... Trainant un peu la patte, me voilà en retard.

Je lis vos commentaires avec toujours grands intérêts car j’y retrouve souvent beaucoup de choses que je ne savais pas, ce qui ajoute valeurs, à leurs lectures.

Ericboxfrog, Passaroun, Miguel, Geigei, jeanphi, Gemini,
Ah! Comme il eut été agréable, attablé en votre compagnie sirotant un pastis, d’être là à partager vos savoirs ( perfectible, convenable, aboutie… ? ) et mes ressentis ( aime … un peu …pas du tout …! )

... Pour faire un peu connaissance …
Si beaucoup de plumes me sont inconnus…es…, j’essaie de m’approcher des Brassens, Brel, Perret, Molière, La Fontaine, Guillevic, Rupi Kaur ...

Pouvant aussi imaginer, je suis avant tout un visuel, un…dans l’action ... et les scènes de la vie ( TV, Journaux, reportages, situations ...) me fournissent amplement sujets à écrire.( plus 300 écrits )

Alors sans fards, dépouillée d’artifices, avec plus ou moins de bonheur, ils viennent embouteiller ma plume et ainsi au milieu du jour ou de la nuit, sans construction préalable, souvent sans retouche, presque d’un trait, celle-ci accouche, d’un sujet, fort long parfois, auquel l’instant précédent je n’avais aucune pensée.

Si les nuances ne me sont pas inconnues, écrivant, j’en use avec parcimonie, ce que me reproche bien souvent ma Blonde ( ma Femme ). J’ai de ce fait quelques misères à retoucher mes écrits. Pas dans l’orthographe, où là je ne demande qu’aides, mais, dans la forme, l’écrit et le rendu, ( ce qui me représentent ) et cela, dit-elle, me fait du tort.

Narcissisme? … orgueil du poète ? Peut-être même les deux ?

... Misère !
N’est pas l’acte d’une personne que je connaissais, bien qu’un ver le laisserait supposer, mais une colère générée par une situation, dramatique, inextricable, sournoise, tenue secrète, souvent courante, que vivent nombre de gens placés dans une détresse totale qui leur semble sans issue.
Situation non pas endémique mais rarement dénoncée … L’ai-je bien rendue ?
Je ne sais, mais en 1989, à l’heure où je l’ai écrit, c’était mon ressenti.

Sur la chose déjà dite, le clin d’œil de Geigei n’est pas faux, forcément, qui, en écrivant, peut ignorer l’amour, la haine, la mort, l’amitié ... chacun met dans ses mots les valeurs et savoirs qui sont les siens ...

Quelle valeur mettre sur un « Je t’aime » maintes fois dit et redit … ?

À vous lire .
Amicalement. Airjai.

Donc ce poème est de 1989. C'était, je m'en souviens, la grande époque des révoltes, des aspirations à un monde meilleur, de la "mitterrandie" qui promettait monts et merveilles, de "Touche pas à mon pote", etc. J'étais encore jeune, mais je n'y croyais déjà pas; et quand on voit le monde tel qu'il est, j'avais raison de ne pas y croire. C'est pourquoi ce poème est très actuel, intemporel: parce que rien ne change. C'était aussi la mort de Khomeini et le mouvement de Tien an Men : là non plus rien n'a changé. La seule chose que je vois de changée, et pas en mieux, c'est ma gueule (et celle des autres, piètre consolation).

Salut Miguel,

Merci pour tes commentaires et tes souvenirs.
En te lisant je me suis aperçu que, me pensant jeune encore ...
j'avais encore vieilli.

En ces jours ,je rassemble les 80 bougies que je dois allumer d'ici peu de mois, Hier...jeune vieux... Aujourd'hui : Vieux ! tout court !

Tout en comptant nos cicatrices, voilà que tous les 30/40 ans environ, ce Temps, qui n'a ni amis ni maitre, se plait à nous remettre en pleine face les belles copies que nous avions écrites alors On dit que la Honte ne tue pas ... cela doit être vrai !

Pour Misère ! j'ai dit 1989, mais en fait c'est en cette année là que j'ai enfin trouvé la conclusion, pour moi adéquate, à ce poème aux 3/4 écrit en janvier 1978 à Nimes.

Moi qui me défini ... rapide, ce caillou a longtemps trainé dans ma chaussure...

1978 ... mort de Brel, présidence de Giscard, camp David, Kolwezi,
décès d'Alain Colas et refuge en France de Khomeini.

Amicalement

Ah 1978 ... Moi aussi j'ai écrit à Mauguio cette année-là un poème que j'ai repris vers 2000. Que de souvenirs., dont une triste amourette liée au poème en question. Le coeur n'a pas de rides, comme dit Hugo.