Merci tout d'abord à tous ceux qui oeuvrent en coulisses et en amont avant la publication d'un texte.
Je souhaite aussi remercier chaleureusement ceux qui sont venus lire mais surtout ceux qui ont pris la peine de commenter. J'ai été aussi sensible aux compliments qu'aux caractère constructif des remarques ou encore à leur côté drôlatique.
Damy a vu juste, le poème est construit selon une structure particulière appelée par son créateur « cyclanelle » et que j'apprécie énormément pour la fluidité et l'harmonie qu'elle apporte et le caractère un peu obsessionnel qui sied bien aux questionnements intimes. Je l'ai déjà évoquée ici mais pour rappel, voici : http://souffleurdevers.free.fr/soufflemots/cyclanelle.html .

EtienneNorvins : Je ne connais pas le prix de Rome et je vous assure qu'il ne s'agit pas d'un travail préparatoire aux grands concours littéraires !. Bon, sans doute le style vous paraît-il un peu trop travaillé ; je suis contente qu'en définitive, vous soyez fan du poème.

Donaldo75 : Münch est assurément un peintre expressionniste, ce mouvement pictural que j'aime particulièrement. Mais comme il aborde dans la plupart de ses œuvres les thèmes afférents à la mort, à l'angoisse, à la douleur avec beaucoup de lyrisme, moi je dirais qu'il y a aussi du gothique chez lui. Il faut voir par exemple « La jeune fille et la mort ». Donc, cela confirme ce que vous en dites, il y a bien une interprétation de ma part. Je suis entièrement d'accord avec vous et encore plus flattée du compliment que vous m'en faites. Merci infiniment.

Socque : Spleen baudelairien, c'est ce que vous me reprochez. Cette remarque qui me flatte également, soyons honnête, est une piste de réflexion que j'ai empruntée avant de passer à l'acte. Il m'a fallu du temps avant de me décider sur le choix de l'écriture. Laisser la bride lâche à mon inspiration ou choisir l'alexandrin ? Il m'a semblé au final que ce dernier était idéal pour exprimer toute la dimension dramatique que je voyais dans cette étreinte amoureuse/mortelle. Tout comme l'est la cyclanelle, obsessionnelle, sans début ni fin, rien qui puisse venir à bout du tourment. Merci à vous Socque.

Vincent : Votre commentaire me touche et me fait beaucoup d'honneur, sans doute un peu trop car, mon poème ne pourrait en aucun cas s'inscrire dans cette catégorie dont les impératifs ne sont pas respectés ; ensuite contrairement à vous, je n e pense pas que la poésie classique soit une époque révolue ; il y a d'ailleurs sur Oniris de vraies plumes classiques, il y a des talents disparus, d'autres que j'espère voir revenir ; tout cela ne pousse t-il pas à l'optimisme ?

Provencao : Merci pour votre commentaire. J'avoue que je me suis un peu perdue dans les méandres de votre pensée, ne m'en veuillez pas; l'essentiel est pour moi de savoir que vous avez apprécié le poème.

Papipoete : Pour répondre à vos interrogations : non, il ne s'agit pas d'un pantoum mais, comme expliqué plus haut, d'une cyclanelle et voilà la raison pour laquelle ce poème ne peuvent rêver du « classique » (vous remarquerez qu'il n'y a pas partout d'alternance entre les rimes masculines et rimes féminines). Quant aux films de vampires, personnellement, je pense que l'esthétisme a gagné beaucoup depuis Christopher Lee, notamment avec le Dracula de Coppola et le somptueux « Entretien avec un vampire ». Merci de votre passage Papipoete.

Cyrill : Je suis certaine qu'une fois au parfum sur les modalités d'écriture d'une cyclanelle, tu seras tenté de t'y frotter ; je t'en sais la compétence et au final, ce n'est pas si compliqué que ça en a l'air. « Un quatrain vidé de sa substance, comme vampirisé de son sang » très belle formule, j'aime beaucoup ! Tu as aussi finement relevé cette impression que j'ai eue moi aussi avec le tableau, de consentement, d'abandon mutuel, pas de bourreau, pas de victime, d'ailleurs le supposé bourreau (elle) n'est-il pas la proie de sentiments contradictoires qui semblent l'accabler  ? Merci pour ton chaleureux commentaire.

