Je tiens à remercier le CE qui a pris le risque de publier ce poème atypique, les lecteurs et bien évidemment tous les commentateurs. J’espérais au moment de l’envoi de mon texte une éventuelle publication pendant la semaine européenne du développement durable, j’ai été exaucé.

J’ai voulu écrire ce texte sans ponctuation comme une course folle. En le lisant à haute voix, on peut très vite se retrouver en apnée, sans oxygène, c’est un peu le but. J’ai essayé de traduire cette urgence climatique et en même temps notre inaction, car le texte se déroule avec une grande inertie et rien ne semble pouvoir l’arrêter jusqu’à la destruction totale de la planète.

Voici quelques remerciements ciblés et explications :

@socque : merci d’avoir apprécié cette colère. Je partage pleinement votre avis sur le génocide et partiellement sur le gaïacide, car nous détruisons de nombreux écosystèmes et cela peut amener à la destruction de nombreuses formes de vies mais Gaïa est résiliente.

@Ananas : merci d’avoir apprécié cette « violence élégante » et d’avoir perçu l’urgence.

@AnnaPanizzi : « de nos jours il semble que tout soit permis ». De nos jours… pfff… Non, cela existait du temps d’Apollinaire ou d’Aragon et même de Mallarmé avec « Un coup de dés jamais n’abolira le hasard ». Votre manque de référence vous fait écrire des choses navrantes. Et j’ajouterais même pour répondre à cette citation réac : si cela n’était pas permis il serait bon de transgresser l’interdit, car c’est l’essence même de l’art. Next !

@Queribus : merci d’avoir apprécié l’écriture. Je vous livre un secret : avant de le déstructurer, il ressemblait à un poème classique et comportait des majuscules. J’ai eu une démarche cubiste.

@Zoé : c’est effectivement mon poème après tout et j’assume mes choix artistiques qui sont cohérents avec mon engagement professionnel en faveur du développement durable. Je ne partage pas votre avis et en tant que parent j’estime avoir une responsabilité vis-à-vis des générations futures. Mais j’aime votre ton et votre sincérité.

@Corto : merci de cette critique très constructive. Le but était d’engendrer un électrochoc et le pari semble réussi même si ce n’est la forme qui vous a le plus convaincu. C’est le fruit d’un débat intérieur qui s’est soldé par ce choix radical.

@hersen : merci d’avoir trouvé mon rythme novateur. Et l’idée d’une majuscule à Morte est excellente (ou comment mettre un point final sans ponctuation).

@papipoète : merci d’avoir bien aimé. Cette image de la bande de papier d’un S.O.S. ( ici sans point) est très bien trouvée. Ne plus respirer était un peu l’idée.

@Myndie : je suis heureux de vous avoir secouée. Merci d’avoir trouvé cette urgence poétique.

@Dupark : je ne pensais pas passer le CE et bim ! Un “passionnément+” . Mille merci d’avoir adoré et compris mon intention et apprécié l’originalité de sa forme. C’est une superbe incitation pour continuer à expérimenter. J’avoue que depuis quelques temps la flamme s’éteignait un peu et voici une belle bouffée d’oxygène.

@Lotier : plus le temps passe, plus je trouve intéressants vos commentaires un brin hétérodoxes et décalés qui font réfléchir. Ils montrent bien le décalage qui peut exister entre l’intention de l’auteur et la perception du lecteur. Oui, le texte est à prendre second degré; oui, il est cynique, mais non, l’urgence n’implique pas forcément le premier degré.

@Donaldo75 : Don, merci pour ton commentaire positif, mais tu peux continuer à donner tes impressions sans te conformer au diktat de l’analyse clinique. Si j’écris, c’est aussi pour générer des émotions.

@Provencao : c’est un commentaire qui constitue une définition belle et complexe de Gaïa. Merci d’avoir aimé.

@pieralun : c’est effectivement une poésie que j’ai postée. A l’image de Magritte, j’ai affirmé que cette urgence n’était pas poétique, mais fallait-il me croire ? D’une certaine manière, j’espère avoir rendu hommage au joli poème classique de Donaldo75 “Ceci n’est pas un poème”.

@MartinHer : “j’adore, merci !” —> ce commentaire si peu argumenté aurait pu être modéré, mais je le trouve si court et efficace que la démarche en devient poétique.

@Atom : merci pour ce commentaire et ce terme de « magma verbal » très bien trouvé qui redonne d’une certaine manière la parole à Gaïa. Un commentaire venant d’un auteur affalé dans un canapé sur la lune permet toujours d’avoir la bonne distance par rapport au sujet.

Le poème ci-dessous :
http://www.oniris.be/poesie/stephtask-meurs-gaia-11982.html#comment180888

Que vous campiez sur vos positions, c'est ce qui me plaît chez vous, SephTask ! On doit pouvoir débattre en respectant les avis différents des nôtres ! Merci !

Le D.D. est un sujet que je peux évoquer durant des heures ! Je vais tenter de faire court en prenant le risque de ne pas être tout à fait comprise.

Il faudrait être dénué de bon sens pour ne pas constater l'impact humain sur la planète. Je ne suis pas dénuée de bon sens ! C'est d'ailleurs pour ça que je me douche à l'eau froide un matin sur deux (j'espère arriver bientôt à une douche hebdomadaire, puis mensuelle... ), que je lave mon linge à la rivière avec mon savon maison fabriqué à base de lierre qui pousse librement dans mon jardin partagé (potager aussi par la même occasion !), que je vais à pied chercher mes cigarettes et mon pain, à la nage pour rendre visite à ma famille de l'autre côté de l'océan, que je ne bois ni café ni mange des bananes ou des avocats, produits trop lourds sur l'empreinte carbone, que je m'éclaire à la bougie et fais cuire mes aliments au feu de bois, que je trie consciencieusement mes déchets tendant vers le no déchet idéal, que je prône la vasectomie d'office chez les nourrissons mâles dès leur naissance visant une baisse drastique de la population mondiale d'ici l'an 2050 (ce fameux seuil apocalyptique !), et que par l'exemple j'essaie d'inculquer autour de moi les bonnes manières. (Je vous laisse le soin de faire le tri pour trouver les intruses ! ^^).

Plus sérieusement je suis pétrie de peur. La peur des dictatures ! Monstrueuses dictatures qui interdisent aux hommes le droit fondamental de disposer de leur vie et de leur corps comme ils l'entendent. Avez vous remarqué comme ce sont toujours les bonnes causes au départ qui engendrent ces monstres ?

Alors oui, les glaces des Pôles fondent, les ours polaires sont en voie d'extinction. Dures lois de la nature que Gaïa surmonte depuis la nuit des temps ! À l'aide de ses enfants, les Titans, elle pallie ces aléas en renouvelant régulièrement les espèces, espèce humaine compris !


Zoé, qui vénère Gaïa (origines obligent !) mais davantage dans l'esprit calme et raisonné de l'andine Pachamama.

Merci Steph pour ce merci !

A te relire !