Un grand merci à tous, les uns pour avoir accepté mon poème, les autres pour l’avoir commenté, et tous ceux qui ont pris la peine de le lire. Ça fait chaud quelque part.
J’écris ces petits trucs avec le cœur et je ne travaille pas assez la forme…surtout quand la forme, comme ici, est incontournable. Eh bing ! en plein à côté. J’aurais dû proposer direct « néo classique ». Je n’aime pas penser que le néo c’est du classique avec des erreurs ! Bon c’est le premier sonnet je n’en suis pas sonné.
Lebarde, Moktar…les « espécialistes ». Merci d’avoir pris le temps de me dire les bourdes. Si vous avez un moment : « e » non élidés ? Il faudrait en classique prononcer nu/e ? Ou simplement on ne peut mettre un « e » non élidé que suit un mot commençant par une consonne ?
Quant à «orémus vain » quand je lis dans ma tête ça donne : o/re/mu/ssse/vain. Donc il manquerait un peton. Je me suis demandé, car ce n’est pas très joli à dire si « mus » est une seule syllabe…mais ajouter « en » me paraissait trop lourd. J’aurais dû mettre: « mais l’or de mai chuchote un oremus en vain » Tant pis. La prochaine fois je saurai.
Pour nuit / Fui …matin / pins je comprends. Il faut que la syllabe soir écrite et dite de la même manière. Ouille, c’est coton ! Quand on veut dire quelque chose, ce n’est pas fastoche d’être obligé de dire autre chose, juste pour respecter la prosodie.
Moktar : « le sourd sommeil des sèves »…je voulais dire que devant un événement tragique on a souvent cette pensée, cette fausse espérance que ce n’est qu’un cauchemar et que tout va reprendre comme avant, mais non. Le mois de mai est celui du retour à la vie pour la nature… Mais dans la mort, le sang se fige, comme la sève de la vie, et aucune prière ne la redonnera . Ce n’est peut-être pas très clair.
Cristale, Quidonc, Donaldo, Eki, Fanny, Corto, Papipoète, Provencao, merci d’avoir dit joliment votre sentiment.
Je vais passer pour un péquin qui ne parle que de la mort, alors que c’est tout le contraire! Mes poèmes gais ou simplement légers sont refusés. Restent les tristes. « C’est la vie », comme dit une connaissance d’une de mes amies qui dit souvent des trucs comme ça.
Bien cordialement.

Bonsoir Edgard

Savez vous que quand je suis arrivé ici, je n’avais jamais entendu parler ni de hiatus , ni de e non élidés, ni même de prosodie ou de césure à l’hémistiche…
Et puis avec vous tous, en suivant les conseils des uns et des autres, j’ai appris et me suis accroché.
Pas vraiment simple… mais on finit par progresser et c’est mon cas, à prendre plaisir à vouloir bien faire.
Alors courage.
Cordialement
Lebarde

Je n'ai certainement pas voulu dire que vous étiez un péqin qui ne parle que de la mort, par contre vous êtes un poète qui en parle particulièrement bien.

c'est aussi redoutable que de faire un créneau, avec le flot d'un torrent d'un côté, l'étal de vase de Chine de l'autre... suffit de faire, refaire, ne jamais abandonner ; mais dois avouer qu'au fil des vers de l'une ou l'autre, cela semble si facile...
papipoète

Merci pour votre retour et vos explications. Avec plus d’attention et de concentration, j’aurais dû saisir la teneur des expressions dont vous précisez le sens.

Le commentaire sur l’écriture, en espace lecture, se doit de relever, pour un texte présenté par l’auteur en classique, les entorses aux règles. Vous trouverez dans la charte une description précise des règles oniriennes, et dans le précis de Sorgel (disponible aisément) ce qui fait référence.

Comme l’ami Lebarde, c’est en fréquentant ce site que je me suis perfectionné. Mes premiers textes ici sont très fautifs.
Pour moi, qui dis plus les poèmes qu’il ne les lit, le classique, par son rythme et la sonorité des rimes, a un côté musical que j’aime bien.
Et surtout, il y a un plaisir ludique à réussir un vers qui soit « dans les cordes ». Comme lorsque l’on fait des mots croisés.
Enfin j’ai été assez biberonné à l’école avec les classiques et les romantiques. Cela laisse quelques traces.

Cela dit, l’entière disposition du vocabulaire et de la syntaxe permet souvent au vers libre d’atteindre une expression poétique plus intense, puisqu’illimitée et sans contrainte.

Sachant qu’en toutes formes, c’est quand même l’intérêt du propos et sa charge qui font la différence, comme on peut le constater dans bien de vos textes que je suis allé voir.

Au plaisir de vous lire bientôt j’espère.