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De la part de l'ivrogne |
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Maître Onirien
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08/06/2013 21:10 Groupe :
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L’ivrogne vous sait gré d’avoir écouté ou lu ( ou bu ? ) ses Stances.
Quant à moi, je me contenterai de l’ivresse des mots, ayant abandonné celle du jaja qui ne tient décidément pas ses promesses. Des mots anciens, piochés ici et là mais d’âge différent à ce que j’ai pu glaner comme information. Au 21e siècle, c’est grand privilège de pouvoir mêler l’ancien au contemporain, et je ne m’en prive pas. Les effets sonores n’en sont que plus nombreux et riches. Merci à vous d’avoir si bien reçu ces mots. @ Ornicar : j’ai cru comprendre que les stances avaient en principe une forme bien définie jadis, mais que l’on fit aussi des stances moins orthodoxes. Je me suis donc permis. C’est bien le drame de l’ivrogne que de croire que sa lucidité augmente à proportion du taux d’alcool dans le sang. Vous citez Richepin pour mon plus grand plaisir : je me suis aussitôt replongé dans ses vers avec délectation. « Oiseaux de passage », repris par Brassens, est une vraie perle ! @ Embellie : oui, je suppose que les alcooliques peuvent être sincères dans leur désir de guérir de leur dépendance, mais les promesses ne tiennent pas forcément la route. Il faut être à jeun pour décider d’arrêter, je suppose que c’est la base. Tu soulignes dans mon poème le tragique derrière l’humour. C’est bien dans cet esprit que j’ai écrit. @ Mokhtar : outre ( ! ) que votre commentaire m’a réjoui au plus haut point ( le plaisir de faire rire ), je retiens vos quelques réticences sur la forme. Villon : vous me flattez, mai pour avoir lu et relu ce grand poète, je me fais tout petit derrière son sens du drame. Toutefois je reconnais volontiers une inspiration. @ Lebarde : content que vous ayez apprécié les rimes qui cognent. Avec le -ogne d’ivrogne, il me semblait naturel d’insister sur ces -gne. Je note aussi vos réserves. Malgré tout, je défendrai « arcpince » et sa difficulté de prononciation, puisque même à jeun nous nous y heurtons. @ Fanny : les ravages de l’alcool, bien sûr. Un sujet sérieux mérite bien qu’on s’y attarde avec un peu d’humour. N’empêche, je reprendrais bien un petit vers de cette tisane de bois tordu que tu me proposes si gentiment, en héraut de la ligue anti-alcoolique ! @ Eki : je jure qu’écrivant ces vers, j’étais sobre comme un chameau ! Le « coma idyllique » que vous évoquez est un leurre, il vaut mieux le savoir. Ce sera ma façon de contribuer à mettre en garde la jeunesse attirée par les paradis artificiels. @ Pouet : j’ai oublié les chicots dans mon portrait. Ça manque aux dégâts occasionnés par la tise, tu as raison de le souligner. Et de redire aussi qu’il n’y a rien de joyeux dans les addictions. L’ivresse même n’est plus ce qu’elle était avant la dépendance. Cremosi = cramoisi, je l’ai appris pour l’occasion, mais je ne trouve plus la source. @ Papipoete : idem, souvenirs douloureux pour moi aussi et à plus d’un titre. J’ai effectivement proposé mon poème en contemporain, je ne me sens donc pas déclassé. Je crois savoir qu’il faut des majuscules à chaque vers pour le classique ou le néo-, or je n’en ai pas mis partout… Socque m’a convaincu sur ce point, je les utilise à présent de façon plus réfléchie. @ Provencao, j’ai particulièrement apprécié vos variations sur la prise. L’emprise est bien sûr totale, il y a méprise sur les bienfaits supposés. @ Edgard : j’aime bien prendre des libertés, que ce soit avec Rutebœuf ou un autre, et avec tout le respect que je leur dois. Il me semble que ne pas se permettre ces libertés équivaudrait à passer à côté des possibilités poétiques que cette inspiration m’a offerte. @ Ferrandeix : je suis avec intérêt vos enseignements sur l’euphonie, tout en restant circonspect parfois, et justement parce que je trouve qu’il serait dommage de s'en priver, d’autant plus en poésie, de ce qu’on qualifie de cacophonies et qui sont pour moi autant de possibilités de jouer sur l’effet sonore dans l’optique d’accentuer le tableau dans le sens du message. @ Miguel : La «danse macabre » et la « délectation morose » m’ont bien plu. En cherchant Jacques Collot, j’ai trouvé Jacques Callot, ouf. Que je ne connaissais pas. De belles gravures de gueux ! @ Cristale : content que vous ayez apprécié. N’ayant pas fait l’expérience du delirium tremens je ne saurais me prononcer, mais je crois que je préfère le petit délire des vers. * Merci à vous tous, encore une fois, et au plaisir de vous lire.
Contribution du : 28/09/2023 07:33
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