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À propos de "satiation"
Chevalier d'Oniris
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12/11/2020 16:09
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Merci Vilmon, Senglar, Anna, Arsinor, Pouet, Vincente, Donaldo75, Cyrill, Plumette, ingles pour vos commentaires. Voici quelques réponses.

La nouvelle a bien été considérée sur le plan euphonique, ce qui était induit par l’effet d’annonce “écriture euphonique”. Quelques critiques, fondées à mon avis: l’abus des adverbes (engendrant de surcroît des sons “en” (se surajoutant à d’autres “en” d’origine différente). Je m’en étais aperçu après avoir publié et j’ai rectifié depuis (mes textes sont toujours en cours de modification, même publiés). Ces adverbes pouvaient constituer un effet, mais il y en avait trop, et même plusieurs dans une phrase, ce qui, à mon avis, est quasiment une faute. Donc, c’est rectifié. Concernant les allitérations en s, je ne les avais pas remarquées, mais après relecture, je m’aperçois que c’est perceptible, néanmoins circonscrit au tout début du texte. Je n’y ai pas encore réfléchi, mais je pense pouvoir rectifier sans trop de difficultés.

Concernant le fond, chacun, me semble-t-il, a réagi en fonction de sa sensibilité, de ses convictions. Qu’en est-il “objectivement”... si on peut risquer le terme?

Selon mon interprétation, la satiation, telle que je la décris (outrepassant sa définition stricte) correspond à une démarche d’esprit comparable à la nausée sartrienne, mais alors que Roquentin (le héros de Sartre dans la Nausée) vivait le déphasage entre la matière et son essence (et son sens par rapport à la société humaine), Benoît vit le déphasage entre les mots (la matière sonore) et la sémantique (leur sens). Il demeure dans cette fascination consécutive de la réalité brute. Ainsi, pour l’exprimer, il la pousse à l’extrême et la scénarise aux yeux de tous. Dans un autre roman de Sartre, le héros en arrive à cette extrémité (en tirant à la mitraillette sur la foule). La perte de sens invoquée dans ma nouvelle correspond aussi au Dasein” (l’être-là), fondement heideggérien de l’Homme initial privé de toute référence interprétative et qui se trouve dans la vérité, laquelle fut travestie à partir de la philosophie socratique. Dans la nouvelle, l’allusion à la psychiatrie est une fausse piste, dénotant simplement l’intention d’excès. Tout jugement moral est évacué, et même volontairement découragé par l’auteur qui laisse le lecteur dans l’incompréhension. Le sujet de la nouvelle est d’ordre purement philosophique, en dehors de toute psychologie. Benoît est un personnage fantoche.

“Satiation” peut apparaître comme une nouvelle déshumanisée, froide, aride, ce que renforce l’écriture euphonique et le style rigoureux. Je ne me suis heureusement pas toujours complu dans ce style, et pas toujours non plus dans l’écriture euphonique…

Contribution du : 03/09/2022 07:42
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