est ton droit, et je n'ai rien à répondre à ça;

Je retourne dormir

Hi Pepito
Merci pour ton passage en poésie par amitié
J espère qu'ici tu auras trouvé des clés de lecture

Ananas
Merci pour le passage commentaire sur mon texte, et ravi de savoir que stephtask est fan au point d'en recommander la lecture.
Je ne suis pas loin de partager ton avis sur le coté trop facile de certains jeux de mots, mais c'est un peu mon pécher mignon,, comme un petit plaisir à dévorer de la cuisine grasse et peu élaborée. Chaque fois après une hésitation j'en garde un ou deux ....

Ton commentaire me questionne, où trouves tu une forme de vulgarité dans le propos ?

Citation :

Ah, oui, il a tes textes en haute estime et m'a dit que ça allait me plaire (connaissant mon goût pour le genre que tu développes)

Citation :



ça m'arrive aussi. Pas de soucis, tu sais. Le poème reste d'une belle qualité, et puis l'ensemble prime sur le détail.

Citation :

Ah alors j'avais fait mon commentaire, toute mignonne (si, si)et puis curieuse, je suis allée lire les autres commentaires.
Là, je ne sais plus où, j'ai lu que c'était vulgaire ou grossier je ne sais plus le terme exact, mais j'imagine que si j'ai écrit vulgaire, ...
et je t'avoue qu'après 13 h de taf, j'ai la flemme d'aller voir.
Donc du coup, j'ai relu, je me suis dit que BITE devait être le terme qui avait induit cette impression. Alors j'ai ajouté la remarque sur la vulgarité, justement pour souligner que si on voit juste les mots, effectivement une bite ça peut sembler vulgaire (ça dépend comment on la porte cela dit), mais si on lit la poésie, on se rend directement compte qu'on ne parle pas là du phallus mais bien d'une bouée d'amarrage.

Voilà voilà.

sinon, tout le plaisir de lecture fut pour moi.