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Après l'idylle, les remerciements...
Expert Onirien
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03/11/2017 07:02
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Merci à tous ceux qui, dans le staff d’Oniris, ont la bienveillance de permettre à de modestes amateurs de s’exprimer ici. Merci également aux commentateurs qui ont pris la peine et le soin de communiquer des avis argumentés qui me sont précieux.

« Tant de livres faits sur la peinture par des connaisseurs n’instruiront pas tant un élève que la seule vue d’une tête de Raphaël » VOLTAIRE 1859. Il a raison le monsieur.

Mon texte s’inspire du souvenir d’un choc lors de l’exposition « Raphaël, les dernières années », Louvre, début 2013.
Les portraits proposés étaient non seulement d’une extrême beauté, mais aussi générateurs de trouble, voire de gêne, tant les personnages semblaient vivants et présents PHYSIQUEMENT, comme par magie (ce qui m’a donné l’idée de la fin de mon texte).

Raphaël avait peint un portrait du pape Jules II. Après la mort de celui-ci, le tableau, exposé dans une Église romaine, effrayait les fidèles qui étaient pris de tremblements devant le « revenant ».
Comme par hasard, Bindo Altaviti (Nale Gall Washington) et Baldassare Castiglione (Louvre) étaient des amis très proches. Margaritha (la Donna Velata, Florence) était son amante. Ce qui peut laisser supposer que la virtuosité du peintre puisse avoir été sublimée par des liens affectifs. C’est ce que j’ai essayé d’exprimer par : « quand c’est l’âme qu’on peint… ».

L’extraordinaire maestria du peintre génial, et son talent à créer la vie : tel était donc mon premier thème ici.

Le second tient à l’ambiguïté du tableau. Raphaël a peint de nombreuses Saintes vierges et ici la tête présente toutes les caractéristiques d’une madone. Mais la manche « effervescente » (louée en son temps par Michel-Ange) paraît incongrue par rapport à la sobriété du genre. Cette belle éthérée virginale est Margherita, fille de boulanger, chaude amante du peintre. Qu’il a aussi peinte nue (la Fornarina). Parmi les causes de la mort du peintre, à 37 ans, on évoque un refroidissement consécutif à des ébats…poussés avec la dame.

Allure de vierge, mais femme de chair : cette dualité m’a bien intéressé.

J’aurais pu (dû ?) m’en tenir là, car je sais qu’ici mieux vaut faire court.

Mais je n’ai pas résisté à l’envie d’imaginer une idylle un peu fantasmagorique entre le narrateur visiteur et la si envoûtante dame. Avec une terminologie qui se voulait appropriée : « enjôleuse »= celle qui ensorcèle ; « envoûtement » = qui résulte d’un sortilège ; « le charme de son charme » : jeu de mots entre charme= maléfice et charme =séduction ; enfin l’ « enchantement » évoqué n’est pas le louraviesque émerveillement, mais bel est bien le sulfureux ensorcellement .(ça, c’est pour Cristale).
Merci en passant à JFMoods qui saisit l’occasion pour inciter à lire ou relire les contes fantastiques de TH Gautier.

Ma petite histoire a suscité des commentaires intéressants et pertinents. Ma reconnaissance donc à :

Lebarde : Communiquer, partager et faire ressentir l’admiration pour une œuvre nécessite l’emploi de mots convaincants qui parfois sacrifient l’esthétique à l’efficacité. Pour être plus clair, je préfère que mon lecteur soit plutôt séduit par le tableau que par la gracieuseté de mon modeste texte. Sachant que je reconnais mes limites et mes gênes en ce domaine.
Votre avis sur la technique m’est précieux. Je vous en remercie. Sur la longueur, je conçois que, de prime abord, on se fatigue d’un texte dense. Peut-être qu’à la lumière des explications fournies, une relecture plus « éclairée » vous paraitrait moins fastidieuse.

Cristale : Je viens plus haut de dire un mot sur mon écriture. Le suremploi des « en » est une forme d’insistance et d’accumulation qui a peut-être plus sa place en prose qu’en poésie.
Je n’exclus pas de réécrire certaines strophes, en cherchant à améliorer l’esthétisme sans trop entamer le fond de mon propos.
« Que ses yeux vers les miens vinrent se diriger » ne me satisfait pas du tout. J’ai longtemps cherché mieux, sans résultat pour l’instant.
Par contre, je me demande si parfois tu n’es pas passée un peu à côté du sens de ce texte (à cause de ma grande maladresse bien sûr).
« Quand c’est l’âme qu’on peint » est l’expression centrale du thème de mon poème. Elle a plutôt été validée et comprise ici (cf le docte commentaire de Provencao). Quant à la formule « être en enchantement » : je ne suis pas certain que tu en aies retenu le sens premier.
Merci pour ce commentaire, dont je retiens que les faiblesses d’écriture n’ont pas permis que tu n’en retires plus que ma « fascination ».

Fanny : Merci pour cet avis qui me ravit, et qui résume bien, avec concision. « transmission du sentiment amoureux du peintre » : c’est tout à fait cela, avec en plus la sublimation du talent.

Edgard : Je suis très touché par vos propos flatteurs en EL.
Curieux, votre rapprochement entre mon tableau intimiste et la flamboyante Vénus de Botticelli (4m²). Dont toutefois j’ai relevé sur le net la description suivante : « allégorie de la beauté absolue qui est celle de l'âme plutôt que du corps. ». Quand c’est l’âme qu’on peint…
Noblesse distante ? Que non : sensualité ancillaire plutôt. Mais esthétiquement il y a ambiguïté : c’est ce qui m’a motivé pour gloser sur ce tableau.
Avez-vous remarqué le choix des couleurs : blanc, or et miel soit Virginité, majesté, douceur. et donc un peu "noblesse distante". Mais le rose aux joues…et cette manche qui bouillonne...