Pouet : Slt aussi!^^ Et merci pour ton simplement qui en contient tellement. D'ailleurs, je reprends ton allusion à la tête de veau sauce gribiche écarlate. Voilà un détail d'importance. Un point du tableau qui m'a le plus frappée et tellement plu : cette chevelure enflammée qui coule ou s'étend comme des tentacules ; caresse ou poison ? Et on pourrait aussi discuter longtemps de la couleur, de la signification du « roux ». Pas vrai ?

Eskisse : Touché ! Bien vu la notion antithèse noirceur/candeur qui est une des clés de l'interprétation du tableau (enfin la mienne) et qui en entraîne tant d'autres. Quant à avoir de l'empathie pour les fantômes assassins, le tout est de savoir qui est la victime et qui est le tortionnaire... merci à toi aussi Eskisse !

Fanny : Merci pour le retour ! Je suis contente de partager avec vous ce goût d'écrire sur les peintures, exercice que j'affectionne particulièrement. Vous dire que je me suis immergée dans le tableau serait faible, je crois que je m'y suis noyée ! Je l'ai découvert lors de l'exposition Münch au musée d'Orsay et j'ai eu le coup de foudre immédiat. Tout ce que vous inspire la peinture est vrai, je partage en cela votre ressenti et c'est ce que j'ai essayé de traduire avec mes mots.

Pieralun : Sur le pantoum et le classement en classique, vous avez l'explication. En une seule phrase, vous avez réussi à résumer ce qui ressort du tableau et que le poème tente d'exprimer. On retrouve ces thèmes également dans les films que j'ai cités : la malédiction de la condition de vampire et l'amour impossible. Merci pour votre commentaire plein de bienveillance.

Damy : Je suis doublement ravie : premièrement, si j'ai pu contribuer à vous faire connaître et apprécier ce peintre de génie qu'était Münch – effectivement, il reproduisait ses tableaux presque à l'infini, d'où le côté obsessionnel – et deuxièmement parce que comme moi, vous avez apparemment été frappé par cette chevelure rousse qui « mange » le tableau. N'est-ce pas elle en fin de compte le vampire véritable ? Merci infiniment Damy.

Edgard : Vos louanges sont de celles qui font monter le rouge aux joues et je ne sais que répondre à part : merci, très humblement merci pour votre très sympathique commentaire.

Vadim : Un peu d'humour ne fait pas de mal dans toute cette noirceur ! Je m'en fiche que tu sois parti refaire ta vie avec Papipoete moi. J'espère que tu lui as demandé son accord ! Trêve de plaisanterie, ton commentaire m'a bien fait sourire. Déjà, c'était sympa d'avoir eu envie de lire ce poème annoncé comme brrrrrr ! Un poème de vie, d'amour et de mort. Alors merci à toi.
PS : pour les 400 €, moi je te conseille plutôt de démonter ta véranda et de la revendre. Si tu es dans le sud en ce moment, il n'est peut-être pas prudent de faire installer une véranda...
PS2 : Ne te donne pas cette peine, je me bloque moi-même ^^

Mokhtar : Merci pour le compliment. Sur ce poème, je pense avoir travaillé – un peu comme le peintre – de manière obsessionnelle, revenant et revenant encore sur tel terme ou telle tournure afin d'exprimer au plus près ce que je ressentais, ce que je voulais montrer. Ce que vous y voyez, c'est à dire l'adéquation entre la peinture et le poème me montre que tout cela n'a pas été vain et franchement je suis très touchée.
Concernant la construction du poème, supprimer la 4ème strophe qui vous paraît superflue, pourquoi pas mais ce ne serait plus alors une cyclanelle.
Je pense que si j'avais une modification structurelle à y apporter, je me tournerais vers le pantoum, pour conserver ce côté répétitif et persistant. Une occasion de viser le classique ?


