J’ai lu avec plaisir tous vos commentaires, chacun s’appropriant le poème, son sens, son sens sous-jacent, posant les yeux sur ce qui lui parle dans le poème.

Je ne sais pas si je peux éclairer, je peux simplement expliquer mon but en écrivant ce poème :

Les armures, nos armures que nous portons, que nous forgeons nous-mêmes par nécessité, à la fois nous protègent contre on ne sait pas toujours quoi, mais aussi nous alourdissent, nous empêchent de sereinement regarder au loin.
- il faut tenir -

On ne sait pas toujours pour quoi, on subit sans doute un peu une pression sociale, économique, et ainsi se crée ce
- brouillard, un à-peu-près perfide -

Sans doute ainsi passons-nous à côté des hortensias bleus, de leur faculté à s’élever, à fleurir inlassablement. A ne tendre que vers ce bleu, le faire vivre.
Il faut pour cela déposer l’armure.

- Vainqueur, nous diras-tu ton nom ? -

Il va de soi qu’il n’y a pas de vainqueur ni de vaincu, il y a soi, un soi parfois sauvage, parfois abattu. Il y a soi, un peu perdu dans le brouillard, rien n’est jamais si net que le bleu de l’hortensia.

Un très très grand merci à tous, à toute l’équipe onirienne.
Et plus particulièrement aux commentateurs qui ont laissé leurs impressions.

Edgar, Don, Papipoète, Provencao, Luz, Eskisse, Marité, Pouet, pieralun, Quidonc, Eki.


et pour tout le monde !

Jfmood
merci pour ton passage, tout ce que tu dis de ce poème est exactement le but que je m'étais donné.
Dino Buzati, oui, aurait pu m'inspirer très largement dans son "Attente des Tartares".
Je pense avoir été ici plus "guidée" par "Le rivage des Syrtes", même si l'inspiration m'est surtout venue d'un lieu, au Portugal, fleuri d'hortensias bleus avec en fond "L'intranquillité" (O desassossego) de Pessoa.
L'Homme n'est pas fait pour la plénitude...

Encore une fois, un très grand merci d'être venu, d'avoir lu et d'avoir écrit !