Papypoete : Quel plaisir de retrouver sous son texte un commentaire « papyain » (ne pas confondre avec Papéain), qui est de ceux qui font partie de meubles de ce site. Qu’il soit excessivement laudateur me ravit autant qu’il me gêne. Merci infiniment.
Votre tableau du château de Blois, c’est sans doute Valentine de Milan pleurant son mari.
J’aime beaucoup : « comme ôtée à la vie palpable ». Très bien vu, très bien dit.

Jfmoods : Comme toujours vous nous gratifiez d’un « compte rendu » qui analyse et synthétise à la façon d’un véritable critique d’art (même si ici « l’œuvre » est des plus modestes).
Merci de vous en être donné la peine, et de me procurer la satisfaction rassurante d’avoir été bien compris.
PS : Je vais aller faire un petit tour du côté de Th Gautier.

Corto : Merci de vous être laissé aller à partager et atteindre mes objectifs en lisant ce texte. Et de laisser supposer qu’en fin de compte l’écriture n’est pas trop pénalisante. Pour qui est « bon public ». Toute ma reconnaissance pour votre appréciation obligeante.

Provencao : Que vous me faites plaisir en distinguant ce qui est le cœur de ma modeste production. Et ce qui a déclenché mon envie d’écrire sur le sujet.

Je suis certain que s’il existait une photo du modèle, ses contemporains la trouveraient moins ressemblante que le tableau. Les liens affectifs ne polluent pas la représentation ; bien au contraire , ils favorisent une observation pleine et profonde du sujet (jusqu’à l’âme ?) permettant sa restitution « dans le sublime de son apparaitre », comme vous le dites si bien. La condition étant quand même que l’artiste touche au génie : et dans l’observation, et dans la restitution.

Peut-être aurais-je dû écrire « perfection DU trait » plutôt que « DES traits » ?

Grand merci d’avoir témoigné de l’intérêt à mon travail.

Quidonc : Quelles que soient les lacunes de mon écriture, elle aura au moins eu le mérite d’être compréhensible puisque votre commentaire propose un relevé quasi exhaustif de ce que j’ai souhaité exprimer. Je pense qu’il y a ici comme un consensus sur le fait qu’il me faudrait améliorer l’esthétique de cette écriture, et tenter de proposer du plus « raffiné ». Et peut-être du moins dense. Le défi étant de maintenir un intérêt pour le fond. Grand merci pour votre bel investissement dans votre lecture et votre analyse.

Miguel : Merci pour votre bonne appréciation. Je vais essayer d’améliorer le machin pour le rendre plus digeste sans qu’il soit trop hypocalorique. Mais « je le jure », prosaïque ou pas, je compte bien le maintenir.

Contribution du : 31/07/2023 10:01
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Re : Après l'idylle, les remerciements...
Maître Onirien
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bonjour et merci Mokhtar pour votre remerciement !
" Valentine de Milan " est bien le tableau que j'évoquais et depuis cette visite du Château de Blois, je ne parvenais pas à identifier cette malheureuse héroïne !
je restai dans cette pièce du château, comme aimanté par le sublime de cette scène !
je vous prie cher poète de noter, et j'y tiens comme Ninon put le faire remarquer ( elle en fut l'inventeuse )
papipoète non point papypoète
je pinaille mais...
bien à Vous

Contribution du : 31/07/2023 14:16
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Re : Après l'idylle, les remerciements...
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Merci Mokhtar pour ce retour complet, c'est un réel plaisir de vous retrouver et de vous lire à nouveau.

Contribution du : 31/07/2023 22:17
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Re : Après l'idylle, les remerciements...
Maître Onirien
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Bonjour et Merci pour ce retour riche de sens .
Cordialement

Contribution du : 01/08/2023 07:30
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"La poésie, c'est tout ce qu'il y a d'intime dans tout"
V. Hugo
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Re : Après l'idylle, les remerciements...
Maître Onirien
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Bonjour Mokhtar,

Merci pour ce retour qui éclaire ma lecture dans ce que j'en avais compris lors de la publication de ton poème.

"Par contre, je me demande si parfois tu n’es pas passée un peu à côté du sens de ce texte (à cause de ma grande maladresse bien sûr)."
Mais non voyons, c'est mon comprenoir en espace-lecture qui n'a pas été au top ce jour là et non une quelconque maladresse de ta part en tant qu'auteur.

Ce qui m'a un peu freinée est plutôt au niveau des sonorités, je n'avais sans doute pas bien réglé mon sonotone ^^ donc :
"être en enchantement" m'a fait ouïr "ètran nanchan" mais j'en ai bien compris le sens.

"Quand c'est l'âme qu'on peint" c'est ce "qu'on" au lieu de "que l'on" sur lequel mon oreille a buté. Mais bon, ça aurait fait sept syllabes au lieu de six. Je te pardonne.

En fait, point de vue technique, quand toi tu mets une rondelle entre le boulon et le pas de vis, moi j'en mets deux où trois et je deviens l'enquiquineuse du chantier.

Admiratrice des oeuvres de Raphaël, je ne suis pas à la hauteur pour en extraire à l'écrit toute la quintescence que nous offre ton poème alors je te félicite pour cette performance.

Encore merci pour ce retour étayé.

Contribution du : 03/08/2023 08:07
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Re : Après l'idylle, les remerciements...
Expert Onirien
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Merci à ceux qui se sont intéressés à mon retour. Je ne manquerai pas de tenir compte des avis prodigués.
Et mille excuses pour mon étourderie à papiiiiiiiiipoète, qui à bien eu
raison de faire de sa mise au point sur le I.

Contribution du : 04/08/2023 06:49
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