Je dois dire que tant de retours cordiaux et chaleureux me touchent infiniment car, ai-je besoin de le préciser, je préfère le tableau à mon poème et je ne pensais pas éveiller un tel intérêt en me posant sur ce tableau si particulier. Merci à vous tous .

Slt Myndie ^^

Oui, en général le roux préfigure la béchamel, mais il faudrait ouvrir un forum cuisine et c'est vrai, c'est fastidieux...

Merci pour le retour.

Au plaisir

Citation :

Pouet

je ne l'avais pas vue venir celle-là!

Bonjour Myndie ! Merci beaucoup pour ton retour !

Honnêtement je ne te connais pas encore ni quels sont tes goûts et j’ai eu une petite appréhension de manquer ma cible. Mais bon ça t’as plu comme tu le dis donc mon coeur s’envole !

Je suis épaté par ton poème sache le.

Je suis allé voir le tableau dont il est question que je ne connaissais pas. Une petite découverte grâce à toi.

À très bientôt sur Oniris !

Merci Myndie pour ce retour très riche. Je suis épaté par la qualité du travail fourni en amont du poème. Et la finesse de ton regard.
Je ne connais hélas le tableau que sur écran, ce qui limite fort l'émotion, tout de même.
Me frotter à la cyclanelle ? Oouuh là ! Étant affligé d'une grande paresse mâtinée d'impatience et de rébellion adolescente contre les règles non par moi édictées, je crois que c'est mal barré...

Citation :

Hello Cyrill!

Détrompe toi, je ne dois pas être aussi éloignée de ce que penses être. Paresse mâtinée d'impatience et rébellion adolescente contre les règles, j'ai ça aussi en magasin. C'est pourquoi je n'ai jamais vraiement écrit en classique. Je m'y suis essayée, j'ai pris l'avis ge mes deux "maîtres" sur Oniris ( Frenchkiss et Cristale qui me manquent beaucoup) et à chaque fois: retoquée! ya toujours un détail qui accrcoche, c'est soulant
Je suis plutôt du genre obsessionnel en poésie (et donc lente), acharnée à exprimer mon ressenti au plus juste; c'est sans doute pour cela que je suis si attachée à la cyclanelle.
Du coup, il faut évidemment forcer un peu sa nature mais une fois que tu y as mis le nez, tu te prends au jeu...
C'est vous qui voyez

Je vais étudier l'affaire, Myndie, mais ça peut prendre du temps !

Merci d’avoir pris la peine de ce retour méthodique et développé qui prolonge le plaisir de l’analyse de votre très bon texte. Ce qui dénote un minimum de considération pour les commentateurs qui ne peuvent qu’être encouragés à s’investir. Me revient le souvenir de ces longues et passionnantes exégèses en forum, notamment avec nos regrettés maitres en poésie régulière que vous citez, autour d’un genre d’écriture qui n’a peut-être pas dit son dernier mot, si j’en juge l’accueil qui vous a été fait.

Ainsi donc sommes-nous en présence d’une « cyclanelle ». Un bien doux nom pour une torture. Dont j’ignorais l’existence. Et dont les méandres et circonvolutions ne me semblent pas apporter de plus-value à ce qui fait l’intérêt de votre poème : votre ressenti du tableau. Par contre, je suis d’accord sur le fait que le pantoum pourrait aider à illustrer les agissements obsessionnels de la prédatrice.

Merci Myndie pour vos retours, j'apprends ce qu'est une cyclanelle, je trouve le mot joli ; vous avez su tirer le meilleur profit du tableau et de la forme poétique, bravo, je comprends que vous ayez dû y passer du temps, encore heureux, sinon on serait vraiment jaloux.

Également bravo et merci de faire réapparaître des revenants, de grâce, ne les vampirisez pas, ils nous manquent.

Bonne soirée à tous.

Citation :

Bonjour Fanny,

rassurez vous, si les revenants revenaient (après tout, un revenant c'est fait pour ça^^), je n'y toucherais pas, je serais trop contente!
Je vous rassure aussi, je ne suis ni vampire, ni sorcière. La preuve: je ne suis pas rousse!